Maux de leur secteur : Les galeristes privés demandent à la tutelle de faire le ménage

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Les galeristes privés ont rencontré hier le ministre de la Culture Mbagnick Ndiaye. Cette entrevue a permis d’échanger sur les problèmes qui minent le secteur.

Les galeristes privés ont profité hier de la rencontre initiée par le ministre de la Culture Mbagnick Ndiaye pour lui soumettre les maux qui gangrènent leur secteur. La rencontre avait pour objet d’échanger et de diagnostiquer la situation qui prévaut dans ledit secteur. Les galeristes ont souligné la difficulté de différencier l’artiste du galeriste. Ce point a été soulevé par le responsable des arts visuels de l’Institut français, Delphine Calmette, qui estime que le statut juridique de l’artiste et du galeriste doit être défini en amont.

Elle souhaite également que les relations entre artistes et galeristes soient revisitées, car les deux travaillent l’un pour l’autre. ‘‘L’artiste confectionne son œuvre, mais le galeriste la met en exergue. Nous ne savons pas qui est galeriste et qui ne l’est pas. Certains n’existent que de nom, mais il n’y a aucune réglementation’’, souligne Delphine Calmette. Qui demande à ce qu’un groupe de travail sérieux soit mis en place, comprenant des spécialistes de la question, pour une bonne organisation du secteur.

Elle propose ainsi d’asseoir un véritable marché de l’art, d’aller vers la cotation des œuvres d’art, c’est-à-dire chiffrer la vente afin que l’art puisse nourrir son homme. ‘‘Il est difficile de vivre de ce métier, car beaucoup de maux gangrènent le secteur.’’

La représentante de la galerie de l’Institut français en veut pour preuve l’autre souci majeur que constitue la représentation des galeries sénégalaises dans les foires internationales. Une problématique que la directrice de la galerie Kemboury, Thérèse Turpin Diatta, estime cruciale de régler pour permettre la visibilité des œuvres. ‘’Nous rencontrons beaucoup de problèmes et le plus inquiétant, c’est l’absence de visibilité au niveau international. Nous ne pourrons l’avoir que si nous avons le support étatique’’, estime-t-elle.

‘’Il faudrait que le ministère nous appuie’’

La directrice de la galerie Kemboury renseigne que des organisateurs de foires internationales demandent des sommes qui peuvent aller jusqu’à 65 millions F CFA pour l’obtention d’un stand. ‘’Il faudrait que le ministère puisse réellement appuyer deux ou trois galeries qui se mettent ensemble ; qui vont représenter leur pays à ce niveau ; et qui peuvent, par ce biais, faire ressortir nos œuvres’’, souhaite Thérèse Turpin Diatta. La dame a aussi remercié le ministre Mbagnick Ndiaye d’afficher une ferme volonté d’échanger et d’apporter des solutions.

Le ministre s’est dit attentif aux préoccupations. Il entend travailler en synergie avec les galeristes car la culture, dit-il, est un secteur pourvoyeur d’emplois, à forte influence économique. C’est tout ce que demande Kalidou Kassé qui espère que les  inquiétudes seront prises en compte. Il appelle de ses vœux une bonne organisation pour les sortir de cette grande souffrance. Tandis que Moustapha Tambédou préconise une formation et l’établissement de fonds d’appui permanents.

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