Londres : Karim Wade se débarrasse de deux appartements

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Attendu ce vendredi au bureau du Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Karim Wade fait encore parler de lui avant-ce-face à face à l’issue duquel il sera mis en demeure. Libération de ce mercredi parcouru par Setal.net, les enquêteurs de la section de recherches de la Gendarmerie avaient formellement établi que le fils de Wade disposait de deux appartements à Londres. Interrogé à ce sujet, il leur avait fait savoir qu’il a vendus ces deux biens immobiliers. Comme s’il savait d’avance qu’il serait sous le coup d’une enquête…

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2 Commentaires

  1. Karim Wade : vraie ou fausse victime ?

    Question. La crei[Cour d’enrichissement illicite] est-elle compétente pour entendre Karim Wade ? La Haute Cour de justice, prévue dans la constitution sénégalaise, est la seule habilitée à juger et traiter les accusations de haute trahison (manquements) par les représentants de l’État tels que le président de la République et les ministres. Ce qui serait le cas d’espèce, si toutefois karim serait coupable de tels délits avérés. On pourrait se demander l’intrusion de la crei dans cette affaire. Acharnement judiciaire ou volonté cachée de revanche phénoménale et de rapines politiques ? Tout est y.
    Par l’entregent de son ustensile interposé, le politiquement inapte, bande ses muscles pour en découdre avec Karim Wade, ex super ministre d’état des transports aériens, des infrastructures et de l’énergie, « de la terre et des océans », qui a déjà été entendu au moins à 5 reprises. Dans ces conditions, l’esprit rationnel peut-il accepter qu’on continue infiniment à l’entendre, au risque de faire de lui un martyr, comme se fut le cas de Macky Sall, qui ne fut jamais inculpé d’enrichissement illicite, à l’exception des défroques victimaires ? Ce qui a fait de lui ce qu’il est maintenant. On a vu où cela nous mène aujourd’hui. Or, il apparaît nettement que ce qui n’est pas possible au président de la république, doit l’être nécessairement à karim Wade, fut- il un ancien ministre de la république. C’est inacceptable et amoral. Il ne saurait y être une justice à géométrie variable.
    Que fait-on alors des juridictions d’exception pour le juger, en cas de haute trahison ? N’y a-t-il pas manifestement un vice de forme dans cette affaire aux relents politico-financiers ?
    Le pouvoir juridiciarise et politise tout pour régler des contradictions politiques. L’Assemblée Nationale, cette caisse de résonnance, d’enregistrements de service et des sinécures, non affranchie, fait profil bas sur la question. Si karim wade est présumé coupable de blanchiment d’argent, placé à l’extérieur, pour quoi ne crée-t-on pas une haute cour de justice, conformément à l’esprit de la constitution de la république, plutôt de nous enquiquiner avec une crei, créée de toute pièce par le politique, face à ses contradictions les plus répugnantes ?
    Quelle est donc la valeur juridique dont dispose le procureur pour le juger ? Sommes-nous, alors, dans une justice des vainqueurs, au double standard ? Et si par extraordinaire, demain- ce qui serait fort probable- les sénégalais ne réitéreront pas le mandat hypothétique de Macky Sall en 2017, ceux qui sont, aujourd’hui, dans le haut de leur piédestal, outrepassent, allégrement, les règles de la constitution, pourront-ils se dédouaner de leurs forfaitures, dont ils seraient, éventuellement, présumés coupables, en exonérant celui qui a ouvert la boîte de pandore ?
    Demander au présumé coupable de transiger avant l’heure, c’est mettre la charrue avant les boeufs. Peut-on vraiment parler d’une justice libre, libérée et indépendante d’un exécutif juge et partie ? Nous ne sommes pas des militants du pds, mais nous défendons simplement des principes républicains. Voudrait-on nous dire que ceux qui refusent la transhumance forcée, soient nécessairement les seuls coupables ? En réalité, l’objectif, sans l’avouer publiquement, vise à décapiter par la ruse, en utilisant tous les moyens d’état, un parti politique. Sur ce point là, il n’y a aucune ambigüité, puisque ce sont toujours les mêmes qui sont abonnés aux éternelles convocations des tribunaux politiques, apparemment tenus en tenue en laisse par ceux qui occupent le haut du pavé. C’est bien ça la preuve matérielle d’un totalitarisme dont nous continuons à dénoncer les convulsions névrotiques.
    L’autoritarisme ne peut se vendre infiniment dans ce pays, car le moment venu, les citoyens en finiront avec eux, avant qu’ils n’en finissent avec nous, qui utiliseront les mêmes gourdins électoraux, pour défenestrer ceux qui s’autorisaient tout. L’arrogance ostentatoire, attentatoire créera les conditions obligatoires de sa propre chute, programmée. Et Aminata Tall, dans tout cela, la mère de Mame Fatim Guèye au poste d’ambassadrice déléguée permanente auprès de l’Unesco ? Un relent de népotisme patent parmi la liste infinie des nominations tordues ? Qui peut parler de probité, d’éthique, lorsqu’un président de la république reste le maître absolu de son propre parti, en conservant son statut de Secrétaire Général ? Il ne pipe mot sur les fonds politiques, dont il pourrait user pour alimenter par la ruse, l’apr. Il est en permanence en campagne électorale et utilise sciemment et constamment par des voies détournées, les moyens de l’état pour servir exclusivement son parti. Il y’a incontestablement un conflit d’intérêts manifestes de la part d’un président de la république. D’où viennent donc ces milliards, qui échappent à tout contrôle ? Où est donc la bonne gouvernance dans tout cela ? Au regard de la morale, le déséquilibre entre les autres partis de tout l’échiquier politique est particulièrement patent.
    Que dire d’Aminata Niane, dont le nom était bel et bien mentionné dans le dossier visé par le procureur spécial, mais contre toute attente, la Cour de répression de l’enrichissement illicite gomme purement et simplement le nom d’Aminata Niane de la liste, suite à sa nomination burlesque comme conseillère spéciale du Président de la République, après qu’elle eut été reçue nuitamment, manu militari et à plusieurs reprises ? Aminata Niane est-elle si intouchable, au point d’être nommée dans des conditions totalement obscures, voire même scandaleuses ? Ou alors, détient-elle exclusivement des secrets hautement gardés du plus haut sommet de l’état ? Décidément, qu’est-ce que cette femme, ex collaboratrice de premier plan de wade, sa conseillère spéciale, immédiate, patronne de la très puissante agence de l’apix, présidente de l’aéroport international de Blaise Diagne, a de particulier, d’exceptionnel, que personne d’autre ne dispose, dans un pays de quatorze millions d’âmes, pour qu’elle soit une exceptionnalité de la règle des audits audibles à haut débit ? Car ici, en réalité, le parquet tenu en laisse agit sur instruction de l’exécutif, le tout puissant, diligente en filigrane les opérations sur commande. Il y’a là une contradiction flagrante et une collusion inacceptable des rôles et ce n’est pas notre vision de la démocratie. En réalité, c’est une soustraction politique à libre cours, puisque les commanditaires principaux n’ont que des arrière-pensées dans la perspective d’engranger les seuls bénéfices politiques, demain, pour renouveler un mandat déjà mal parti.

    Le combat continue !
    Ahmadou Diop

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