Médiation entre pouvoir et M23 : Macky et Niasse, les épines dans le dialogue

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Un accord de sortie de crise exigera des concessions de part et d’autre des candidats à l’élection présidentielle. Surtout qu’un dialogue impliquera nécessairement un report de la date du scrutin présidentiel prévu ce 26 février. Un son de cloche que Moustapha Niasse et Macky Sall ne veulent pas du tout entendre.

Olesegun Obasanjo conduit, à partir d’aujourd’hui, une mission de médiation de l’Union africaine au Sénégal. Dans la perspective d’une série de rencontres qu’il va tenir avec la classe politique sénégalaise, un report de l’élection présidentielle sera à l’ordre du jour. Mais les invitations diplomatiques de l’ancien président de la République du Nigeria risquent de subir une fin de non recevoir, du moins de la  part Macky Sall et Moustapha Niasse. Pour ces deux candidats, il n’est pas question de reporter la date du 26 février prochain, en dépit du contexte de violence. En effet, le Directoire de campagne du leader d’Alliance de la République (Apr) a pondu hier un communiqué pour exiger «une élection transparente dans le respect du calendrier électorale». Et celle-ci doit avoir lieu sans le candidat Abdoulaye Wade. Attitude républicaine ou excès de confiance? La démarche jusqu’au-boutiste de Macky Sall indispose les probables médiateurs à la crise politique en vigueur marquée par son cortège de morts. D’emblée, les médiateurs optent pour un report du scrutin, le temps de réunir les acteurs autour d’une table afin de redéfinir les règles du jeu. Mais cette volonté d’apaiser le climat électoral peinerait à s’adosser sur un consensus fort. Dans la mesure où, le candidat de Bennoo Siggil Senegaal, Moustapha Niasse roule pour le maintien de la date du 26  février et le retrait sans condition de la candidature de Wade de la course présidentielle. La « ruse » sémantique du Progressiste a toute sa pertinence. Une démission du président de la République entrainerait la mise en place d’un gouvernement de transition qui organisera une élection dans un délai de cent jours conformément à loi. Alors qu’un retrait de la candidature serait synonyme de la disqualification du Parti démocratique sénégalais (Pds) et du maintien de la date du scrutin.

Le paradoxe que Moustapha Niasse partage avec tous les candidats du M23 demeure le rejet de toute idée de boycott du scrutin au risque d’offrir un fruit mûr au ‘’Pape du Sopi’’, comme lors des élections législatives de 2007. La double stratégie de la majorité des présidentiables du M23 consiste, donc, à maintenir la pression de la rue sur le candidat sortant et à appeler à un vote massif des électeurs contre ce dernier, le jour du scrutin. Parmi les opposants qui battent champagne, seul Cheikh Bamba Dièye a proposé un report du scrutin de trois mois à partir du 1er avril. Et à partir de cette date, préconise-t-il, que l’actuel locataire du palais de la République fasse ses valises. Seulement, l’intransigeance du Président et de son camp n’offre aucune possibilité. L’émis­saire de Ua risque de renter sans chèque pour un report. Mais avec un échec dans ses valises.
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2 Commentaires

  1. Lequotidien est un journal de Idy donc il dit des conneries.
    Obasanjo n’est pas venu mener une médiation mais en tant qu’observateur.
    Il n’y a aucune médiation et la présidentielle va se tenir n’en déplaise aux partisans de Idy.
    Nous allons voter massivement Macky et dégager wade par les urnes

  2. Qu’on ne s’y trompe point, le Sénégal a dépassé le stade où on pouvait voler des élections. Qui se risquerait à le faire vivrait un déluge qui pourrait durer des décennies ! Monsieur Moustapha Niasse et tous les bavards de l’opposition devraient en être convaincus définitivement! Continuer à évoquer cette possibilité reviendrait à faire passer notre peuple pour des sous-êtres incapables de vivre et d’avoir ce que tous les peuples dignes ont depuis très longtemps. Arrêtez de nous salir, notre pays est un grand pays, non pas parce qu’il est très riche matériellement, mais parce que son peuple est digne, beau et fiers. Le monde nous écoute, nul ne peut tripatouiller des urnes, frauder sur un fichier, de ce côté-là, le Sénégal en est au même niveau que la France, notre beau pays d’accueil, l’Espagne ou les Etats-Unis. clamons tous notre fierté sur au moins ce point! Depuis l’an 2000, tout scrutin devra avoir lieu dans ces conditions de transparence, de fiabilité et de calme, au risque de provoquer l’ire de nos populations qui ont déjà acquis un niveau de conscience de leurs droits jamais égalé. Accuser quelqu’un d’avoir fraudé sera bientôt assimilé à injures publiques, diffamation ou vol de voiture, par conséquent passible de peine de prison, à moins d’en apporter la preuve formelle. Je m’engage pour cela, à sensibiliser nos députés et sénateurs dès la prochaine nouvelle législature. J’en fais mon combat personnel, et avec d’autres citoyens, nous y arriverons ! Au fait monsieur Niasse, si une majorité des voix sont portées sur le candidat Wade sera-ce une confiscation du pouvoir? Et si, malheureusement moins de 50% lui reviennent, ses partisans s’estimeraient-ils lésés? Devriont-ils se battre pour changer le résultat? A absurde? absurde et demi!

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