Mbaye Diack Secrétaire général adjoint de la présidence : Si on ne résout pas nos problèmes, on va partir

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Crise énergétique, problématique des inondations, candidature de Me Wade en 2012, nouvelle configuration de la présidence de la République. Le Secrétaire général adjoint de la présidence de la République Mbaye Diack se prononce. Le Secrétaire général de l’Union des forces patriotiques émergeantes, (Ufpe) membre de l’alliance Sopi pour toujours, dévoile la stratégie du camp présidentiel face au Benno siggil Sénégal et aux mouvements citoyens. Il est l’invité de Sud FM du vendredi 6 août denier. Selon Mbaye Diack répondant aux questions de notre confrère Baye Omar Guèye, cependant « si nous n’arrivons pas à résoudre nos problèmes, on va nécessairement partir ». Heureusement, « Wade est en train de les résoudre », a-t-il déclamé.

En comparant ces trois systèmes de Senghor, Diouf et Wade, est-ce qu’on peut dire que les problèmes ont été beaucoup plus sérieux pendant le régime de l’alternance ?

Le régime de Senghor, il y avait beaucoup de problèmes, mais personnes n’osait pas en parler. Chacun se contentait de ce qu’il eût et puis c’était tout. Toutes les décisions qui étaient prises étaient acceptées. Il n’y avait pas de véritable opposant sauf les étudiants et le PAI qui étaient obligés de se cacher pour se réunir. Avec les Seydou Cissokho qui sont décédés, on se réunissait les matins à partir de 8 heures. On rentre et l’on ne sortait pas avant 2 h ou 23 h. On était enfermé dans une maison en train de discuter. Personne ne contestait du temps de Senghor. Du temps de Diouf, il y avait un peu d’ouverture, mais il y avait également une situation très serrée. Ce n’est que vers la fin, grâce aux mouvements déclenchés aussi bien par le Pds que par les autres partis politiques qui existaient notamment Ld, Aj, … Ce qui a fait qu’on a cherché à trouver une solution à ces problèmes-là. Mais les problèmes étaient et d’ailleurs, c’est à cause de ça que le régime d’Abdou Diouf est tombé. Nous aussi on a des problèmes et si on n’arrive pas à les résoudre, on va nécessairement partir. C’est très clair. Wade est en train de résoudre les problèmes.

Vous ne craignez pas d’ici 2012 de ne pas être à la hauteur ?

Mais nous sommes déjà à la hauteur.

Comment vont se passer les vacances ministérielles ?

En tout cas, moi, depuis que je suis à la présidence de la République, je n’ai pas pris de congés. Chacun est libre d’aller en vacance, s’il a les moyens de le faire. Mais les ministres de l’Agriculture, de la Santé, de l’Intérieur, de l’Urbanisme, de l’Habitat, et les nouveaux ministres n’iront pas en vacances. Maintenant les anciens ministres qui ne sont pas trop bien impliqués peuvent aller en vacances s’ils ont les moyens. Le Premier ministre quant à lui restera peut-être pour coordonner et superviser.

Est-ce que vous descendez à la banlieue au contact des populations dans les eaux

Je dis aux populations de toutes les façons, vous êtes dans l’eau. Le gouvernement fera tout pour pomper les eaux. Actuellement on a pompé six quartiers pour les faire sortir de l’eau. Les bus sont entrain d’être installés pour les canalisations. Mais c est seulement des solutions provisoires. Je ne suis pas un démagogue. Des quartiers qui sont construits dans des talwegs alors ne Sénégal n’a pas les moyens de faire en sorte que ces quartiers ne soient pas inondés. Ce que nous avons dit dans la résolution de notre parti, c’est qu’il faut que le Gouvernement choisisse des sites en prenant toutes les mesures sur le plan de la santé, de la sécurité, de la circulation pour reloger ces sinistrés.

Le chef de l’Etat a pris deux arrêtés précisant la nomination des ministres conseillés, Mamadou Bamba Ndiaye, jusque-là chargé de la communication, des relations de la presse et porte-parole de la présidence de la République. Il ne conserve désormais que les affaires religieuses, alors que Serigne Mbacké Ndiaye qui avait en charge les affaires politiques du chef de l’Etat, se voit confier la communication, les affaires des sports et porte-parole de la présidence. Alors M. Diack, ce changement, obéit-il à un besoin ? Lequel ?

Le président de la République est un spécialiste de coaching. Il n’a pas les idées fixes. Chaque fois qu’il pense qu’il faut procéder à un changement, il le fait et en toute sérénité. Si vous avait remarqué le travail que Bamba Ndiaye a abattu lors de la conférence des Oulémas. Certains ont vu en lui un grand érudit et un spécialiste des questions religieuses. Je pense que c’est fort de cela que le président lui a confié ce poste en perspective de la conférence des Oulémas du monde entier. C’est aussi un homme très libre, un intellectuel de grande envergure.

Est-ce-que ce n’est pas parce qu’il est très libre qu’on a voulu lui retirer la parole ?

Pas du tout. Parce que moi j’ai vu que depuis qu’il assumait la fonction de porte parole de la présidence, il a toujours su rectifier les choses et repréciser, correctement les problèmes.

Pourquoi lui retirer la parole et la donner à Bamba Ndiaye

C’est par rapport aux perspectives d’organiser la conférence des Oulémas du monde entier et les conférences sectorielles au niveau des différents continents, du fait aussi que c’est le président de la République et le président de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) et c’est lui qui est en change de cette conférence mondiale.

Il n’y t-il pas un personnel pléthorique au niveau de la présidence. L’ambiance est souvent morose, délétère…au palais.

L’ambiance est loin d’être délétère à la présidence. Chacun est entrain de faire son travail. Le président, chaque qu’il estime qu’il y a un secteur où faut nommer quelqu’un. Il le nomme. Quand il constate que ce dernier fait son travail, il le laisse tranquille, mais s’il fait le contraire, naturellement, il le change.

Ce palais là est assez exposé. On y organise des meetings politiques, la salle des banquiers, une attitude que vous ne manquiez pas de dénoncer quand vous étiez à l’opposition

D’abord, ce n’est pas la première fois qu’un régime organise des manifestations politiques à l’intérieur de la présidence de la République. C’est une question de style dans une institution de la République. Le parti socialiste se réunissait son bureau politique à l’Assemblée nationale. Personne ne lui a jamais reproché cela. Et je pense que le palais de la République n’est pas plus symbolique que l’Assemblée nationale

Quel est le rôle et le travail du secrétaire général adjoint au niveau de la présidence ?

Mon rôle c’est le rôle d’un secrétaire général. C’est-à-dire la gestion des affaires administratives, politiques et sociales de la présidence de la République. Par exemple, chaque vendredi, je réunis la coordination de tous les conseillés techniques de la présidence de la République et ils rendent compte, avec un procès verbal qu’on communique au secrétaire général

Avez-vous en change les dossiers importants. Lesquels ?

Le président me confie des dossiers que je traite et lui rende compte après. Je ne suis pas là pour vous citer les dossiers. Les dossiers que je traite sont d’une sensibilité telle que je puisse en parle même à ma femme et à mes enfants. Mais, ce qui est sûr et certain, c’et que je suis entrain de gérer les personnels de la présidence de la République en ce qui concerne les conseillés techniques. Personne ne pourra dire, au niveau de la présidence que je lui ai parlé d tel ou tel dossier. Je les traite et je rends compte à qui de droit.

Ce qui raconte qu’on ne vous confie pas des dossiers importants ?

Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, que je ne fais rien à l présidence. Ce n’est pas mon problème. Ce qui est sûr, si je ne faisais rien à la présidence, je n’y serais pas jusqu’à présent.

A la présidence, votre premier rôle est de se préoccuper des problèmes des Sénégalais. Et parmi ces préoccupations, la plus actuelle, la plus récurrente, ce sont les délestages, la crise d’énergie. Alors est ce qu’à la présidence vous vivez ces délestages.

Au niveau de la présidence on a un groupe pour faire fonctionner l’institution. Le président de la République et tout son gouvernement s’occupent des problèmes des Sénégalais. C’est que se sont des problèmes entrainement difficiles. Mais pour ce qui est de ce phénomène de délestages, qui s’est amplifié, on ne connait pas encore les causes et le communiqué du conseil des ministres a déclaré que l’enquête se poursuit selon le ministre de l’Intérieur. Nous nous ne savons pas ce qui s’est passé depuis le 04 juillet. Et Samuel Sarr avait déclaré que d’ici le 15 août (hier dimanche), la situation reviendra pas à la normale, mais à celle qui existait avant le 04 juillet. Mais il faut dire que les difficultés que rencontrent les Sénégalais en matière d’énergie sont dues à la générosité du Gouvernement Sénégalais. On a voulu donner de l’électricité à tout le monde, ça c’est une cause.

C’est votre rôle, ce n’est pas de la générosité. On vous a mis à la tête du pays pour que vous puissiez régler les difficultés que rencontrent les Sénégalais.

Nous sommes entrain de changer les choses. C’est pourquoi aujourd’hui, il y a une générosité dans le travail, ce n’est pas du sentimentalisme, mais il faut être généreux dans son travail, il faut être généreux dans ce qu’on fait. Il faut donner corps et âme dans ce qu’on fait. C’est ça qu’on appelle générosité dans le travail. Alors être disposé à travailler pendant 18 heures par jour, rien que pour satisfaire les besoin des Sénégalais. Mais l’homme est ainsi fait et il n’y a que Dieu qui peut tout faire en un seul moment et il ne le fait pas. Les efforts sont faits, aujourd’hui, pratiquement toutes les grandes agglomérations du Sénégal sont électrifiées. Quelques 37% de la population rurale ont de l’électricité, et en 2015 nous voulons arriver à 50%. Ne parlons pas maintenant des villes, partout où il y a des bâtiments il y a de l’électricité.

Nous parlons du même Sénégal ?

Bien sûr. C’est normal les coupures d’électricité depuis le 04 juillet dernier. Mais ce qui est sûr, comme l’avait dit le ministre de l’Energie, il est très probable,

Mais à qui doit-on imputer la crise de l’énergie ? A Samuel Sarr ? Au chef de l’Etat ? A qui ?

On l’impute aux Sénégalais de façon général. Parce que nous voulons satisfaire tous les besoins des Sénégalais en matière d’électricité et nous n’avons pas de pétrole, nous n’avons pas beaucoup de ressources. Nécessairement, il faut qu’il ait des problèmes. Ce qu’il faut faire c’est prendre conscience de ces problèmes et se déterminer à trouver des solutions. Et le président de la République avait dit récemment que les Sénégalais ont le droit de manifester et que s’ils ne s’étaient pas manifestés on ne serait pas suffisamment conscient de cette situation, pour trouver immédiatement des solutions. Ce qui veut dire qu’il est sincère.

Vous attendez donc toujours la réaction des Sénégalais pour être conscient d’une situation

Non du tout. Si vous prenez l’exemple des infrastructures, on n’a pas attendu la réaction des Sénégalais pour faire en faire un des pays africains qui a le plus d’infrastructures routières et portuaires. Les infrastructures sont partout, ce n’est pas seulement à Dakar et ce n’est pas encore fini.

La position des Imams qui recommandent aux usagers de ne pas payer la facture jusqu’u retour du courant, vous en dites quoi ?

Le rôle d’un Imam, n’est pas de mobiliser les populations dans les rues, c’est de les apprendre les voies du salut. Comment il faut faire pour aller au paradis. Mais des Imams qui sont dans la rue pour crier, ils cherchent autre chose que ça. Il y en a qui veulent se faire voire, pour demain qu’on les convoque pour leur dire « écoutez, s’il vous plait vous pouvez aller voir Monsieur tel, il va vous donner quelque chose »

Quelle est la solution de cette crise énergétique aujourd’hui ? Qu’en pense le chef de l’Etat ?

Le président dit qu’il va trouver les solutions dans les délais les meilleurs. Si vous regardez derrière Gorée, vous voyez les tankers qui sont garés là-bas. Et je pense que ce n’est pas l’argent qui pose problème. Car de l’argent on peut toujours en trouver. Le président a dit : « laissez-moi la question de l’argent entre mes mains. Faite-moi des projets. Faites-moi des propositions. L’argent, on peut toujours en trouver ».

Quelle est la responsabilité de la Senelec dans cette situation

La responsabilité de la Senelec, c’est peut-être un manque de vigilance à leur niveau. Parce que quand on a des secteurs aussi stratégiques que l’eau, l’électricité, on doit avoir l’œil toujours ouvert. Ne faire confiance à personne et savoir situer la responsabilité à tout moment. Il y a des secteurs où on ne fait pas confiance à 100% à quelqu’un. C’est les secteurs stratégiques comme l’Armée, la Police, la Gendarmerie, l’eau l’électricité. Et cette mise en garde est valable pour la Senelec que pour le ministère de l’Energie.

La banlieue dakaroise patauge. Beaucoup d’investissement, mais pas grand-chose à l’arrivée

Vous savez les inondations, c’est un problème que les gens ont hérité de l’ancien régime qui n’était pas suffisamment vigilent pour arrêter la spéculation foncière qui se faisait dans les talwegs parce qu’avec la grande sécheresse des années 70, alors tous les marigots étaient asséchés et n’y avait plus d’eau dans les cours d’eau. Il y a eu des spéculateurs malhonnêtes qui ont vendus des terrains à des paysans qui étaient venus pour se refugier à Dakar. Maintenant que le cycle de la sécheresse est terminé en 1996, alors les eaux ont commencé à être abondantes. La nappe phréatique est entrain de monter. Toutes ces maisons qui sont construites dans des talwegs seront nécessairement inondées et personnes n’y peut absolument rien.

Ces propositions qui consistent à construire des maisons préfabriquées. Est-ce une solution ?

C’est une solution provisoire, transitoire. Mais la solution définitive c’est trouver un site pour déplacer toutes ces populations là qui sont dans ces zones inondables. C’est la seule solution.

L’éducation avec les grèves des étudiants. Nous parlons du secteur éducatif avec ses grèves. Les mouvements d’humeur du personnel de la santé, qui vous accusent de ne pas respecter vos engagements. Comment ce malaise social est géré au niveau de la présidence ?

Le président de la République a dit à tous les ministres de savoir anticiper les problèmes, pour essayer de trouver des solutions à toutes ses questions là, de jouer la carte de la prévention. C’est tout à fait normal, que les travailleurs revendiquent. Le travailleur n’est jamais content. Il cherche toujours à améliorer sa situation. Ce qui est tout à fait légitime. Qu’il ait des grèves dans un pays, cela montre la vitalité, le dynamisme, le niveau de démocratie d’un pays. Parce qu’il ya eu des moments où personne n’osait revendiquer, personne n’osait faire la grève.

Les forces de l’ordre qui tirent sur les citoyens. On a vu à Soumbédioume un pécheur qui a été abattu

Mais ça, c’est un accident. Je suis désolé parce que la famille de ce pécheur est actuellement très peinée, mais c’est le destin qui en a voulu ainsi. C’est sûr que le garde des parcs nationaux n’a pas cherché à tirer sur la victime volontairement. C’est le cas avec la victime de la banlieue, Abdoulaye Wade Yeungou. C’est des accidents qui peuvent arrivés et qui sont regrettables et il faut des enquêtes sur toutes ces questions là et situer les responsabilités et prendre les sanctions qu’il faut. Mais il faut savoir que la justice ne peut pas être bousculée comme ça les résultats d’un seul coup. Les gens sont entrain de faire des enquêtes le procureur est entrain de convoquer des personnes.

Parlons des scandales financiers. Jusqu’ici non encore élucidée la question des 20 milliards de commission de la Sudatel. Qu’en pense le secrétaire général de l’Union des forces patriotiques émergeantes, (Ufpe)

Il s’agit là de spéculations. Parce que ces 20 milliards là on a bien vu qu’ils n’existent pas. Le ministre de Finances a lui-même réglé le problème à partir du taux de change. Il a expliqué très clairement pourquoi ce qui a été annoncé est supérieur à ce qui était reçu. Maintenant les gens peuvent se mettre à faire des spéculations comme ils veulent. La question est entre les mains de la justice, donc on a qu’à laisser la justice faire son travail.

Le conflit qui oppose la Sonatel à Global-Voice sur les appels internationaux. La Sonatel parle de provocation, l’Artp de souveraineté. Comment analysez-vous ce différend ?

D’abord je ne pense pas qu’il y ait un différend entre Sonatel et Global- Voice. Le problème se situe entre la Sonatel et l’Artp à partir du taux d’entrée des appels téléphoniques venant de l’extérieur. Le Sénégal a décidé de porte ça à 241 ce qui va régénérer des bénéfices de 12 milliards de francs Cfa par moi. Lesquels 12 milliards doivent être partagés entre le Gouvernement du Sénégal et les opérateurs. L’Etat aura 6 milliards et les opérateurs vont se partager le reste. Maintenant, la Sonatel qui bénéficiait de cette manne la n’a pas voulu ce contrôle

Et quelle est la position du chef de l’Etat ?

Il a pris un décret pour dire qu’il faut appliquer. Parce qu’on ne peut pas avoir des communications comme ça et ne pas gagner de l’argent pour les populations. Les 6 milliards que nous allons gagner chaque mois peuvent être utilisés pour le bonheur des Sénégalais. Au lieu de les laisser se perdre entre les mains des opérateurs et leurs collaborateurs à l’extérieur. Maintenant, tant qu’il n’y aura pas de raison pour revenir en arrière, le président ne va pas revenir sur sa décision. Il faut dire que des précautions ont été prises avant cette décision. Les responsables de l’Artp sont allés faire des enquêtes partout où Global Voice est installé.

Envisagez-vous d’aller aux élections en 2012 sur la base de ces difficultés, de ces conflits, de cette conjoncture assez difficile ?

Evidemment qu’on ira aux élections. Les difficultés ont toujours existé cela n’a pas empêché les Sénégalais a plébiscité le Président Wade. Parce que le peuple Sénégalais sait très bien que le régime est actuellement entrain de faire tous les efforts et particulièrement son chef pour trouver des solutions à leurs problèmes. Maintenant nous sommes dans une démocratie, il y a la compétition. Il y a des personnes qui avaient perdu le pouvoir et ils veulent le reprendre, et ils ont eu des alliés nouveaux ou de circonstance qui sont eux aussi déçus.

Dans l’Alliance sopi pour toujours (Ast), Il y a des problèmes entre Mbaye Jack Diop et Mamadou Diop Decroix. Dans quel camp vous vous situez au niveau de l’Ast ?

Je ne suis dans aucun camp, si ce n’est le camp qui consiste à travailler pour réélire le président Wade.

Pourquoi il y a des différences au niveau de l’Alliance sopi pour toujours ? Pourquoi il n’y a plus de réunion ?

Je ne sais pas ce qui s’est passé (l’entretien a eu lieu bien avant les derniers développements au sein de l’Ast avec la nomination de Aliou Dia à la place de Diop Decroix comme coordonnateur de l’alliance. Ndlr). On a décidé de suspendre les réunions en entendant qu’on règle les problèmes, parce qu’on a vu effectivement il y a des difficultés entre certains responsables au niveau de l’Asj et le président de la République qui est le président de l’Asj a décidé de suspendre les réunions.

Est-ce qu’il n’y a pas risque de fragilisation de votre alliance ?

Pas du tout. Parce que l’Asj continu de fonctionner. C’est au niveau des leaders qu’il y a eu suspension de réunion. Une incompréhension du principe de la rotation. Parce qu’on avait décidé au bout de trois mois changer de responsable, de coordinateur. Et pour le moment le président est entrain d’écouter tout le monde et peut être après les vacances il va nous réunir tous.

Parlons maintenant de la candidature de Wade de 2012. Alors, briguer un troisième mandat à son âge, est-ce décent politiquement ?

On n’a pas limité l’âge politique ici au Sénégal. La loi ne peut pas être rétroactive. La constitution dans laquelle Abdoulaye Wade a eu son premier mandat, cette constitution n’existe plus. Elle a été remplacée par une nouvelle constitution qui prévoit maintenant deux mandats pour chaque Sénégalais.

Cette dévolution monarchique du pouvoir, on en parle avec son fils Karim Wade. Alors de ce point de vu qu’est ce que cela suscite comme réflexion ? Wade a réagi depuis l’extérieur pour dire « écouter, il peut se présenter quand il veut » son fils qui dit non « dévolution monarchique au Sénégal ce n’est pas possible ». Quelle est votre réflexion ?

D’abord, dévolution monarchique, moi je ne sais pas. Wade n’est pas un monarque. S’il était un monarque, il n’aurait pas besoin d’user de superflue pour donner le pouvoir à son fils. Mais tout le monde voudrait que son fils soit président de la République. A partir de là souhaiter que son fils devienne président de la République n’est pas quelque chose d’objecte. L’essentiel c’est que ça se fasse normalement selon les principes de la constitution.

La vie est devenue très chère au Sénégal. De ce point de vue votre politique consiste à faire quoi ?

Les gens font tout pour bloquer les prix. Si on n’avait bloqué le prix du riz, le kilo allait couter 1000 francs. C’est parce qu’on sait très bien que les populations se nourrissent de riz dans leur grande majorité c’est pourquoi, on surveille de très prés le prix de ces denrées là. Le pain également vous avez vu que certains ont tenté d’apporter le prix du pain à de niveau absolument anormal. Tout ce qui concerne les besoins de première nécessité, le Gouvernement est entrain de surveiller leur prix, au risque même d’avoir des pertes sur le plan de la fiscalité. Tout cela c’est pour que les Sénégalais ne souffrent pas de l’augmentation des prix sur le plan international, et sur le plan mondial. Parce qu’aussi, on ne peut pas être dans le monde et être totalement isolé. Les lois du marché sont là. Elles sont implacables pour tout le monde. Et le mérite d’un Gouvernement c’est de savoir prendre les mesures internes de résistance pour que la loi du marché ne soit pas répercutée directement sur les populations.

Pendant que plusieurs pays réduisent la taille de leur gouvernement, au Sénégal c’est le contraire. N’êtes-vous pas en train de dire aux populations : « oui trinquer, mais laisser nous vivre à l’aise « ?

Le gouvernement est pléthorique. Je ne doute pas de cela. Je sais qu’ils sont très nombreux, mais je ne connais pas les raison pour lesquelles le chef de l’Etat a été amené à nommer tant de ministres. Le nombre de ministres dans un Gouvernement, je ne crois pas que ça soit très important pour mériter un débat. Moi j’agis dans d’autres secteurs. Aujourd’hui au niveau des Ics, où il y a 600 journaliers, nous sommes entrain de voir comment faire pour que ces journaliers ne souffrent pas de la restructuration et qu’en même temps leur instrument de travail soit conservé. Voila des problèmes importants que les hommes doivent réfléchir.

Mais vous n’apportez pas de solutions aux Industries chimiques du Sénégal (Ics). La question des journaliers est toujours d’actualité

Les Industries chimiques du Sénégal (Ics) étaient dans l’eau. On les a extrait de l’eau, et actuellement les Ics vont des bénéfices. Seulement ce n’est pas possible qu’on recrute les journaliers directement sans mettre en péril l’usine. Si on les recrute, l’usine va encore retourner dans l’eau et ses travailleurs seront dans le chômage.

Est-ce que vous ne pensez pas qu’il manque de volonté au chef de l’Etat à réduire le train de vie de l’Etat ?

Il y a une volonté naturellement.

Mais, vous ne voyez pas que ses voyages, par exemple, nous coûtent trop chers ?

Il est obligé de voyager pour aller régler des problèmes.

Lesquels ? Les délestages qui sont là ?

Les délestages ont toujours existé au Sénégal. Compte tenu de notre volonté de vouloir coute que coute donner de l’électricité à tout le monde, ne peut pas ne pas amener des interruptions dans la distribution de l’énergie. Ça existera toujours ; maintenant, il s’agit de les rationnaliser. Comme le disait le directeur administratif ce matin dans les journaux, il faut nécessairement, faire de sorte que nous revenions à la situation antérieure au 04 juillet et que nous cherchions maintenant à trouver des solutions graduelles jusqu’au moment où nous parviendrons à faire en sorte que les délestages cessent. Mais ça ne se fera pas du jour au lendemain à moins qu’on arrête le programme d’électrification rurale. Et qu’on mette des personnes entières à surveiller la fraude parce qu’il y a ce phénomène aussi qui se répand massivement. Il y a l’éclairage public parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas éclairer les rues. Or, les populations et les mairies n’ont pas les moyens aujourd’hui de payer l’éclairage public.

Mais parce que la Senelec leur doit aussi de l’argent ?

Mais ça n’est rien parce que 01 milliard de Cfa par rapport à 30 milliards vous voyez que ça n’a pas de sens. Le problème c’est que la Senelec ne peut pas ne pas avoir de problème du fait qu’elle a beaucoup de choses à faire. On ne peut pas d’un seul coup résoudre le problème que cela pose mais il y a des efforts qui sont en train d’être fait. Dans le conflit qui existe entre les collectivités locales et la Senelec, ce sont les bureaux et consort qui sont privés de courant mais les rues, les écoles, les hôpitaux sont éclairées. Maintenant c’est le bureau ou la maison du maire qui va faire l’objet de coupure encore que le groupe électrogène fonctionne dans certains cas.

* Débat animé par Baye Omar Gueye, Rédacteur en chef de Sud FM
* Transcrits par Aïssatou DOUCOURE, Stagiaire Sud Quotidien

sudonline.sn

1 COMMENTAIRE

  1. C’est dommage de voir comment ces anciens soixante hitard sont devenus des valets de la réaction. Mais c’est une fois au contact avec le pouvoir que l’on découvre la véritable personnalité de l’individu. Pauvre Sénégal…

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