Marianne Ouattara Peters, Co-fondatrice de Farifima Cosmétique : « Les femmes sont les êtres les plus sollicitées et les plus entrepreneuses… »

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XALIMANEWS : Si d’aucuns pensent que la femme doit être célébrée tous les jours. Une Date lui a tout de même été dédiée dans le calendrier annuel. Et il s’agit du 8 mars. Pour l’occasion la rédaction de Xalima est allée à la rencontre des femmes actives. Passionnées de travail, mais cela n’enlève en rien à leur rôle d’épouse et de mère. Mme Peters et Mme Dia ont bien voulu nous en dire plus.

Marianne Ouattara Peters, Co-fondatrice de Farifima Cosmétique : « Les femmes sont les êtres les plus sollicitées et les plus entrepreneuses… »

Il est 11h et nous voilà arriver au quartier Ouakam. A la cité BATRAIN juste aux abords de la route se trouve la boutique Farifima Cosmétiques. Et en franchissant le seuil de la porte, c’est une dame de petite taille avec un sourire qui semble ne jamais la quitter, qui nous accueille. Elle c’est Mme Peters, née Marianne Ouattara. Et c’est après les salutations habituelles, qu’on s’est retrouvé chez son associé où elle a bien voulu nous accorder l’interview.

Cofondatrice de la marque Farifima Cosmétique, elle est l’exemple typique de femmes leaders. Après des études scientifiques, elle a suivi des études en chimie à l’université Laval au Canada, où elle a décroché un doctorat. Avant de revenir au Sénégal et lancer la marque de cosmétique naturelle Farifima. Spécialisée dans les produits pour les peaux noires et ethniques. Aussi pour répondre à nos propres besoins, car selon elle « en étant en occident on n’a des difficultés à trouver des produits adaptés à nos besoins et aussi on voit que la majorité des produits qui viennent sont importés ».

Evoquant la question de la journée de la femme qui sera célébrée dans moins de 72heures, Marianne s’est voulue claire. « Les femmes sont les êtres les plus sollicitées, les plus entrepreneuses et les plus travailleuses parce que on est maman, on est active, on est partout et on supporte beaucoup de choses. Donc pour moi une journée c’est beau, mais on ne doit pas s’arrêter à cette journée », indique-t-elle.

Pour cette année, le thème de la journée est axé autour de « l’autonomisation des femmes en milieu rurale ».  A la question à savoir, qu’est-ce qu’il faut pour une réelle autonomisation de ces femmes ? Mme Pepers répond : « On devrait former ces femmes pour qu’elles aient un métier à elle-même. Cela veut dire leur offrir des formations comme faire un savon, faire de la crème afin qu’elles puissent être autonome. Mais aussi, leur permettre d’avoir quelque chose pour nourrir leur famille et pour répondre à leurs besoins, ce qui est très important parce que tout ne s’arrête pas à des études ».

En ce qui concerne le manque de suivi de ces mesures gouvernementales, elle pense que c’est un manque de dialogue qui sied. Aussi pour que cela se fasse, les autorités doivent parvenir à répondre à plusieurs questions telles que : de quoi ces femmes ont-elles besoin ? ; Comment peut-on les aider ? Car souligne-t-elle « il ne s’agit pas de venir mettre quelque chose en place et les jetés dedans. Il y’a un accompagnement à faire, une formation, une entre aide, un support qui est là et ça c’est très important ».

Cependant, en plus d’être une femme avec un agenda très chargé, elle est avant tout une épouse. Ainsi, comment elle réussit à concilier ces deux rôles ? Elle réplique : « Ce n’est pas facile. Mais comme je dis tout est à la base avec une bonne communication et aussi le soutien de notre conjoint. Je me base sur mon mari, sur mes amis, et sur ma famille, sinon ça n’ira pas par ce que seule on ne peut tout faire. Donc il y a une communication qu’il faut toujours établir et essayer d’avancer pour satisfaire tout le monde que ça soit les enfants, en trouvant des moments pour eux pour chaque chose et mettre les priorités à la bonne place ».

Pour finir, elle incite les femmes à aller droit au but.  « Depuis l’enfance on nous éduque dans le fait qu’une femme est là pour aller se marier, il faut croire en soi, prendre sa place par ce que y’a trop de choses à faire et qu’on devrait faire, être sérieuse et rigoureuse et aussi diminuer les futilités (baptêmes, mariage). Il faut dépenser pour les bonnes choses et essayer d’investir dans les bonnes pratiques. On doit être sérieuse dans ce que l’on fait et croire en nous et surtout avoir une réussite personnelle avant de croire que la réussite doit aller vers l’union ou autre chose », conclut-elle.

Bonne lecture et Bonne fête à toutes les femmes !

Adama Faye et Maguette Mbengue

 

 

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