« Mbarane »-Tabaski: la tentation de la prostitution et le choix de la dignité

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FILLES CHERCHENT VETEME NTS DE TABASKI

Certaines veulent garder une belle réputation, rejetant le choix d’accorder leurs faveurs à un homme pour se faire… belle le jour de la Tabaski !

Si le ‘’mbarane’’ est la voie de la sape pour certaines filles, pour d’autres, la prostitution garnit leur porte-monnaie. Cet aveu est fait par Pape Cissé, habitant les Maristes, un ‘’boy town’’, comme il se présente. Selon lui, les filles sont prêtes« au pire » pour sortir de l’ordinaire au soir de la Tabaski. En ce moment, le marché des Hlm, souligne-t-il, est provisoirement un lieu de deal de tissus, chaussures et accessoires, en échange de plaisir entre les commerçants et les filles.

« Les ‘’nandités’’ (hommes au fait des pratiques d’un certain milieu) se tapent, actuellement, beaucoup de filles. Un tailleur et un vendeur de tissus, des potes à moi, sont en train de se régaler. Tous les soirs, différentes filles passent dans leurs chambres. L’un d’eux m’a raconté qu’une fille lui a carrément dit : « Yaye bagne ! Sou nékhoul rek si yow la » (il ne tient qu’à toi de passer, avec moi, des moments agréables). Fais juste ce que je te demande et je te donnerai autant de plaisir ». Et d’estimer que : « les Dakaroises n’ont plus de cœur pour aimer mais un cri de chœur pour de l’argent et le matériel. Ce jeu est de la prostitution ».

Dans la même veine, des échos parlent d’’’embouteillages’’ dans les hôtels et les auberges en cette veille de la Tabaski. Une réalité confirmée par Laye, trouvé, avec ses copains, devant une boutique, au même endroit. Il indique qu’« il suffit de sortir la nuit pour le savoir ». Sa conclusion est amère. « Les filles sont vraiment inconscientes, déplore Laye. C’est pourquoi, je sors toujours avec mes sœurs quand elles veulent aller danser ».

Toutes les filles ne sont pas les mêmes, il faut s’en convaincre au contact d’autres choix de vie. Fatim Dia, habillée en jeans et chemise, étudiante en Droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, n’appartient pas à la catégorie de ces filles insouciantes. Cette façon de vivre, pense-t-elle, découle d’une mauvaise éducation. « Ma situation de famille n’est pas bonne mais cela ne m’empêche pas de garder ma dignité. Quand on n’a pas ce qu’on veut, on se contente de ce que l’on a : c’est le conseil que mes parents nous ont toujours inculqué, mes frères et moi», se réjouit-elle.

A l’en croire, «  Dieu est là pour tout le monde. S’il ne te donne pas ce que tu veux, il faut juste être patient. Car ton tour est bien en route ». Cependant, Fatima déplore le comportement des ‘’mbaraneuses’’. «La conduite des filles d’aujourd’hui fait que tous les hommes pensent que nous sommes toutes pareilles. Me concernant, jamais de ma vie, une quelconque fête ne fera en sorte que je m’offre pour me faire belle », jure-t-elle.

 

 

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