Macky Et Benno Bok Yaakar : Vers Un Coup D’etat Politique  En 2017

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Après avoir écouté la dernière chronique radiophonique de Pape Alé Niang, il y a de quoi se demander s’il y a effectivement un président au Sénégal. Puis de nous demander ensuite dans quelle galère nous nous sommes embarqués, avec Macky aux commandes. La sortie de ce journaliste au sujet des petites combines que Macky s’est abaissé à proposer à Khalifa Sall par l’intermédiaire d’Abdou Diouf est un scandale que les hauts parleurs de l’APR si prompts à réagir ou à démentir évitent soigneusement d’aborder.

Macky Sall, élu Président de la République, se serait rendu à Paris pour rencontrer Khalifa Sall, grâce aux bons offices d’un Abdou Diouf dont nous comprenons au passage les raisons de son obséquieuse considération envers Macky. Macky Sall aurait proposé à Khalifa Sall au cours de cette rencontre de soutenir sa candidature à la ville de Dakar, en échange de son engagement solennel, à ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle, contre lui !

Khalifa Sall l’aurait envoyé balader. Sa frustration explique certainement son courroux, envers Khalifa Sall qui a laminé l’APR à Dakar et l’éruption répressive qui s’est abattue sur les maires de sa coalition solidaires de sa position..

Macky qui détient le pouvoir démontre par là véritablement qu’il ne compte pas sur son bilan pour se faire réélire. Sa première option est donc d’éliminer ses adversaires de la course en les emprisonnant comme Karim Wade, ou en les  empêchant d’être candidats, en actionnant des appareils politiques pour endiguer leur volonté de se présenter contre lui, comme avec Khalifa Sall.

Abdou Diouf n’a donc pas opéré son retour au Sénégal gratuitement. Les honneurs que Macky lui a faits ne sont pas désintéressés non plus. Abdou Diouf est venu prêter main forte à Tanor, tenu en laisse par Macky, pour convaincre les caciques du Parti socialiste de mettre en minorité Khalifa Sall, afin de faire le désert autour de Macky.

Abdou Diouf et Tanor remplissent consciencieusement leurs missions en faveur de Macky, dont le premier s’est fait le thuriféraire : « les fidélités ne s’obtiennent pas sans bienfaits. » Quelle  est  la réalité de leur accord ? A quel prix Macky a-t-il négocié leur ralliement intéressé à sa cause ?

Nous comprenons maintenant pourquoi Djibo Ka n’a jamais été critiqué par ces gens du PS qui tiennent leur parti en otage. Nous constatons quant à nous que «la trahison est une question de dates. » Aujourd’hui  en effet, ces souteneurs ont été rejoints par Ousmane Ngom, Awa Ndiaye et Serigne Mbacké Ndiaye : des personnes honnies par le peuple qui a porté Macky au pouvoir. Ousmane Ngom  a failli être lynché à Tivaouane tellement il cristallisait le ressentiment populaire aux dernières heures du régime wadien.

Il est clair que leur dénominateur commun est de mettre leur intérêt personnel devant celui du peuple, en apportant leur soutien indéfectible à la velléité du médiocre Macky, « (…) un insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de l’Etat »,  d’organiser un scrutin présidentiel à la Poutine pour passer dès le premier tour, faute d’adversaires représentatifs. Avec le soutien forcené de Benno bok yaakar dont Moustapha Niasse qui vient de faire imploser son parti est un des chefs de file. Aux côtés de Tanor. Tout comme  pour le cœur, nous constatons qu’au Sénégal aussi la politique guidée par des intérêts personnels au détriment de ceux des sénégalais a ses raisons que la raison ne  connait pas aussi ! Tanor-Moustapha Niasse et Djibo Ka : voici un trio qui ne pouvait se piffer au PS. D’ailleurs leur adversité a fait imploser ce parti et précipité sa perte de pouvoir. Tanor en refusant de  s’effacer devant Niasse en 2012, ou vice versa leur a fait perdre la présidentielle qui a profité au troisième larron Macky. Aujourd’hui ces trois ennemis cohabitent autour de Macky  et regardent les sénégalais, bien en face ! Le ridicule ne tue pas chez nous…

Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, nous assistons à une tentative d’entente illicite perpétrée par Macky et ses alliés  cités plus haut pour biaiser le jeu démocratique et  en extirper son sort, à l’image de ce que font les groupes bancaires qui s’entendent entre eux pour fausser le jeu de la concurrence au détriment des clients! Notre pays est en train d’être pris en otage par de soi-disantes élites  politiques qui procèdent éhontément au pillage en règle de ses ressources de toute nature, avec Macky et son appétit du pouvoir en chef d’orchestre, car il ne reculera vraisemblablement devant rien pour un second mandat.

Macky prouve par là qu’il est un adepte des petites combines. L’habitude est une seconde nature chez lui  me dira-t-on. C’est ce qui explique sa propension à la vengeance envers tous ceux qui perturbent son projet, quand il est éconduit et que sa frustration décuple sa rage impuissante de ne pas obtenir ce qu’il veut malgré sa position.

Il ne peut concevoir que des gens moins bien placés et moins puissants soient plus charismatiques et populaires que lui, au point de lui porter ombrage à tel enseigne qu’il en craigne de perdre le pouvoir dès 2017.

Macky devrait pourtant savoir que  « quand la haine ou la faveur de la multitude s’attache à un homme, il faut examiner pourquoi. » Pour ce cas précis,  la raison est toute simple : son incompétence et son échec à apporter les solutions attendues par le peuple sénégalais ont été bien exploitées par ses adversaires de la trempe de Khalifa Sall. Ce n’est ni une question de talent, ni une question d’intelligence supérieur par rapport à lui. Khalifa Sall joue  à outrance la carte de la victimisation  tout simplement, à juste raison, car « le martyre, c’est le seul moyen de devenir célèbre quand on n’a pas de talent. » Ou qu’on en ait peu. Pour Karim Wade, itou. Le PDS capitalise à fond sur son incarcération, qui l’a totalement réhabilité et en a fait un héros dans le cœur d’une partie des sénégalais.

Et cela marche à tous les coups, surtout que ces deux challengers potentiels ont  en face d’eux un Macky et une coalition aux abois, qui confondent des vessies avec des lanternes : « certains hommes ne sont absolument pas doués pour voir la vérité, Macky. Si vous saviez en revanche comme leurs mensonges respirent la sincérité » ! Ils vous trompent, ils vous manipulent. Ils vous font porter des combats qui ne devraient pas être les vôtres, en ce moment. « Les nobles sentiments appartiennent aux gens instruits comme aux ignares, mais les uns les expriment, les autres les éprouvent », à l’image d’un énergumène de la trempe de Moustapha Diakhaté qui ne sait pas que « mieux vaut passer la nuit dans l’irritation de l’affront, que dans le repentir de la vengeance » où il vous entraine. Et que vous paierez au prix fort, au sortir des urnes.

Le  Me Wade bashing perpétré au quotidien avec l’assentiment de Macky n’a pas de raison d’être : « la reconnaissance est la mémoire du cœur. » A défaut  de rendre à Me Wade l’hommage qu’il mérite, Macky devrait éviter d’encourager cette litanie impertinente d’injures et de méchancetés sournoises contre sa famille et lui, surtout pour des raisons politiciennes, si ce n’est à l’instigation d’une Maréme revancharde à la rancune tenace : « dans la vengeance et en amour en effet, la femme est plus barbare que l’homme » a dit Nietzsche !

Ceux qui vous flattent et vous dépeignent sous les traits d’un leader démocrate qui ne considère pas le pouvoir comme une fin mais comme un moyen devraient vous inviter à méditer cette pensée américaine, si vous souhaitez être vraiment tel que les sénégalais s’attendaient à vous voir : « le seul profit d’une flatterie est qu’en entendant ce que nous ne sommes pas, nous pourrions être instruits de ce que nous devrions être ».

Aujourd’hui le peuple sénégalais est excédé par l’injustice notoire et la politique du deux poids deux mesures qui régit le fonctionnement d’une certaine justice symbolisée par la CREI ; cette justice sélective vous descend de votre piédestal et vous ravale au rang des petits politiciens que le peuple sénégalais avait chassés du pouvoir, ces rats qui avaient quitté le navire PDS en perdition, et que vous recueillez à bras ouvert. Rappelez-vous, Macky, si vous voulez entrer dans l’histoire par la grande porte que « gouverner, c’est maintenir les balances de la justice égales pour tous. »

Birago Diop disait fort à propos que « la promesse est une épaisse couverture, mais qui s’en couvre grelottera au grand froid ! »

Aujourd’hui que le régime mackyen est happé par l’ivresse du pouvoir, ses caciques ont oublié qu’il ne pouvait y avoir de démocratie sans état de droit. Et maintenant que nous savons que Macky est si préoccupé par un second mandat qu’il cherche à l’obtenir à tout prix, quitte à supplier ses alliés de renoncer à être candidats, pour lui permettre en tant que borgne de se faire réélire aux milieux des aveugles, je lui rappellerai que le respect de la parole donnée est la seule alternative qui s’offre à lui. Qu’il le fasse alors : « quand on peut accomplir sa promesse sans manquer à la justice en effet, il faut tenir sa parole ».

Cissé Kane NDAO

Président A.DE.R

 

1 COMMENTAIRE

  1. Candidature à la présidentielle: Le plan de Macky pour freiner Khalifa Sall

    Ce n’est pas nouveau, Khalifa Sall est considéré comme un sérieux candidat en vue des prochaines élections présidentielles. Dans ce sens, Ousmane Tanor Dieng est appelé à jouer les médiateurs pour le compte de Macky Sall afin d’empêcher au maire de Dakar de déposer sa candidature.
    A en croire le journal français « La Lettre du Continent », le Chef de l’Etat serait même prêt à donner à Khalifa Sall le Haut conseil des collectivités locales s’il acceptait de renoncer à sa candidature à la présidentielle.

    seneweb news

    Source: Sall joue Tanor contre Khalifa
    http://www.africaintelligence.fr/LC-/pouvoirs-et-reseaux/politique/2016/02/10/sall-joue-tanor-contre-khalifa,108129477-ART

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