L’intégralité du message à la nation du président de la République

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Voici l’intégralité du message à la nation du président de la République Abdoulaye Wade

Mes chers Compatriotes,

Par la grâce de Dieu, dans quelques instant le temps, ce grand pont, puissant, solide et inusable va nous transporter au seuil d’une nouvelle année que nous souhaitons égrener, jour, après jour, dans la paix et sous la protection divine.

Mais, d’abord, remercions Dieu et nos Chefs religieux de toutes les confessions qui ne cessent de prier pour le Sénégal et la paix sociale.

C’est dire que je suis heureux de m’adresser à vous, chers compatriotes, pour vous présenter mes vœux de bonheur et de santé. Après cela, voulant être fidèle à l’usage, je vais vous entretenir de questions touchant à la vie de la Nation.

Alors que nous passons d’une année à une autre, j’ai d’abord une pensée pieuse pour nos morts ; et parmi ceux-ci, toutes les victimes civiles et militaires de la crise en région naturelle de Casamance.

A toutes les familles endeuillées, dont nous partageons la douleur et la tristesse, je renouvelleles condoléances de la Nation et l’expression de ma profonde compassion.

Nous prions, chacun dans sa confession, pour tous les disparus, et nous nous en remettons au Tout Puissant pour qu’il leur accorde Sa Grâce et leur réserve une place privilégiée au Paradis.

Aux blessés, aux malades, j’exprime nos sentiments affectueux et nos souhaits ardents de prompt rétablissement.

Je sais que vous êtes tous émus par ce qui est arrivé récemment en Casamance du fait de l’irrédentisme de certaines factions alors que d’autres négocient avec nous pour rétablir la paix. Ces désespérés, sachant que le processus de paix entamé fait de grands progrès, tentent de raviver le feu et s’attaquent à notre armée qui est plus en position de veille sur la paix et la sécurité des populations qu’en posture de guerre. Je voudrais que les populations se rassurent.

Dans leur mission de défense de l’intégrité territoriale de notre pays, nos Forces armées continueront de veiller, sans relâche, sur la sécurité des personnes et des biens quelles que soient les implications de l’exécution d’un si noble devoir.

Et, une fois de plus, je réitère la disponibilité du Gouvernement à poursuivre le dialogueavec le MFDC pour une solution pacifique de la crise, et à mettre en œuvre les mesures de réinsertion sociale en faveur de tous ceux quiacceptent de déposer les armes.

Dans cet esprit, j’invite, en particulier, MM. César AtouteBadiate, SalifSadio et Ousmane NiantangDiatta à nous rejoindre sur le chemin de la paix et de l’unité nationale.A cette occasion, je félicite les cadres casamançais qui se sont maintenant impliqués dans la recherche de la paix. Je remercie particulièrement le Président Yaya Jammeh qui,à ma demande, nous apporte son appui pour une paix rapide et durable en Casamance.

Je pense aussi à nos vaillants soldats déployés sur différents théâtres d’opération des Nations-Unies, servant avec courage et honneur la cause de la paix dans le monde.

Je salue enfinnos compatriotes émigrés à l’étranger pour mettre courageusement leur force de travail au service de leurs familles et de leur pays. En soutien à leurs efforts, nous leur aménageons l’accès à un toit dans le cadre du Programme ‘’Un émigré, un toit’’. A toutes les familles endeuillées, dont nous partageons la douleur et la tristesse, je renouvelle les condoléances de la Nation et l’expression de ma profonde compassion.

Nous prions, chacun dans sa foi, pour tous les disparus, et nous nous en remettons au Tout Puissant pour qu’il leur accorde Sa Grâce et leur réserve une place privilégiée au Paradis.

Mes Chers Compatriotes,

L’année 2012 s’annonce alors que le mondeoccidental traverse une crise économique et financièremajeure, sans précédent, qui adébuté en 2008 aux USA avec la crise des ‘’subprimes’’.

Sous l’emprise de la dette et d’un chômage rampant, certaines parmi les économies les plus prospères vacillent. D’autres menacent de s’effondrer. Il est clair que si cette crise majeure survenait, elle aurait des répercussions encore plus importantessur nos économies largement dépendantes d’elles.

C’est pourquoi il nous faut, plus que jamais,poursuivre nos efforts et solliciter nos intelligences pour relever les défis qui se profilent devant nous, en faisant appel à notre imagination.

Sur des questions essentielles telles que celles touchant au coût de la vie et à la demande sociale, le Gouvernement reste à l’écoute de toutes les initiatives pour rechercher des solutions concertées, dans un cadre de dialogue élargi, regroupant les Pouvoirs publics, les Syndicats et les acteurs de la Société civile ; à l’instar de ce que nous faisons déjà avec succès au sein du Conseil Présidentiel de l’Investissement.

La bonne nouvelle est que, malgré un contexteinternationalmorose, les fondamentaux de notre économie restent solides et notre taux de croissance, c’est-à-dire le niveau global de la richesse nationale, devraitmême connaitre une augmentation en 2012.

Il en est ainsi parce qu’en plus de nos propres efforts, nous avons la confiance de nos partenaires, publics et privés.En témoigne l’emprunt obligataire de 500 millions de dollars que nous avons levé en mai dernier et qui a rencontré une offre de $2 milliards sur le marché financier international pourtant si exigeant. Cet emprunt était destiné à achever des projets d’infrastructures routières et à poursuivre le redressement de notre secteur énergétique. Je sais, Mes Chers Compatriotes, que pour changer qualitativement notre vécu quotidien, chacun de vous s’emploie à donner le meilleur de lui-même, ense levant tôt le matin, en travaillant dur pour être utile à lui-même, à sa famille et à sa communauté.

Cette forte aspiration à une vie meilleure fonde ma confiance dans notre capacité individuelle et collective de réaliser notre ambition pour un Sénégal émergent.

Cette ambition,le Gouvernement la poursuit sans arrêt,suivant la vision que je lui ai assignée : ‘’voir grand, voir loin’’, dans la définition et la mise en œuvre des politiques et programmes qui portent notre marche résolue vers plus de prospérité et de bien-être.

Mes Chers Compatriotes,

En abordant mon message ce soir, je n’ai pas l’intention de faire un bilan. Le bilan, il est là, s’impose à la vue, se sent et se vit. Si j’empruntais ce chemin, cela nous prendrait trop de temps. Je me contente de ce que chacun d’entre vous sait de mes réalisations, en ville ou au village. Du reste, j’ai demandé à chaque ministre de se tenir prêt pour répondre aux questions des journalistes sur notre bilan, chiffres en mains, et participer à tous les débats.

Mon intention est plutôt de vous dire vers quelle direction je souhaite engager notre pays, quels nouveaux projets, grands ou petits, sont en perspective, quelles solutions j’entends apporter aux problèmes qui sont devant nous. En conséquence, je ne parlerai chiffres que pour illustrer un propos.

Dans mon message, je reprendrai à peu de choses près les secteurs du NEPAD que nous appliquons à l’échelle nationale et qui a donné de si heureux résultats, pour répondre à la question : qu’est ce que je compte faire demain, de nouveau, par rapport à ce qui existe aujourd’hui : terminer les chantiers existants et en ouvrir demain. Je ne parlerai pas ici, comme certains ont l’habitude de la faire, de projets virtuels qui n‘existent que dans l’imagination de leurs auteurs et de leurs bonnes intentions mais, encore une fois, de projets dont nous avons quasiment le financement.

I. LESINFRASTRUCTURES, LE TRANSPORT ET L’ENERGIE

Ils continueront d’être comme dans la décennie écoulée, les supports indispensables sans lesquels on ne peut envisager ni de circulation des personnes et des biens, ni d’activités économiques viables. Ils constituent les fondamentaux de l’émergence économique et de l’éradication de la pauvreté.

1.1. INFRASTRUCTURES

Nous allons poursuivre l’achèvement de chantiers en cours largement entamés ou en aborder de nouveaux dont les financements sont acquis ou quasiment acquis : ? La route Matam-Linguère dont les travaux sur 200 Kms s’achèveront en 2013 ; ? les corridors Passy-Sokone et Nioro-frontière Gambie ; ? l’axe Thiès-Diourbel-Touba qui a connu plusieurs réfections à l’ère socialiste, aussi éphémères les unes que les autres ; J’ose espérer qu’avec notre nouvelle conception de route, elle survira des décennies, comme en Europe. ? la route Tivaouane-ToubaToul-Khombole ; ? le prolongement de l’Autoroute vers Thiès et vers l’Aéroport Blaise Diagne et Mbour ; ? la deuxième phase de la Boucle du Blouf entre ThionkEssyl et Balinguor ; ? la route Kaffrine-Ganda ? et celle de Cap Skirring-Djembering.

A ces chantiers, s’ajoutent les travaux de réhabilitation du tronçon Ndioum-Ourossogui-Bakel, avec les quatre ponts de Matam, l’ancienne route de Rufisque et la route Rufisque-Bambilor-Mboro-Lompoul, ainsi que le désenclavement de certaines zones par la construction ou la rénovation de ponts.

J’ai prescrit en outre le raccordement des grandes agglomérations enclavées aux routes nationales, pardes voies bitumées et la mise en place de réseaux d’autobussur les axes de désenclavement, entre les gros villages de l’intérieur et les routes nationales. Je donne souvent l’exemple de CasCas. Ses habitants auront plusieurs fois par jour l’occasion de rejoindre la route Saint-Louis- Matam et d’en revenir. J’ai demandé au Ministres des Infrastructures de m’établir une carte des tronçons de raccordement de désenclavement.

Dans ce sillage, nous pouvons dans chaque chef-lieu de Communauté Rurale, aider un ou deux privés à se procurer des véhicules, minibus ou 4X4 pour transporter uniquement les habitants, d’un point à l’autre ou de la Communauté Rurale à sa voisine.

1.2. L’AEROPORT INTERNATIONAL BLAISE DIAGNE ABD dontla construction devrait être achevéeen 2012, offrira à notre pays une plateforme de transport aérien de classe mondiale, articulée à d’autres infrastructures et activités génératrices d’emplois, en plus, bien entendu, de la reprise totale du personnel de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor.

Rappelons que AIBD aura un centre international de maintenance d’avions de toute catégorie, les compagnies étrangères connaissant la qualité des travailleurs sénégalais qu’ils apprécient beaucoup.

1.3. TRANSPORTS 1.3.1. 0Le Transport terrestre continu, Egalement, sa mutation qualitative avec la mise en service de 402 minibus en 2011, tous montés au Sénégal, offrant ainsi de nouvelles facilités de liaison entre Dakar et la banlieue.

1.3.2. Dakar DemDikk Ce programme de 1 000 minibus au total couvriraprogressivement les Régions de Diourbel, Kaolack, Louga, Tambacounda et Ziguinchor. Nous allons incessamment recevoir 220 bus dont certains articulés ou accordéons.

Dakar DemDikk pourrait en bénéficier sous les conditions convenues. Toutefois, nous n’excluons pas de créer une deuxième compagnie de bus.

Compagnies de transport gérées par les femmes. J’ai proposé aux femmes d’affaires de créer une ou des sociétés de transport interurbain, entre les villes de notre pays, avec des bus climatisés de bonne facture. Les hommes ont trop d’avance sur les femmes dans le domaine des transports. Les bus pourraient être à Dakar dans le premier trimestre de la nouvelle année.

1.3.3.AirTeranga et les aéroports intérieurs Après Sénégal Airlines, je suis heureux d’annoncer que 2012 verra le lancement de notre compagnie intérieure ‘’AIR TERANGA’’ pour assurer les vols domestiques, entre capitales régionales, voire départementales, à des prix accessibles. Je ne veux pas en effet que la liberté de déplacement des Sénégalais proclamée dans notre Constitution soit entravée, dans leur propre pays, par des prix de transports aériens inaccessibles. Dans ce sens, nous sommes en train de finaliser l’acquisition d’avions, mais il reste à construire les pistes et les aérogares.

1.3.4. Flotte fluviale et Bateaux Taxis Vous vous rappelez que nous avons acheté 4 Bateaux-taxis pour faire la liaison Port de Dakar-Mbao, Bargny, Rufisque et Saindou. Il s’est avéré que, suite à une erreur d’appréciation technique, notamment sur l’ampleur des houles dans cet espace, nous avons préféré les redéployer sur le fleuve Sénégal et le fleuve Casamance. Sur le Sénégal, l’OMS doit construire les quais d’accostage.

1.3.5. Le Grand Port de l’Atlantique Ce port dont nous vous avons parlé va voir le jour car les études sont très avancées. D’une conception unitaire il comporte en réalité plusieurs ports : Dubaï, la Chine, Port minéralier lié au projet de la Falémé.

1.3.6. Le transport ferroviaire Dakar- Diamniadio- ABD.Parallèlement, le transport terrestre vient de s’enrichir de 4 nouvelles rames réversibles climatisées pour améliorer le confort des usagers du chemin de fer.

Nous avons un projet de, un train ultra-rapidesans chauffeur qui reliera l’aéroport Blaise Diagne à la capitale.

Un train moderne Dakar Bamako verra certainement le début de sa réalisation en 2012 – 2013. J’ajoute que nous sommes très avancés dans sa conception et sa réalisation en écartement standard, avec la République sœur du Mali.

Enfin, dans le complexe Mine de fer de la Falémé, l’Etat entend être propriétaire du chemin de fer de transport du minerai et du Port d’exportation de Sendou.

Montage de camions Gros-porteurs

En plus de notre projet avec le Soudan qui a eu du retard du fait de difficultés à trouver un terrain à côté du nouveau port de Sendou, un groupe sénégalais qui semble disposer d’une solide assise financière et technologique s’intéresse à ce marché en coopération avec une société chinoise.

1.4. ENERGIE S’agissant du secteur de l’Energie, les mesures de redressement dans le cadre du Plan TAKKALse poursuivent.

Je sais que malgré la nette amélioration que nous avons tous constatée, il y a encore de temps en temps quelques coupures occasionnelles d’électricité, coupures relevant plutôt de la vétusté du réseau qui date de 60 ans. La SENELEC s’attelle à résoudre le problème, en plus des efforts qu’elle déploie pour réduire les pertes durant le transport de l’électricité.

S’y ajoute que la crise énergétique que nous avons connue était en partie due à une demande accrue en raison d’une activité économique croissante.

Avec l’application systématique de la procédure d’appel d’offres, la SENELEC a baisséses coûts d’approvisionnement en combustibles et dispose, pour la première fois de son histoire, d’une marge sécuritaire de plus de 30 mégawatts en moyenne.

En outre, elle mettra en service en 2012 de nouvelles unités de production moins coûteuses pour remplacer les locations temporaires (centrale à charbon).

Enfin, avec 9 projets en cours, nous avons pour objectif de porter à 15% la part des énergies renouvelables dans notre consommation d’électricitéà l’horizon 2020. Ajoutons qu’une première centrale solaire verra le jour en 2012.

A ce propos, j’entends faire pénétrer les produits solaires domestiques dans le monde rural pour créer de meilleures conditions de vie : lampes d’éclairage, cuisinières, extraction de l’eau des puits et des forages avec réseaux de distribution vers tous les villages. L’année 2012 sera certainement pour notre Pays celle de la montée en puissance du Plan Takkal, puisqu’elle permettra de consolider plusieurs actions décisives lancées en 2011 : (i) la rationalisation progressive de notre politique d’approvisionnement en hydrocarbures, à travers la réalisation d’économies, le lancement d’un grand projet de stockage d’hydrocarbures d’une capacité de 1 million de tonnes dans la zone de Sendou, et la mise en place d’un mécanisme de couverture par rapport aux fluctuations d’un marchéinternational pétrolier de plus en plus imprévisible, (ii) l’acquisition d’unités de production d’électricité, dont les procédures de contractualisation de sélection ont pu être lancées efficacement en 2011, (iii) le lancement effectif de grands projets de centrales à charbon avec la coopération internationale, (iv) le renforcement significatif de notre réseau de transport et distribution électrique à partir des ressources attendues de nos partenaires au développement, (v) l’accélération de notre programme d’électrification rurale (vi) l’assainissement financier de Senelec, et sa réorganisation opérationnelle, (vii) le développement de projets sous-régionaux en matière d’hydro-électricité, (viii) la mise en œuvre d’actions novatrices en matière de gestion de la demande, à travers l’acquisition de compteurs intelligents, de compteurs prépayés, et la distribution d’un nombre important de lampes à basse consommation. II. Agriculture-Elevage-Pêche

2.1. Agriculture Les Sénégalais aspirent à vivre mieux. Vivre mieux exige d’abord la pérennisation de notre souveraineté alimentaire atteinte grâce aux efforts et sacrifices de tous, par l’amélioration continue de nos performances.

Nous poursuivrons, sans arrêt, la politique de modernisation de notre agriculture lancée avec la GOANA, par la mécanisation, la diversification et la permanence des activités agricoles en toutes saisons. Notre devise devient : « baynoor, baynawète ».

Nous prévoyons ainsi des aménagements à hauteur de 165 milliards de FCFA dans le cadre du programme d’autosuffisance en riz, en plus du Plan Retour Vers l’Agriculture qui a réalisé 24 fermes agricoles, et celui du soutien à l’entreprenariat rural avec 1.514 projets financés à travers le pays.

Parallèlement, dans la zone sud du pays, nous avons aménagé 11.700 hectares, dont 1.200 hectares dans les aires de mangrove.

Les efforts de modernisation seront poursuivis dans le sens de l’innovation avec le lancement de nouvelles variétés céréalières homologuées par l’ISRA et la mise en place d’un programme initial de 500 plateformes multifonctionnelles pour la transformation des produits agricoles.

J’ai instruit le Ministre de l’Agriculture de renforcer la compétitivité des filières de l’horticulture, l’arboriculture, la floriculture qui sont d’importantes niches de revenus d’exportation. Sur ces spéculations, nous devons reconquérir des marchés, notamment européens, que nous avions gagnés, il y a une vingtaine d’années mais perdus par la suite.

Je suivrai personnellement cette question.

S’agissant de la campagne agricole 2011/2012, le Gouvernement y a consacré 25 milliards de FCFA pour l’achat de semences et d’intrants agricoles.

Je me réjouis en outre du regain d’intérêt que suscite la filière arachidière sur la base du prix au producteur de 175 FCFA le kilo au minimumque j’ai fixé, puisque les cours montent très haut sur le plan international.Nous aurions pu, aujourd’hui, laisser les concurrents étrangers, acheter à 200 FCFA ou plus, ce qui ferait le bonheur des paysans.

Mais nous avons pensé à nos huiliers qui nous affirment qu’ils risquent de ne pas être compétitifs sur le plan national et d’éprouver des difficultés de survivre.

Pour le commerce de l’arachide et des autres produits agricoles, je veux que chacun comprenne que la politique du Gouvernement reste la même : il faut que l’argent de l’agriculture aille en priorité aux agriculteurs,en juste rémunération de leur dur labeur, pour qu’ils puissent entretenir décemment leurs familles, nourrir, soigner et éduquer leurs enfants.

Je sais bien que les petites unités de production se plaignent des prix élevés.

Il faut qu’elles comprennent que je ne sacrifierai pas les paysans pour leur permettre de faire des bénéfices. La concurrence sera maintenue. Ceux qui ne peuvent pas survivre peuvent aller se livrer à d’autres activités. Le Gouvernement peut même les aider à vendre leur usine et à changer d’activités.

De toute façon il n’y aura plus de pénurie d’huile au Sénégal.

Les villageois font maintenant l’huile d’arachide brute qu’ils mettent à la disposition des raffineurs. Ils captent ainsi la plus-value qui leur échappait auparavant.

J’ajoute que la Banque Verte des paysans regroupés dans JAPPANDOO verra le jour en 2012. Son capital est inscrit au Budget. Des fonds sénégalais souhaitent y participer. Nous créerons dans les mêmes conditions une Banque Nationale.

2.2. ELEVAGE

Notre attention reste aussi soutenue pour l’Elevage qui bénéficie de nouveaux Projets régionaux de développement à hauteur de 47 milliards.

A travers cette nouvelle approche, nous voulons faire de chaque zone concernée un pôle multifonctionnel intégré et cohérent, associantdes infrastructures communautaires, notamment des forages, des puits pastoraux, des aires d’abattage, des parcs de vaccination du cheptel et des unités de transformation.

Je tiens en particulier à l’intensification du Programme spécial d’insémination artificielle et de production laitière. Malgré les efforts consentis avec 120 000 inséminations,nous avons l’ambition de mieux faire pour la production de viande et de lait pour l’exportation, compte tenu de notre potentiel.

2.3. PÊCHE – ECONOMIE MARITIME

Comme l’Agriculture et l’Elevage, les secteurs de l’Economie maritime et des Mines gardent leur vocation de piliers essentiels de nos stratégies de développement.

Avec l’installation de 15 complexes frigorifiques dans une première phase, nous voulons tirer le secteur de la pêche artisanale de la précarité en le dotant de moyens modernes d’exploitation et de conservation des produits pour une meilleure valorisation de nos ressources halieutiques.

D’autres perspectives s’ouvrent également au secteur de la pêche.

La filière thonière sera en effet relancée avec la reprise de la Société Nationale des Nouvelles Conserveries du Sénégal tandis que quatre programmes de gestion durable des pêcheries et l’achat de quatre vedettes pour la lutte contre la pêche illicite et autres activités maritimes prohibées sont en phase de financement.

S’y ajoutent des avancées qualitatives dans le domaine du transport et du fret maritime avec : ? l’acquisition prochaine de deux navires pour renforcer la desserte des régions Sud ; ? et le renforcement des capacités du Port Autonome de Dakar, par l’extension du terminal à conteneurs et l’aménagement de la nouvelle gare maritime, entre autres installations modernes qui feront du Port de Dakar l’un des plus attractifs pour la qualité de ses prestations.

Mon vœu le plus cher est que les Sénégalais se lancent dans la grande pêche avec des bateaux modernes. Le Gouvernement est prêt à les soutenir.

III. MINES S’agissant du secteur minier, je me réjouis du nouvel essor qu’il connait avec la mise en exploitation, dès 2013, du zircon et du titane sur la grande côte, un site qui constitue la 3e mine du monde.

Sur une durée de 25 ans, ce projet devra générer près de 4.500 emplois directs et indirects en plus de la réalisation d’une ligne ferroviaire Diogo-Mékhé-Tivaouane etde la réhabilitation de la voie Tivaouane-Dakar.

Quant aux projets d’exploitation d’or à Gouloumba et Massawa, leur démarrage est prévu respectivement en 2012 et 2013.

Dans la mise en valeur de nos ressources naturelles, je tiens beaucoup au respect des normes environnementales et à la prise en compte des intérêts des populations locales en matière d’emplois, d’infrastructures et d’équipements, au titre du programme social minier.

C’est en ce sens que j’accueille favorablement les conclusions du Forum civil sur les industries extractives.

IV. ARTISANAT L’ère de l’artisanat d’art va s’ouvrir avec la généralisation du fer forgé dont une exposition internationale récente à Dakar a montré la qualité. Le ‘’fait main’’ n’existe plus en Europe. Nous allons nous attaquer à ce marché grâce à l’encadrement de spécialistes français. J’ai demandé aussi à ce que notre secteur artisanal s’intéresse à l’immense marché américain malgré la forte présence de l’Asie qui exerce une sorte d’oligopole sur le marché des produits artisanaux aux USA.

V. L’ENVIRONNEMENT

Nous allons renforcer le secteur de l’environnement sur plusieurs plans :
poursuite de la construction des Eco-villages grâce à un nouveau financement
poursuite de la construction de la Grande Muraille Verte grâce au financement obtenu du Fonds Mondial pour l’Environnement,
récupération des immenses terres salées des embouchures de nos fleuves grâce à la coopération indienne.
Fabrication d’engrais organique avec les déchets solides (projet privé entièrement bouclé)

V. LE TOURISME

Je me réjouis de voir les Sénégalais investir de plus en plus dans le tourisme et la gestion hôtelière de facture internationale. Le Gouvernement vient de signer avec un Groupe sénégalais pour la gestion de l’hôtel Méridien qui devient King Fahd Palace-Soleil de Dakar ; J’en ai informé le Roi Abdallah Ben Abdelaziz Al Saoud, Gardien des Deux Saintes Mosquées puisque cet hôtel fut un don de l’Arabie Saoudite au Sénégal.

Nous avons accordé deux sites de la Corniche à des Groupes Sénégalais.

VI. SOCIAL

6.1. SANTE,

Dans notre quête collective du mieux-être, la Santé, la promotion de la femme, l’éducation, la formation et le soutien à la jeunesse restent assurément les meilleurs baromètres de nos succès.

Au cours de la décennie écoulée, nous avons densifié le réseau des infrastructures sanitaires en portant le nombre des hôpitaux de 17 à 35, celui des Centres de Santé de 58 à 76, alors que le nombre de Postes de santé est passé de 817 à 1.245.

Le plateau médical s’est également enrichi de sept structures spécialisées en plus de nouveaux équipements de pointe déjà opérationnels ou en cours d’installation.

Ce matériel moderne permet ainsi de traiter sur place certaines maladies qui nécessitaient jusque-là des évacuations coûteuses et hors de portée de la grande majorité des patients.

Dans le même esprit, le Gouvernement maintient les mesures de solidarité nationale dans le domaine de la santé, notamment :

? le Plan Sésame pour la prise en charge gratuite des personnes âgées de 60 ans et plus ;

? la gratuité des médicaments antituberculeux, des antirétroviraux et des ACT pour le traitement du paludisme ;

? la gratuité des césariennes ;

? la subvention de l’insuline pour les diabétiques ;

? et celle de l’hémodialyse dont le coût de la séance a été ramenée de 50 000 francs CFA à 10 000FCFA.

Pour être au rendez-vous des Objectifs du Millénaire pour le Développement liés à la santé en général, maternelle et infantile en particulier, nous devons rester dans cette dynamique : renforcer nos ressources humaines, moderniser nos équipements et poursuivre nos politiques de prévention contre le VHI-SIDA, le paludisme et les maladies infanto juvéniles.

L’approche des Bajenougox en pleine expansion nous permet de réduire rapidement la mortalité prénatale et juvéno-infantile.

6.2. PROMOTION DE LA FEMME De la même manière, après l’entrée en vigueur de la loi sur la parité, je tiens à ce qu’un accent particulier soit davantage mis sur le soutien aux activités économiques des femmes.

C’est ainsi qu’en partenariat avec la Banque Islamique de Développement, un Projet de développement de l’entreprenariat féminin à hauteur de 13 milliards de FCFA viendra en appui aux filières du micro-crédit dont la transformation des produits agricoles locaux. Et grâce au Projet « SuqaliJaboot »,14 unités de transformation alimentaires générant près de 1.000 emplois et 14 banques céréalières villageoises seront installées prochainement.

Ces nouveaux équipements s’ajouteront aux 946 moulins distribués cette année pour alléger les travaux domestiques en milieu rural.

6.3. JEUNESSE, EDUCATION ET FORMATION, EMPLOI ET SPORT

Quant à la jeunesse, qui porte nos espoirs pour le futur dela Nation, elle reste au cœur de nos priorités.

Education et formation Ces priorités ont bien évidemment pour noms éducation et formation mais aussi emploi et sport.

Dans tous les domaines d’activité, il nous faut engager des ressources humaines suffisantes et de qualité pour répondre aux défis du développement économique et social de la Nation.

En somme, pour bâtir le Sénégal de nos rêves, qui prend son destin en mains avec détermination et confiance, nous devons non seulement penser à notre futur,mais penser notre futur et le réaliser par nous-mêmes.

C’est là,en définitive,que se trouve la clef du succès dans ce siècle de compétition effrénée, où les lignes de démarcation entre Nations se dessinent dans le savoir, le savoir-faire, la rapidité, l’expertise et l’innovation.

Voilà le sens des efforts soutenus que nous avons déployés pour faire passer en dix ans les effectifs des enseignants de 27 000 à plus de 80 000 dans le secteur élémentaire, le nombre de Collèges de 220 à 912, celui de Lycées de 48 à 156 et celui des Universités de 2 à 5,en attendant le démarrage imminent des travaux de la 2e Université publique de Dakar à Diamniadio.

A terme, notre objectif est d’implanter un établissement d’enseignement supérieur au moins par Région pour tenir compte du rythme d’accroissement des effectifs estudiantins, passés en dix ans de35 291à plus de 105 000.

Avec la revalorisation progressive du traitement du personnel enseignant, je me réjouis de savoir que nombre de Sénégalais exerçant à l’étranger reviennent de plus en plus servir au pays.

Cette nouvelle tendance confirme que nous avons fait le bon choix en investissant massivement dans l’éducation et la formation pour élever le niveau qualitatif de nos ressources humaines et donner ainsi à notre jeunesse, par son travail et son génie créateur,la chance de mettre ses talents inépuisables au service de ses ambitions.

Il en va de même pour l’emploi des jeunes.

6.4. EMPLOI DES JEUNES Comme je l’ai indiqué au Conseil Présidentiel de l’Investissement du 14 novembre 2011, le Gouvernement va mobiliser les moyens nécessaires pour la création d’un million d’emplois à l’horizon 2015.

Dans cette perspective, je tiens à la mise en œuvre diligente des orientations issues du Conseil pour :

? la rationalisation des organismes en charge de l’emploi des jeunes, notamment le Fonds national de Promotion de la Jeunesse, l’Agence nationale pour l’Emploi des Jeunes et l’Office National pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue, en une entité unique, dotée de moyens conséquents et d’une plus grande autonomie d’action ;

? le renforcement de la dotation de 800 millions de FCFA au titre de la Convention Etat/Employeurs privés pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes,en appui au programme spécial destiné aux jeunes diplômés des Facultés, Ecoles,Instituts et Ateliers artisanaux ;

? la mobilisation des jeunes dans le cadre d’un vaste programme agricole,pour en faire des entrepreneurs de type nouveau, capables de gagner leur vie en milieu rural et de contribuer ainsi à la réalisation de nos ambitions pour la souveraineté alimentaire et l’exportation de produits agricoles.

6.5. SPORT L’attention que nous devons à notre jeunesse porte également sur le sport comme facteur d’éducation et de promotion économique et sociale.

Si le sport d’élite mérite les moyens importants que nous lui consacrons, il nous faut en même temps donner au sport de masse les chances de faire éclore des talents nouveaux dans toutes les disciplines.

C’est pourquoi, en plus de la construction de l’Arène nationale, la réhabilitation et la réalisation de stades régionaux, nous allons vers l’édification d’un grand Palais des sports dédié au basketball, au handball, au volleyball et aux arts martiaux.

Je saisis l’occasion pour saluer les belles performances de nos sportifs,toutes disciplines confondues, au cours de l’année qui s’achève.

J’exhorte notre équipe nationale de football, après son brillant parcours en phases éliminatoires, à garder ce même élan de générosité dans l’effort, la discipline et la combativité pour représenter dignement notre pays à la Coupe d’Afrique des Nations. Le Gouvernement veillera à ce que toutes les dispositions nécessaires soient prises pour une participation sénégalaise de qualité.

De même, j’encourage vivement l’équipe nationale olympique à rester mobilisée pour gagner son match de barrage d’avril prochain. Chers « Lions Olympiques »,une occasion historique se présente à vous d’inscrire, pour la première fois, le nom du football sénégalais dans les annales des Jeux Olympiques.Saisissez la pour votre gloire et la fierté de la Nation !

S’agissant du Mouvement Navétane, je suis gravement préoccupé par la violence qui gagne de plus en plus ce milieu. J’en appelle instamment à tous, en particulier aux instances dirigeantes, pour un retour aux vertus cardinales de fraternité et de fair-play. Chacun doit comprendre et accepter qu’au-delà de la compétition,le sport est d’abord une école de vie où savoir perdre dans la dignité est d’égale valeur qu’apprendre à gagner.

6.6. PRESSE

L’observateur du développement des libertés dans notre pays n’a qu’à regarder du côté de la presse. De quelques rares feuilles en 2000 il y a à présent foison de journaux quotidiens, hebdomadaires, manuels. Le ton en permanence agressif dénote une période d’apprentissage. Il est vrai aussi qu’en raison de la forte concurrence dans le secteur, les journalistes n’ont rien trouvé de mieux que des titres accrocheurs avec souvent, un étonnant déphasage entre le titre et l’article de l’intérieur du journal.

Deux faits méritent d’être soulignés :
le projet de code consensuel entre Gouvernement et représentants de la presse, passé sans débat au Conseil des Ministres ne rencontre pas l’assentiment des députés à cause du principe de la dépénalisation des délits de presse que j y avais introduit. Nous allons devoir avancer car c’est la seule clause qui empêche l’adoption du texte. Pour les députés, le journaliste est un citoyen comme un autre et devrait donc répondre de ses actes, comme tout le monde, devant le tribunal pénal.

Je profite de l’occasion pour préciser qu’il n’y a pas de journaliste en prison au Sénégal pas plus qu’il n y a de détenu politique. Amnistie fiscale aux journalistes : Le deuxième fait que je souligne est la demande d’amnistie fiscale de la presse qui généralement croule sous les dettes et même paient difficilement les employés.

Le projet a été adopté en Conseil des Ministres mais le Gouvernement tente de convaincre l’Assemblée qui est très réticente. Là aussi, il nous faudra avancer.

6.7. COLLECTIVITES LOCALES, SECURITE ET JUSTICE

Mes chers compatriotes, L’Etat moderne que nous ambitionnons de bâtir doit constamment rester à l’écoute des sollicitations évolutives du citoyen et de la Communauté.

Il faut, pour ce faire, une Administration de qualité et de proximité et une Justice diligente.

C’est ainsi que dans le cadre des deux Programmes nationaux dédiés au renforcement des capacités des collectivités locales, nous poursuivons la mise à disposition des communautés de base les infrastructures et équipements indispensables à leur mission en matière de santé, d’éducation et d’hydraulique, pour un cumul de 3.700 ouvrages réalisés à ce jour.

S’y ajoute l’extension du réseau électrique dans 60 communes.

Et pour répondre au souci d’une meilleure Administration de proximité, le projet de loi relatif au Statut de l’élu local est en cours de finalisation. Il s’ajoute celui portant Statut général des fonctionnaires des collectivités locales, en plus de la réhabilitation de la fonction de Chef de village avec les droits et avantages y afférents.

Nous allons recevoir, avant fin janvier, 400 véhicules pour les chefs de villages à raison de 1 véhicule déposé à leur nom à la Communauté Rurale.

Sécurité- Police- Justice. De même, la Police nationale bénéficie désormais d’un nouveau Statut en attendant la réintégration prochaine des personnels de la Police municipale et le recrutement de nouveaux agents afin de renforcer la prise en charge de la sécurité des personnes et des biens.

Pour un traitement plus diligent des affaires et un meilleur rapprochement de la justice du justiciable, le Gouvernement continue de mettre en œuvre le programme de modernisation de l’appareil judiciaire avec de nouvelles constructions déjà achevées et opérationnelles et l’acquisition de matériel informatique et des véhicules.

En outre, nous avons en perspective la construction et la réhabilitation de 13 structures judiciaires et pénitentiaires.

S’agissant des magistrats, notre politique d’amélioration de leurs conditions date du début de l’alternance : hausse générale importante des salaires, hausse de l’indemnité de judicature. Nous avons complété la réforme en leur allouant chacun un terrain et en augmentant l’indemnité de chefs des hautes juridictions. Il ne s’agit pas de 5 millions de plus mais d’augmenter leurs salaires jusqu’à 5 Millions. Nombreux sont les Directeurs de sociétés d’Etat ou priées qui perçoivent aujourd’hui 7 à 9 millions.

La fonction de magistrat doit être honorée. Le magistrat doit vivre dans de bonnes conditions de travail, au bureau et à son domicile. Telle est notre conception de la première mission dans un pays : une justice forte et indépendante pour rendre la justice librement et en dehors de toute pression.

La mise en place de Chambres spécialisées en matière commerciale au niveau de la Cour d’Appel et du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar contribuera à améliorer l’environnement des affaires, et, par conséquent, stimuler l’activité économique dans son ensemble.

Nouvelles villes. Décentralisation et provincialisation. Je ne terminerai pas sans évoquer les deux grandes villes dont les études sont très avancées : la Nouvelle capitale administrative qui emprunte le nom de KUMBI à l’ancienne capitale du Ghana située à quelques encablures au Nord du Fleuve Sénégal, en République sœur de Mauritanie ; la ville du Lac Rose dont les schémas directeurs sont aussi très avancés.

Enfin nous poursuivrons le débat sur la provincialisation si nous arrivons à faire accepter un nouveau découpage économique en lieu et place des régions actuelles qui ne reposent sur aucune vocation économique.

Culture :

Au plan culturel j’indiquerai seulement que le Parc Culturel fera de grands en 2012 avec, au moins, la construction de 3 nouvelles merveilles, le complexe Bibliothèque Archives sur financement de l’Arabie Saoudite qui nous a déjà envoyé ses experts, le Musée des Arts Contemporains (ancienne gare) et le Musée des Civilisations Noires dont les travaux commenceront en janvier 2012. Il ne restera que la Place de la Musique et l’Ecole Interafricaine d’Architecture.

Enfin les travaux de protection de l’Ile historique de Gorée classée patrimoine de l’Humanité vont bientôt commencer avec l’aide généreuse de Sa Majesté le Roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al Saoud, Gardien des Deux Saintes Mosquées qui vient nous allouer la somme que avions demandée, soit 5 milliards CFA. Il s’agira de construire une ligne de barrages avec des tétrapodes géants pour amortir les assauts des grandes vagues, refaire la façade Sud, colmater les trouées de la mer dans l’Ile pour arrêter l’inondation des caves des maisons.

ECHEANCES ELECTORALES DE 2012

Mes Chers compatriotes,

Vous le savez, le 26 février prochain, nous irons aux urnes pour le scrutin présidentiel.

Par définition, la dévolution du pouvoir en République trouve sa source dans le choix des citoyens.

Mais un choix libre, à travers un scrutin équitable et transparent, reste l’identité remarquable des démocraties majeures et apaisées.

C’est l’ambition que se fixe le Sénégal.

Et cette ambition, j’ai voulu la consolider par :

? la création d’un Ministère exclusivement chargé des élections ;

? l’audit complet du fichier électoral ;

? et la refonte du Code électoral avec la participation de l’opposition et l’appui de nos partenaires, que je remercie pour leur soutien et que j’ai invités à poursuivre l’observation du processus électoral jusqu’à la publication des résultats.

A ma grande satisfaction, nous avons ainsi perfectionné de manière consensuelle notre mécanisme électoral, déjà certifié crédible au terme de l’audit international du Fichier par les pays de l’UE et les Etats-Unis d’Amérique.

Ces conditions préalables réunies, le Gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions matérielles et organisationnelles requises pour un scrutin sans entrave ni contestation sous contrôle international que nous avons accepté de bon cœur.

Cette exigence nous engage tous et toutes.

Elle nous engage pour l’approfondissement de notre démocratie.

Elle nous engage pour la consolidation de nos efforts de développement économique et social.

Elle nous engage, enfin et surtout, pour la sauvegarde de notre héritage commun et de notre destin solidaire de Nation unie et indivisible.

Et pour ma part, je m’acquitterai de mon devoir constitutionnel de Garant du fonctionnement régulier des Institutions et de l’ordre public pour la bonne tenue d’élection, de sorte qu’au lendemain du scrutin,chacun puisse vaquer librement à ses occupations.

La violence, sous toutes ses formes, est inacceptable. C’est pourquoi, toutes les personnes impliquées dans des incidents regrettables feront face à leurs responsabilités et répondront de leurs forfaits devant la justice Dans un régime de démocratie pluraliste, nos ambitions et nos choix peuvent être différents.

Mais au-dessus de nos ambitions, au-dessus de nos choix, il y a la Patrie qui nous rassemble et qui nous est commune, il y a ce Sénégal uni et indivisible. Il nous dépasse par son histoire, il nous dépasse par son destin.

Héritage d’un idéal de ‘’vivre ensemble’’ forgé par nos ancêtres, le Sénégal,déjà nation avant l’indépendance, uni et indivisible est,aussi et surtout,un viatique sur le chemin que nous parcourons ensemble et un legs que nous devons transmettre aux générations futures.

Ce bien commun, il est de ma responsabilité principale de veiller à sa préservation. Je ne faillirai pas à ce devoir.

Quant aux égarés aveuglés par l’appétit du ‘’pouvoir tout de suite’’qui passent leur temps dans les beaux hôtels des capitales occidentales, pour quémander des audiences et, au cours de dîners et de lunchs, médire sur leur pays et ses dirigeants, tout en rêvent de chaos d’où, tout naturellement, ils sortiraient indemnes, ils feraient mieux de revenir sur terre et au pays. Ils ont déjà inutilement perdu beaucoup de temps à l’étranger au lieu de venir tenter de convaincre nos compatriotes et solliciter leurs suffrages, car les élections ne se font ni à Paris ni à Washington mais au Sénégal.

Si Dieu, Maître du pouvoir qu’il confie à qui Il veut, quand Il veut, me choisit de nouveau pour continuer à présider le destin de notre pays, je mettrai en place, sous sa Divine Bénédiction, un Gouvernement de large union nationale, tenant dûment compte de l’approche genre, par-delà les frontières de partis, de façon à mettre au service de notre pays les meilleurs talents, les meilleures volontés, les plus fermes engagements.

En Nation de croyants, toutes confessions confondues, joignons, maintenant, nos prières pour que le Tout Puissant continue de nous placer sous Sa Divine Protection et nous accorde la paix civile et la paix des cœurs. Au lendemain du scrutin et de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le même soleil se lèvera, toujours brillant, toujours radieux et un tantinet rieur des grands naïfs qui auront confondu leurs désirs et les réalités, en rêvant de catastrophes et de chaos, de révolutions violentes et… du fauteuil présidentiel.

Car le Sénégal continuera d’avancer dans la paix, la concorde et marchera inexorablement, toujours vers plus de mieux, sous la protection de nos Saints et de nos Guides religieux dont les prières seront toujours exaucés par Allah, le Miséricordieux, le Généreux et le Tout- Puissant, le Maître de la Terre et de l’Univers.

Je demande à tous les Sénégalais de prier, chacun dans sa confession que le Sénégal s’incruste dans la paix et continue de progresser. Mes chers Compatriotes le Sénégal de 2012 sera un Sénégal nouveau, unique au monde car la loi sur la parité pourrait faire sortir des scrutins de l’année un Sénégal où hommes et femmes siègeront, à égalité de nombre, dans toutes les assemblées totalement ou partiellement électives. C’est le Destin qui veut que notre pays béni soit, souvent, à la tête de grands changements qui participent de la reconstruction du monde dans le sens positif.

Mes chers compatriotes,

Dans un esprit de rassemblement et de cohésion nationale, je crois venu le temps de vous présenter mes vœux, mes chers compatriotes ; vœux de bonne santé, de réussite et de prospérité pour chacune et chacun de vous ; vœux de paix, de stabilité et de progrès toujours croissantspour notre cher Sénégal.

Mon dernier mot est pour la jeunesse, garçons et filles, jeunesse courageuse et indomptable qui a pleinement conscience de son rôle d’avant-garde, sentinelle vigilante ; elle comprend que son rôle est de protéger le patrimoine national que leurs parents et grands-parentsont bâti, petit à petit, grâce à beaucoup de sacrifices et de privations.

Ainsi notre jeunesse sera au cœur des nouveaux chantiers.

Je pense enfin aux Tout Petits et parmi eux surtout les malades. Je les embrasse tous et leur souhaite une bonne et heureuse année.

Bonsoir et Dewenaty.

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