Attention sujet hautement sensible. La Croix rapporte dans son édition du jour que l’ONU pourrait prochainement remettre en cause l’interdiction de porter la burqa dans l’espace public en France.
C’est en tout cas la tendance qui se dégage du Haut-commissariat aux droits de l’Homme (HCR), dont les dix-huit juristes internationaux s’apprêtent à dévoiler leurs «constatations» sur la question après les requêtes de deux contrevenantes.
Selon eux, la laïcité «dure» à la française (opposée à celle pratiquée en Angleterre jugée plus permissive) serait de nature à «porter atteinte à la liberté religieuse » et créé «une discrimination» à l’égard des musulmanes vis-à-vis des autres femmes. S’il parvient à faire consensus auprès des juristes de l’ONU, l’avis de la HCR n’aura certes pas valeur de loi, mais recèlera une valeur morale importante.
Il reste en tout cas dans le sens des précédentes prises de position de l’ONU sur le sujet. Ainsi, l’organisation internationale s’était prononcée en faveur de Fatima Atif dans l’affaire ayant opposé en 2008 cette jeune femme à son employeur la crèche Baby-loup qui l’avait licenciée pour son refus d’ôter son voile sur son lieu de travail.