Les colonels Paul Ndiaye et Amadou Kane, respectivement Sous-chef « opérations » de et Sous-chef « ressources humaines » de l’Etat-major ont été promus au grade de général de brigade. Ce, à partir du jeudi 30 avril en attendant que le Chef suprême des Armées rende public le décret au prochain conseil des ministres. « Le Témoin » est également en mesure de vous révéler que le général Cheikh Guèye va remplacer l’actuel chef d’état-major particulier du président de la République (Cempart), le général Saliou Ndiaye, qui va partir la retraite. Quant au tout nouveau général Amadou Kane, il devient le Chef d’état-major de l’Armée de Terre (Cemat) où il remplace le général Cheikh Guèye. Le désormais général à la retraite Alain Preira va céder la direction du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) au général Paul Ndiaye. De bons choix qui ne devraient souffrir d’aucune contestation puisque le Cemga a fait nommer et promouvoir les hommes qu’il faut aux places qu’il faut.
« Les officiers et officiers généraux passent, l’Armée demeure », l’axiome ressemble à un militaire qui poursuit son bonhomme — ou, plutôt, sa parade — de chemin ! A preuve, on nous confie que le président de la République, Son Excellence Macky Sall, Chef Suprême des Armées, vient d’user de son pouvoir discrétionnaire pour élever au grade de général de brigade les colonels Paul Ndiaye et Amadou Kane, respectivement Sous-chef « opérations » et Sous-chef ressources humaines de l’Etat-major. Ce, sur promotion du Chef d’Etat major général des Armées (Cemga), le général de corps d’armée Mamadou Sow « Nogass ».
Des promotions qui ne souffrent d’aucune contestation du fait que les deux promus font partie des meilleurs officiers de leur génération. A preuve, leurs nominations sont presque passées comme lettres à la poste ! Du moins au niveau des initiés qui sont déjà au courant. Mais c’est sûr, dans les rangs aussi, tout le monde devrait applaudir car le président de la République a eu, une nouvelle fois, la main heureuse dans ses choix au sein de l’Armée ! Des choix qui devraient être rendus publics par décret au prochain conseil des ministres.
En dehors de ces deux nouvelles étoiles, l’Etat major général des Armées va subir un profond chamboulement au niveau des grands commandements, nous révèle-t-on. C’est ainsi que le brillant et discret général Cheikh Guèye, qui est un militaire de terrain et de combat, va remplacer l’actuel Chef d’état-major particulier du président de la République (Cempart), le général Saliou Ndiaye qui va faire valoir ses droits à la retraite. Et le fait que le général Cheikh Guèye devienne le plus proche collaborateur militaire du président de la République confirme toutes les bonnes qualités que l’on disait de lui. Après avoir bénéficié d’une belle nomination, l’ancien Sous-chef « Ressources humaines », le nouveau général Amadou Kane obtient, en même temps, une excellente promotion puisqu’il va devenir Chef d’Etat major de l’Armée de Terre (Cemat) à la place du général Cheikh Guèye. Le ban d’une nomination-promotion s’est ouvert aussi pour le général Paul Ndiaye. Car l’actuel Sous-chef « opérations » des Armées va prendre les destinées du prestigieux Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) où il va succéder au général de l’air Charles Alain Preira, admis lui aussi à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
LE SACRE DE L’INFANTERIE !
Une chose est sûre, si le président de la République ne s’est pas trompé de nomination sur les personnes de Paul Ndiaye et Amadou Kane, c’est parce que le Cemga a fait de très bonnes propositions. Car tout le monde s’accorde à reconnaitre que les deux nouveaux généraux sont de brillants fantassins, aguerris et rompus à la tâche pour avoir servi dans les zones les plus hostiles et les plus sensibles comme les zones 5 (Ziguinchor) et 6 (Kolda) où sévissent des rebellions armées et autres menaces criminelles. A l’analyse, nul doute que l’heure du sacre de ces officiers fantassins a sonné ! A preuve, la dernière vague des généraux tels que les Mamadou Sow Nogass, Cheikh Guèye, Paul Ndiaye et Amadou Kane est constituée intégralement de fantassins qui ont fait leurs preuves sous le feu de l’ennemi dans les zones Sud. Mieux, ils se sont succédé à la tête des zones de Kolda et Ziguinchor où ils ont fait valoir leurs compétences opérationnelles et leur courage. Ce alors que rares sont les colonels qui acceptaient d’aller servir dans ces deux régions militaires. Par exemple, à un moment donné, le colonel Cheikh Guèye avait accepté de cumuler ces deux zones parce qu’il n’y avait aucun colonel qui s’était porté volontaire pour diriger l’une des deux restée vacante. Il s’y ajoute que, jusqu’à une époque récente, la plupart des officiers généraux et autres Cemga étaient du corps du génie qui est l’arme des cracks.
Il y a eu aussi un aviateur et un cavalier, voire un artilleur. Les courageux fantassins ne scrutaient les étoiles qu’à partir des forêts casamançaises et autres tranchées où ils servaient de chair à canon pendant que les officiers salonnards refaisaient le monde à partir de l’état-major du camp Dial Diop. Il est donc heureux que l’injustice que subissait l’infanterie, qui est l’épine dorsale de notre Armée, soit enfin réparée.
En effet, grâce à son haut degré de mobilité et l’extrême diversité de ses moyens mécanisés, l’infanterie est en mesure d’être engagée avec courage et dynamisme partout où les soldats sénégalais doivent défendre l’intégrité du territoire national.
Avec ces dernières nominations au grade de général, opérées avec un rare bonheur par le président de la République, il est heureux que les données aient changé au profit des « broussards » de l’Armée du fait que les étoiles commencent à briller sur les épaules des anciens « com-zones » des secteurs opérationnels. De quoi sans doute pousser désormais nos colonels à accepter enfin de sortir des bureaux climatisés pour aller servir dans les tranchées de la forêt casamançaise. En tout cas, Le Témoin adresse ses chaleureuses félicitations aux heureux promus qui sont de véritables « diambars » que l’on tue mais que l’on ne saurait déshonorer…
LE TEMOIN
