Marché interdite de l’opposition – Le Forum civil pédagogue contre l’Etat

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Le pouvoir a tort de vouloir interdire le meeting du 21 novembre envisagé par l’opposition car les énoncés constitutionnels relatifs aux différentes formes de libertés s’imposent à toutes les autorités administratives et politiques.

 «Aucune raison ne saurait être évoquée pour suspendre les droits et libertés des citoyens que celles prévues par la Constitution en cas de crise politique majeure.» Dans le concert des récriminations contre la mesure d’interdiction du meeting du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR), l’Etat ne pourra pas compter sur le Forum civil ! Dans un communiqué reçu par EnQuête, la branche sénégalaise de Transparency International rappelle aux autorités sénégalaises que «dans un Etat de droit, l’impératif de sécurité doit servir d’instrument à l’exercice des libertés des citoyens.» Par conséquent, cet impératif «ne doit la limiter que pour la servir.» En outre, ajoute le document, «en matière d’exercice des libertés démocratiques, la restriction doit demeurer l’exception même si certaines circonstances peuvent présenter un danger pour la stabilité politique du pays.»

Or, «les restrictions notées dans le communiqué du Gouverneur (Ndlr : de la région de Dakar) ne sont prévues par la constitution qu’en cas de crise politique majeure dans le pays, pouvant conduire à l’instauration de l’état d’urgence ou de l’état de siège.» Autant de «prérogatives (qui) relèvent des pouvoirs exceptionnels du président de la République.»

Néanmoins, le Forum civil affirme sans ambages, sans doute à l’endroit des partis d’opposition réunis dans le Fpdr, que «l’exigence fortement exprimée d’exercer la liberté d’organisation d’une réunion publique ne saurait s’accommoder d’une volonté d’entraver l’action indépendante de la justice.» Un point en référence aux processus judiciaires en cours et concernant plusieurs responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), pivot du front cité plus haut. Aux yeux de Mouhamadou Mbodj et ses compagnons, «ces deux principes», gages de responsabilité des uns et des autres, «participent à l’affirmation des fondements majeurs du bon fonctionnement de toute république démocratique», lit-on dans le communiqué.

Aujourd’hui, il y a deux facteurs à éviter, note le Forum civil. D’abord, «éviter de prendre en otage (des) citoyens déjà fortement assaillis par les urgences d’ordre social et économique» ; ensuite préserver «la qualité de la gouvernance démocratique du pays» en décrispant les relations entre acteurs politiques. A cet effet, «une rencontre entre le gouverneur» et les plénipotentiaires du Front pour la défense de la république ne serait pas de trop, suggère le Forum civil.

EnQuête

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