L’UE impose un embargo sur le pétrole iranien

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Les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord lundi 23 janvier au matin pour frapper l’Iran d’un embargo pétrolier graduel. Ils ont aussi décidé de sanctionner sa banque centrale afin d’assécher le financement de son programme nucléaire, a indiqué une source diplomatique.

« Un accord de principe pour un embargo pétrolier contre l’Iran a été trouvé » lors d’une réunion des ambassadeurs des pays de l’UE à Bruxelles, selon cette source. Il doit être formellement entériné dans la journée à l’occasion d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères.

Une phase de transition

Le compromis trouvé prévoit une interdiction immédiate de tout nouveau contrat dans le secteur pétrolier avec l’Iran pour les pays européens. Une phase de transition est prévue pour l’annulation des contrats existants qui n’interviendra que le 1er juillet.

Des discussions intenses se sont déroulées entre Européens sur ce point jusqu’au dernier moment, en raison des réticences de la Grèce très dépendante des approvisionnements iraniens. Athènes militait à l’origine pour obtenir un délai d’un an avant de couper les ponts.

S’en prendre aux « revenus » de l’Iran

En parallèle, les Européens et les Etats-Unis s’efforcent de convaincre les pays asiatiques, comme l’Inde, de réduire leurs importations d’hydrocarbures iraniens. Le but est de s’en prendre aux « revenus » du gouvernement iranien, a commenté un diplomate européen.

Il est prévu que d’autres pays producteurs, dans le Golfe notamment, prenne le relais de l’Iran pour maintenir l’approvisionnement des pays européens dépendants. L’Iran vend environ 20% de son pétrole aux pays de l’Union européenne. L’essentiel de ses ventes est réalisé en Asie.

Déjà une longue liste de sanctions

Israël s’est félicité lundi de ces sanctions. Dan Meridor, ministre chargé des services de renseignements, a toutefois indiqué qu’il aurait préféré que la mise en oeuvre de ces sanctions soit « plus rapide ». Ces sanctions devaient être appliquées par des pays tels que le Japon et la Corée du sud qui « continuent à acheter du pétrole à l’Iran et qui doivent participer aux sanctions pour que le prix à payer soit de plus en plus élevé pour l’Iran », a-t-il poursuivi.

L’UE avait déjà décidé le gel d’avoirs contre 433 sociétés iraniennes et 113 personnes, des restrictions d’exportation de nombreux produits sensibles, et l’interdiction des investissements dans le secteur des hydrocarbures.

AP

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