Macky Sall sur la dépénalisation des délits de presse – «On ne peut pas punir une certaine catégorie de personnes et privilégier d’autres»

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«Un vrai problème». C’est ainsi que le Président de la République, a qualifié la problématique la dépénalisation des délits de presse, car, estime-t-il, on ne peut pas punir une certaine catégorie de personnes et privilégier les journalistes. Macky Sall a tenu ce discours lors de la remise du rapport annuel du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, hier, mardi 12 mai.

Le président de la République, Macky Sall, a estimé hier, mardi 12 mai, que la dépénalisation des délits de presse constitue un vrai problème. «Je suis d’accord avec vous que l’adoption du Code de la presse permettait non seulement de réguler le secteur mais également de donner un meilleur traitement à la presse. Mais, la dépénalisation constitue un vrai problème. On ne peut pas punir une certaine catégorie de personnes et privilégier d’autres (allusion faite aux journalistes, Ndlr)», déclare le président Macky Sall qui recevait le rapport annuel 2014 du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) au palais de la République.

Toutefois, dans une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise (APS), le chef de l’Etat invite les parlementaires et les professionnels des médias à trouver une modalité pour la reprise des discussions sur le projet de Code de la presse. Mieux, il confie même s’être entretenu avec le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté sur la question. «J’ai discuté avec le président du groupe parlementaire de la majorité en lui disant qu’il fallait rapidement trouver une modalité pour la reprise en main de ce dossier».

«Pour beaucoup, la presse est un moyen de chantage, de pressions…»

Par ailleurs, le chef de l’Etat affirme avoir engagé le gouvernement sur la redynamisation du secteur des médias. «C’est un combat à mener et nous devons le faire. Pour beaucoup, la presse est un moyen de chantage, de pressions et, nous devons faire des efforts dans ce sens pour une presse saine, libre et indépendante», conseille-t-il.

Le président du Cnra, Babacar Touré, a, quant à lui, plaidé pour une meilleure prise en charge des problèmes de la presse par l’adoption du projet du Code de la presse. «Des Solutions dorment dans les tiroirs parlementaires. Pourtant, le projet de Code de la presse, probablement revisité, résoudrait certains des casse-têtes économiques du secteur autant que les motifs de préoccupations professionnelles», souligne-t-il.

Le Sénégal réussira son basculement vers le «Tout numérique»

Revenant sur le passage au «Tout numérique» le 17 juin 2015, l’une des principales préoccupations du CNRA, ainsi que le Comité de pilotage de la Transition, en 2014, Babacar Touré rassure. «Le chantier est bien avancé dans le calendrier de travail et nous pouvons dire, en confiance, que nous entrerons dans l’ère du numérique. L’enjeu est non négligeable et il est important de l’envisager sous tous les aspects que demande la société».

Se voulant plus clair, il lance: «Oui, au 17 juin 2015, nous dominerons la technologie. Mais, il nous restera à dompter la sociologie de cette transition. Il nous restera le grand chantier de redéfinition d’une identité, d’un rôle et d’un futur pour le paysage médiatique du Sénégal de 2015. Redéfinir une utopie. Cela est certes une grande affaire, mais ne sera certainement pas la première dans notre histoire humaine. La société agraire a su générer son organisation, la société industrielle a su créer sa révolution. La société de l’information n’a nulle raison de rater cette marche. Tout au plus sommes-nous sous la pression d’une accélération». Pour rappel, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel remet chaque année le rapport de ses activités au président de la République. Le rapport contient, outre les avis trimestriels de l’organe de régulation relevant des dérapages et manquements notés dans l’espace médiatique, des recommandations.

Sud Quotidien

2 Commentaires

  1. Bien dit monsieur le président dans cette profession il y en a qui manque de professionnalisme et de la déontologie il se cache derrière leur profession pour des colorations politique et n ont aucune considération pour nos institutions et ceux qui les représentent et je pense qu ils devraient revoir leurs copies !!!!

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