Macky, six mois apres La culture tourne en rond

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Le Sénégal s’est toujours distingué par sa culture à travers le monde depuis la première édition du Festival mondial des Arts nègres en 1966, sous la houlette d’un Léopold Sédar Senghor inspiré, développant le concept « la culture est au début et à la fin du développement » et créant des infrastructurelles culturelles : le Théâtre national Daniel Sorano avec des troupes Ensemble lyrique traditionnel, le Ballet la Linguère et la troupe dramatique.

A cela s’ajoutent le musée dynamique, Mudra Afrique, les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès, les Nouvelles Editions Africaines, l’Ecole Nationale des Arts, des sociétés de promotions cinématographiques entre autres.
Sous Diouf, les plans d’ajustements structurels, la politique du «moins d’Etat mieux d’Etat» ont donné un coup de frein au développement de la culture du point de la création, de la production et de la diffusion.

Sous l’ère Wade, des infrastructures culturelles sont sorties de terre le Grand théâtre, le Monument de la Renaissance africaine (même décriée), le 3ème Festival mondial des Arts Nègres, même si le coût est exorbitant et la gestion financière critiquée, sans compter les fonds fort alimentés : Fonds d’aide à l’édition, au développement de la culture etc.
Et pourtant, depuis janvier 2008, l’Assemblée nationale a voté la nouvelle loi du Droit d’auteur et des droits voisins, le décret d’application n’est toujours pas signé par la plus haute autorité du pays. Du coup, les producteurs, les interprètes ne peuvent pas jouir des redevances que la nouvelle loi leur confère.

Dans cette même lancée, le Bureau sénégalais du Droit d’auteur qui devait être muté en Société de gestion collective tarde à être mise en place. Ce n’est pas demain, la veille car le nouveau Directeur parcourt le pays pour prêcher la création des pôles régionaux inquiétant ainsi les créateurs qui piaffent d’impatience pour l’avènement d’une nouvelle société de droit d’auteur qui sera gérée par eux-mêmes.

Depuis l’avènement de Macky Sall qui a porté son choix sur Youssou Ndour, les subventions pour accompagner les créateurs se raréfient. Partout, les artistes se plaignent du manque d’approche et d’une orientation culturelle claire malgré la Déclaration de la politique générale du Premier ministre.

Aucune lueur en vue de booster le secteur de la culture. On tourne en rond, tel est le sentiment de la plupart des artistes et autres acteurs culturels. Les séminaires, conférences, réunions interminables prennent le pas sur les activités artistiques et culturelles en matière de productions de biens. Les entreprises culturelles battent de l’aile, les industries créatives plombent, la concertation tant promue est attendue par les acteurs.

Le tourisme menacé par l’érosion côtière, le tourisme culturel menacé. A quand les signaux forts pour la culture ?

sudonline.sn

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