Me Khassimou Touré sur la réponse de la sommation de Gakou à Bouna Mouhamed Seck : «Il y a un large écart entre ce qu’il avait dit publiquement et ce qu’il a répondu»

Le directeur de Cabinet du président de l’Assemblée nationale, et par ailleurs chargé des élections à l’Alliance des forces de progrès (Afp), a répondu à la sommation interpellative de Malick Gakou. Cela, après qu’il a accusé ce dernier d’être «financé par des lobbies extérieurs». Mais dans sa réponse Bouna, Mouhamed Seck n’a pas assumé ses propos.

Sur cette affaire opposant Malick Gakou à Bouna Mouhamed Seck, Me Khassimou Touré s’est voulu explicite. «La sommation a été faite à Mouhamed Bouna Seck. Des questions lui ont faites pour demander s’il confirme ce qu’il a dit à l’émission ‘Grand jury’ du 30 octobre. Il dit qu’il avance de tels propos dans un souci pédagogique pour protéger son pays et sa démocratie. C’est la réponse qu’il a apportée à la sommation qui lui a été servie», révèle l’avocat de Gakou.
Poursuivant, Me Khassimou Touré d’ajouter : «Ce qui est important de souligner, c’est que la question qui lui a été posée porte sur les propos qu’il a tenus à l’occasion de l’émission. Mais entre ce dont il s’agit et la réponse qu’il a apportée, il y a un large fossé».
«Je conseille à mon client de ne pas tirer sur du vent»
Selon l’avocat Me Touré, «il y a un large écart entre parler dans un souci pédagogique et parler pour dire la vérité. Lorsqu’on parle pour dire la vérité, on dit la vérité. Que ce soit dans une fausse pédagogique ou autre. Mais dire que ‘je le dis dans un souci pédagogique’, pour moi, c’est une fuite en avant. Et donc, le débat est clos à ce niveau. A partir de là, le débat est clos. Parce qu’il n’a pas pu assumer les propos qu’il avait tenus».
«S’il était courageux, il aurait dû confirmer et dire j’assume tout ce que j’ai dit. Mais lorsqu’il dit qu’il a parlé dans un souci pédagogique, c’est qu’il a fui le débat. Les Sénégalais ne sont pas des élèves pour qu’on parle dans un souci pédagogique, pour qu’ils comprennent qui peut être candidat et qui ne peut pas l’être», a martelé Me Touré qui souligne que «la pédagogie s’adresse à un apprenant. Les Sénégalais ne sont pas des apprenants. Ils connaissent qui est qui dans ce pays. Ils savent qui peut porter l’espoir et qui ne peut pas porter l’espoir».
Interpellé sur la suite qu’il va donner à cette affaire, Me Touré déclare : «Ce qui reste à faire, il appartient à mon client El Hadji Malick Gakou de me dicter la conduite à tenir. Soit c’est de sursoir à la procédure à suivre. Soit c’est de porter plainte contre Bouna Mouhamed Seck pour diffamation, un fait sévèrement réprimé par le Code pénal. Parce qu’il y a un large écart entre ce qu’il avait dit publiquement et ce qu’il a répondu».
Pour conclure, l’avocat souligne, vu que le directeur de Cabinet de Moustapha Niasse s’est débiné en n’assumant pas ses propos : «Je conseille à mon client, Malick Gakou, de ne pas tirer sur du vent. Cela ne sert à rien. Il faut économiser ses balles. Parce qu’il en prendra d’autres de plus féroces. Je lui aurai conseillé, en tant que ami et client, d’arrêter la procédure
judiciaire».

Source : Le Populaire