La visite du président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, a permis de « repositionner le Sénégal sur la scène diplomatique internationale« , a affirmé vendredi le chef de l’Etat, Macky Sall.
Le président Sall a fait cette déclaration à l’aéroport Léopold Sedar Senghor, peu après avoir raccompagné son hôte qui achevait une visite officielle de deux jours dans la capitale sénégalaise.
Le séjour du chef de l’Etat américain, premier président noir des Etats-Unis, a aussi permis de « montrer, si besoin en était, que la puissance diplomatique et l’influence d’un pays n’étaient pas forcément proportionnelles de sa richesse« , a dit le président Sall.
Le président américain, arrivé à Dakar mercredi, a eu jeudi un tête-à-tête par son homologue sénégalais.
Les deux hommes ont tenu dans la foulée une conférence de presse conjointe, avant que Barack Obama ne se rende au siège de la Cour suprême du Sénégal pour une séance de travail avec des chefs de juridiction de 12 pays africains.
Dans l’après-midi, il a effectué une visite privée à la Maison des esclaves de l’île de Gorée.ent américain se rend en Afrique du Sud, puis en Tanzanie, qu’il quittera le 3 juillet.
APS
Une visite d’amitié et de fraternité jugée à sa juste valeur émotionnelle, diplomatique, et ce n’est pas rien !
« Je n’ai pas investi à Dakar pendant le « règne » de Wade, mais je vois que sans même l’apport des USA, Abdoulaye Wade a su faire des choses extraordinaires » ! En voilà des propos digne de la mentalité Nord-Américaine, qui ne s’embarrasse jamais de jalousie, ni de méchanceté gratuite.
Je doute que nos médias diffusent comme il le devrait cette confession généreuse du Président Américain qui suit l’évolution de notre pays par le biais des différents Ambassadeurs qui ont représenté son pays chez-nous !
Monsieur OBANA a beau insister sur ce qu’il voudrait faire avec notre pays dans les quatre années à venir, mais certains voudraient mettre l’accent sur le côté émotionnel de cette visite. Ceux qui connaissent les orientations des Etats-Unis d’Amérique en matière économique, d’investissements directs, ne s’y trompent pas en mettant l’accent sur un paradigme immuable qui veut que l’Amérique ne fait que très rarement de la philanthropie à l’égard des pays Africains, à moins de distribuer du maïs, du lait ou quelque fois du riz de Caroline en cas de famine ou de déficit céréalière.
Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir dit-on et certains en font la preuve de la pertinence depuis deux jours comme si cette visite allais booster notre croissance économique. Pour étayer mes doutes pour une éventuelle massification de l’investissement des opérateurs économiques Américains au Sénégal, je sais que sur les trois à quatre cents opérateurs économiques issus de divers secteurs de l’économie Américaine, aucun ne s’est joint aux nôtres pour ficeler un projet dans quelque domaine que ce soit et c’est très regrettable !
Nous avons l’habitude de voir Messieurs Kama , M’bagnikk Diop et Agne autour d’une table de signatures à chaque visite d’un Président venu d’un pays riche et je ne suis pas le seul à avoir constaté que nous en avons été sevrés jusqu’à ce vendredi !
L’Amérique, à travers son Président notre cousin OBAMA, a essayé, dans un langage très diplomatique, de nous dire ceci : » Je n’ai pas de millions de dollars, encore moins de milliards, à donner à des pays tiers, fussent-ils pauvres et Africains, mais à continuer ce vaste programme de réalisations d’infrastructures et d’aides aux paysans que nous avions engagé avec l’ancien régime dans le cadre du MCA.
D’autre part, mon pays va tout faire pour reconduire le partenariat dans le cadre de l’AGOA qui expire dans deux ans mais, comme chacun sait, l’AGOA n’a pas permis à nos exportateurs de gagner des millions de dollars, à cause des mesures d’hygiènes et de packaging drastiques en vigueur dans le pays de l’Oncle Sam. A quoi bon alors reconduire l’AGOA qui ne nous a rien rapporté de très significatif ?
Cette visite a fait chaud au cœur de beaucoup de nos compatriotes parce que, tout simplement, cette famille est des nôtres, nous l’aimons bien et je pense qu’elle nous le rend ! Il me souvient ce qu’un ancien collègue Américain nous disait il y a plusieurs années, en compagnie du brillant Sylla Abdoulaye, du 5ème Arrondissement de PARIS : » Le Sénégal est le pays d’Afrique où chaque Afro-Américain se sent partie intégrante dès qu’il a des contacts avec son peuple » ! N’est-ce là une source de fierté pour tout Sénégalais ?