Marre d’attendre un mari : Elles font leurs bébés toutes seules

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C’était inimaginable : Avoir un enfant sans être mariée? Pourtant, aujourd’hui la tendance s’est inversée et les enfants nés hors mariage sont de plus en plus nombreux. L’état d’esprit a évolué, les mœurs aussi. Les filles assument désormais cette volonté de faire des enfants sans s’embarrasser d’avoir un homme dans sa vie.

Regard égrillard, sourire enchanteur, on lui aurait donné tout l’amour du monde sans arrières pensées. Agée de 25 ans, Aïda est une affriolante fille qui croque la vie à belles dents. Dans une «relation libre» depuis 3 ans, expression en vogue dans les couples, elle assume son choix de maternité sans se soucier du regard d’une société sénégalaise «faussement» puritaine. Elle dit : «Je n’aurais jamais imaginé une vie sans enfant. Mais, je peux aisément imaginer une vie sans mariage». Le verdict est sans appel. Elle est déjà enceinte de son premier enfant.
Dans ce pays, elles n’osent pas encore la tenue d’Ève dans les pages glacées des magazines peoples ou dans les rues publiques comme les Femens désargentées. Aussi discrètes que pudiques, elles illuminent en effet avec audace et (ir) responsabilité leur vie sexuelle. Le mariage n’est plus une condition sine qua non pour avoir un enfant. Aujourd’hui, cette tendance semble s’être banale de nos jours puisque les couples qui souhaitent avoir un enfant ne se sentent plus obligés de se marier. Et le Sénégal s’adonne à cette pratique depuis ces dernières années. Maintenant, les femmes préfèrent dire : «Je fais mon enfant». A la place de : «Je veux me marier.»
Dans ce pays, les mœurs ont évolué et les couples ne veulent plus célébrer une pseudo-morale qu’ils n’appliquent pas à la lettre. «Pourquoi attendre pour se marier lorsque l’on peut faire les choses dans le bon ordre? Il semblerait qu’il n’y ait plus d’ordre justement», crie Ndèye Fatou qui qualifie cette moralisation de la vie sexuelle des femmes «comme une hypocrisie».
Aïda est une femme heureuse et épanouie. L’arrivée annoncée d’un enfant est le comble du bonheur qui dépasse largement les rêves de sa vie. Aujourd’hui, le mariage semble ne plus avoir le même impact ni la même importance qu’au temps de nos parents. Et : «Certains trouvent inutiles de se marier alors qu’ils ne partagent ni les valeurs ni le symbolisme du mariage». Doivent-ils pour autant se priver d’avoir un enfant ? «La réponse serait oui si on était dans une société où les lois sont autres que celles musulmanes». Qu’est-ce qui pousse à assumer cette option de faire des enfants sans copain ni mari ? «Pour la plupart, faire des enfants est une chose primordiale qui leur permet de vaincre la solitude et de ne nullement sentir l’absence ou la présence d’un homme dans leur vie», dit Ndèye Fatou. C’est une certitude sortie sans doute de ces longues histoires sentimentales : «L’amour d’un enfant est mille fois plus symbolique que celle d’un homme.» Ndèye Fatou, 19 ans, maman de 2 enfants, a d’abord eu un garçon. Avant de se marier ensuite. Et avec un époux sur le tableau, est encore plus attendrissant depuis l’arrivée d’une fille. «Je me suis mariée pour célébrer l’amour que nous partagions avec mon copain. De toute façon, avoir des enfants hors mariage ne me dérangeait pas. La preuve, j’ai eu un fils avant. L’imam, lorsqu’il l’a baptisé, nous a dit que ce serait dans la logique des choses que nous nous marions un jour et effectivement c’était prévu. Nous nous sommes mariés 2 ans et demi plus tard.» Elle est froide comme le métal.

«Le mariage ? Une image d’Epinal»
Aïda voyage et savoure ces moments à deux. Avec son gamin, elle a une vie épanouie sans avoir à supporter les humeurs d’un homme sous son toit. Elle avait rêvé de partir en lune de miel en partageant la complicité et le bonheur avec l’homme de sa vie. «C’était une image d’Epinal», sourit-elle. Ils n’étaient pas sur la même longueur d’ondes. Et leurs désirs ne convergeaient pas. Elle voulait faire un enfant à défaut de se marier. Son copain n’était prêt ni pour l’une ni pour l’autre option. «Disons que je voulais avoir un enfant. Finalement, je l’ai franchi avec un autre homme. En tout cas, je n’ai jamais caché mon désir d’être maman. J’ai un garçon qui illumine ma vie», dit-elle.
Sokhna affiche un charisme et un sex-appeal intacts à 42 ans. Seule tache dans le tableau ? A 42 ans, elle veut avoir un enfant, une envie à laquelle elle pense tous les jours. Ce besoin d’être parent n’est pas partagé par son copain qui traîne encore les pieds pour demander sa main. Elle confesse : «Je pense que je vais franchir le pas. Je fais attention. Je n’ai plus 30 ans et je ne peux pas prendre le risque aussi de mourir sans faire d’enfant.» Que son vœu soit exaucé…
lequoitidien.sn

2 Commentaires

  1. La question n’est pas de faire ou pas faire d’enfant hors mariage. La question c plutôt de ne pas Avoir de Rapports Sexuels hors Mariage. A partir du moment où une femme pratique le sexe hors mariage, elle est en dehors de toutes les religions révélées (islam, christianisme, judaisme, etc). L’enfant neserait qu’une cerise sur le gateau

  2. La pluspart des filles qui disent avoir marre d’attendre, c’est qu’elles s’imposent des conditions sévères matérialistes pour s’engager. Elles veulent que leur mari ait déjà une maison autre que familiale. Elles veulent que le mari soit à mesure de leur ouvrir une boutique ou de leur payer une formation professionnelle.

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