Macky Sall, lauréat du Grand Prix MEDays 2019: « il y a urgence à réformer la gouvernance politique et économique mondiale pour qu’elle reflète davantage les réalités du 21e siècle »

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XALIMANEWS: Une société de progrès ne pouvait vivre en paix avec elle-même sans une croissance économique générant à la fois de la richesse, de l’emploi, partant, du bien-être, a souligné le président Macky Sall.

« Une société de progrès ne peut vivre en paix avec elle-même sans une croissance économique vertueuse ; c’est-à-dire une croissance qui génère de la richesse, de l’emploi et du bien-être social », a-t-il notamment déclaré au moment de recevoir mercredi à Tanger, au Maroc, le Grand Prix MEDays 2019.

Le président Sall dont les propos sont rapportés dans un communiqué a estimé qu’une société de progrès « ne peut vivre en paix avec elle-même quand ceux qui ont plus gagnent toujours plus et ceux qui ont moins perdent toujours plus ».

Intervenant lors de ce 12e Forum du MEDays axé sur le thème : « Crise globale de confiance : faire face à la subversion et aux incertitudes », Macky Sall a fait remarquer que la pauvreté est ‘’déshumanisante et rend précaire le contrat social. Elle nourrit la frustration et le désespoir qui font le lit des radicalismes de tout genre ».

Selon le président de la République, « l’une des missions de l’Etat, son rôle régulateur et sa fonction sociale, c’est justement de veiller à maintenir la cohésion sociale en corrigeant les inégalités et en donnant espoir à ceux qui doutent, pour qu’ils ne perdent pas confiance ».

« Voilà pourquoi, dans la vision d’un Sénégal pour tous, j’ai mis en place des politiques publiques d’inclusion sociale et d’équité territoriale comprenant notamment le PUDC, la CMU, les bourses de sécurité familiale, la Délégation à l’entrepreneuriat rapide » a souligné Macky Sall.

« Nous poursuivons en même temps l’objectif d’émergence à l’horizon 2035 avec le PSE », a-t-il rappelé.

Poursuivant sa réflexion, le chef de l’Etat a laissé entendre que « dans sa grande majorité, et en dépit des défis, l’Afrique progresse ».

« Les gouvernements sont à la tâche. Il y a une jeunesse vibrante qui crée et qui réussit. Des hommes et des femmes dynamiques entreprennent, investissent, créent de la richesse et des emplois » a dit le lauréat du Grand Prix MEDays 2019.

« La marche vers l’intégration se poursuit, avec le lancement en juillet dernier de la Zone de libre-échange continental africaine » analyse le président Sall.
Il s’agit là, fait-il noter, « autant de raisons d’avoir confiance en nous-mêmes et en notre avenir. D’autant plus que le potentiel de notre continent est énorme ».

« L’Afrique est vaste : plus de 30 millions de km2 ! Elle est riche de ses ressources hydriques, foncières, minières et énergétiques » a dit Macky Sall, soulignant que « c’est plutôt l’échange inégal et un ordre mondial inéquitable qui contribuent à l’appauvrir en freinant ses efforts de développement ».

Pour Macky Sall, « il y a urgence à réformer la gouvernance politique et économique mondiale pour qu’elle reflète davantage les réalités du 21e siècle ».

Il a ajouté qu’il y avait urgence à établir des échanges internationaux plus équitables et des partenaires mutuellement bénéfiques, qui protègent à la fois les intérêts de l’investisseur et les droits du pays d’accueil ».

« Il y a urgence à faire payer l’impôt là ou l’activité crée de la richesse et du profit. Il y a urgence à lutter de façon plus efficace contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et les flux financiers illicites », a laissé entendre le président de la République.

Le Forum MEDays est organisé au mois de novembre de chaque année, pour une durée de quatre jours, autour d’une trentaine de sessions et de panels au moins.

L’édition 2018 a enregistré la participation de près de 150 intervenants de haut niveau, représentant des cinq continents : chefs d’État, chefs de gouvernement, ministres, responsables d’entreprises internationales, chefs d’entreprise, investisseurs, personnalités étrangères.

Les MEDays regroupent environ 4500 participants chaque année.

1 COMMENTAIRE

  1. Il y a surtout urgence à ce la jeunesse africaine prenne son destin en main. Nous attendons tout de l’État. Nos enfantillages font que nous considérons même le président de la République comme le père de la nation qui doit pourvoir aux besoins de ces enfants. Le Président de la République est un citoyen sénégalais à qui ces compatriotes ont délégué certains pouvoirs dans des domaines très restreint que sont la sécurité, l’éducation, la justice et la santé. Au delà de ces quatre secteurs l’État ne fait que réguler la vie économique et sociale dont le principal acteur est le citoyen. Un pays ne peut se développer sans que le citoyen prenne conscience qu’il est au cœur de ce développement,qu’il est acteur principal de ce développement. Nous avons pendant trop longtemps et injustement confié notre avenir à une entité qui n’a pas les moyens et dont le rôle n’est pas de répondre à nos attentes. Depuis les indépendances nous avons enregistré aucun progrès notable dans nos nos politiques publiques parce que nous avons oublié le citoyen. Il faut bien le former et le responsabiliser. La première mission de l’État, celle qui est au dessus de toutes les autres, c’est l’éducation. Il faut bien former le citoyen avec des enseignements qui lui permettront d’être éclairé, indépendant et conscient des enjeux mondiaux actuels. Ces enseignements doivent lui permettre d’entreprendre et d’envisager d’autres possibilités que la fonction publique. l’État ne crée pas de richesses. Ce citoyen doit être capable de créer des produits et des services à haute valeur ajoutée et pour cela les banques de développement doivent pouvoir les accompagner.
    Enfin le Président de la République n’a pas parlé d’une chose dans son discours et que nous, citoyens attendons de sa part et de nos dirigeants ,c’est le patriotisme. Faîtes bon usage des deniers publics. Cessez de profiter de l’ignorance de concitoyens. Pensez aux plus démunis. Les revenus du pétrole et du gaz ont déjà entamés alors que nous avons pas débuté l’exploitation. C’est petit et cruel.

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