MAUVAIS RÉSULTATS DES LIONS, Amara Traoré est il le seul coupable ?

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XALIMA NEWS:Le sélectionneur de l’équipe nationale de football Amara Traoré a été limogé de son poste au lendemain de la déroute des «Lions» à Bata en Guinée Équatoriale. Mais est-il le seul responsable de l’élimination prématurée du Onze national sénégalais ?

Après la grosse déception (élimination au premier tour) de l’équipe nationale du Sénégal à la coupe d’Afrique des nations en cours actuellement au Gabon et en Guinée Équatoriale, il fallait s’attendre à des règlements de compte. C’est fait depuis mardi dernier avec le limogeage du sélectionneur national des «Lions» Amara Traoré ainsi que ces adjoints (Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar et Samba Fall). La fédération sous la houlette de Me Augustin Senghor a estimé que le staff technique est le principal responsable de la déroute de l’équipe nationale en terre guinéenne avec trois défaites en autant de sorties. Mais la question que bon nombre de Sénégalais se posent est de savoir si le sélectionneur et son staff sont-ils les principaux coupables ? Mais une chose est certaine. De l’entêtement du ministère des Sports à l’amateurisme de l’instance dirigeante du football sénégalais en passant par le rôle joué par presse, chacune des entités qui rôdent auprès de l’équipe nationale a sa part de responsabilité.

Pourquoi Amara et son staff…

Après avoir renouvelé son contrat au mois de décembre dernier, les fédéraux avaient fixé à Amara Traoré un objectif à savoir atteindre les demi-finales de la Can 2012. Un objectif que le sélectionneur n’a pas pu réaliser. Pire le Sénégal a fait sa plus mauvaise prestation dans cette compétition en onze participations. Non seulement il a été éliminé au premier tour (phases de poule) mais il n’a pas marqué un seul point en trois rencontres dans une poule (Zambie, Guinée Équatoriale et Libye où il était largement favori au vu de son effectif. Cette raison était suffisante pour se séparer de l’entraîneur avec l’évocation «d’insuffisance de résultats». Mais pour aboutir à des résultats arithmétiques, il faut de la manière et avoir un certain comportement surtout dans le jeu. Et ce qui manquait sans doute à cette équipe du Sénégal avec ses nombreux joueurs talentueux dans tous les compartiments de jeu. Outre ce facteur, il est reproché à Amara Traoré et son staff d’avoir fait un mauvais choix sur la liste des joueurs. Sur le plan du jeu, certains techniciens avancent que le sélectionneur possède beaucoup de tares sur le plan technique. Des limites qui font que l’équipe n’a jamais eu un projet de jeu depuis qu’elle est entre les mains d’Amara en décembre 2009.

L’amateurisme des fédéraux

Si la fédération n’a pas hésité à se séparer du sélectionneur faute de mauvais résultats, il n’y a pas qu’elle a une part de responsabilité sur la déroute des «Lions». D’autant plus que la délégation des fédéraux était pléthorique. En plus de cela, il n’existait pas un seul administratif dans la délégation encore moins quelqu’un qui connaît la haute compétition. Car de tous les fédéraux qui ont fait le déplacement de Bata en Guinée Équatoriale, bon nombre d’entre eux sont à leur première coupe d’Afrique des nations. Seul Cheikh Seck, le deuxième vice président a un vécu d’une Can en tant que joueur et dirigeant. Raison pour laquelle, la fédération a manifesté son amateurisme durant tout son séjour à Bata. A titre d’exemple, cette amende 5.000 dollars (2.500.000F Cfa) infligée à l’encadrement technique sénégalais par la Caf pour avoir porté des chasubles d’une société de téléphonie sénégalaise à l’échauffement lors de la rencontre contre la Guinée Équatoriale. Les fédéraux ignoraient que le port de ces chasubles n’est pas interdit d’autant que le port est permis à l’entraînement des joueurs. Et tous ces différents facteurs ont eu des répercussions sur l’équipe nationale.

L’entêtement du département des Sports

Au moment de renouveler le contrat d’Amara Traoré au mois de décembre dernier, le ministre des Sports Abdoulaye Makhtar Diop a beaucoup tergiversé pour signer. Ce qui a conduit dans un premier temps à un dialogue de sourd entre la tutelle et les fédéraux à un peu plus de trois semaines du début de la compétition. Au finish, tout est entré dans l’ordre avec l’intervention du président de la République Abdoulaye Wade. Ce dernier avait beaucoup misé sur l’équipe nationale comme ce fut le cas en 2002. Car en cas de bons résultats, il serait le principal homme politique à pouvoir tirer profit à quelques semaines d’une élection présidentielle. Cette situation a dû certainement saper le moral de tout le monde. Que dire de Mayacine Mar ? Selon des informations, il aurait été imposé par le ministère des Sports à l’encadrement technique. Aujourd’hui que le sélectionneur et son staff sont limogés, les amateurs du ballon attendent que le département d’Abdoulaye Makhtar Diop fasse la même chose pour le directeur national Amasta Fall dans les prochains jours.
Une part de responsabilité à la presse ?

Très présente à côté de l’équipe nationale de football depuis une décennie, la presse dite sportive a une part de responsabilité sur la déroute des «Lions» en Guinée Équatoriale. Au moment de choisir un entraîneur après l’échec de Lamine Ndiaye qui n’a pas qualifier le football sénégalais à la Can Angolaise en 2010, la presse a presque imposé Amara Traoré. Alors que ce dernier n’a pas fait ce que les autres ont fait. Car sur le banc, l’ancien de Gueugnon, après avoir fait remonter la Linguère de Saint-Louis en L1, n’a gagné qu’une coupe nationale et un titre de champion. Pendant ce temps d’autres entraîneurs locaux ont remporté plusieurs titres sur le plan national. Mais Amara a joué avec ces rapports avec la presse sportive qui l’a en quelque sorte «intronisé» comme sélectionneur au moment de faire le choix. Et durant son magistère en sélection, cette presse a préféré garder le mutisme sur le choix de certains joueurs. A défaut des critiques sur le projet du sélectionneur Amara Traoré, une certaine presse préfère caresser.
Et les conséquences sont là. Le Sénégal, cité parmi les favoris de la Can 2012, a été éliminé au premier tour tout en réalisant sa plus mauvaise performance dans l’histoire de cette compétition. Mais à l’arrivée, c’est l’entraîneur qui paie les pots cassés.
Tidiou
xalimasn.com

1 COMMENTAIRE

  1. Non ce qui me désole dans cette affaire c’est une certaine presse sportive prête à faire dans l’hypocrisie pour soutenir Amara et surtout Stades qui au lendemain de la publication de la liste avait énoncée que cette liste-là était équilibrée.

    Que cette presse de m.. s’inspire des journaux sportifs occidentaux qui n’attendent pas qu’on leur impose quoi que ce soit et qui ne font que des critiques (positives biensur).

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