XALIMANEWS – Les observateurs de l’Uemoa ont dressé un bilan peu reluisant après le scrutin de dimanche. Il s’agit, entre autres, de la non réception des cartes d’électeurs de certains votants et de la mise en place avec les 47 bulletins. Toutefois, ils ont salué la patience des sénégalais qui avaient la ferme volonté d’accomplir leur devoir citoyen.
Les observateurs de la CEDEAO, comme je l’avais écrit dés leur arrivée, ont maintenant maîtrisé la leçon de la langue de bois des observateurs de l’UE. C’est à dire qu’on reconnaît des irrégularités (on aurait facilement perdu la face en les niant), mais on s’empresse d’ajouter qu’elles n’impactent pas la sincérité du vote. Et dans certains cas, on dit tout simplement qu’on ne peut s’y prononcer pour telle ou telle raison, ou alors que la mission n’a pas compétence pour cela. Cela permet à la presse du pouvoir de tirer de toute la conférence (qui pourrait même durer 8 heures de temps) une seule phrase : « Les élections ont été transparentes ». Mais la totalité de la conférence donne bien autre chose. La mission a restreint un domaine de définition dans lequel elle peut dire que les élections sont transparentes, seulement dans ce domaine et dans leurs conditions. Sur Touba, la mission dit ne pouvoir s’y prononcer. Parce qu’elle n’y a pas été. Conclusion: là où vous avez des preuves d’élections non transparentes n’entre pas dans le champs de notre rapport, par conséquent, lorsque nous excluons ces cas, ce que nous avons vu est transparent. La mission pourrait même ajouter que les présidents de bureaux de vote qu’elle a visité étaient très souriants, qu’ils leur ont offert du thé. Une excellent téranga sénégalaise, d’autant plus qu’ils n’étaient pas au courant de la visite de la mission qui les a surpris. Un joli discours pour enfants qui aiment les contes de Leuk-Le-Lièvre.