Mega est en ligne: Kim Dotcom plus fort que Barack Obama?

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Le géniteur de Megaupload n’arrête pas de narguer, voire intimider, les autorités américaines sur Twitter!
Voici donc venir, après une année mouvementée pour Kim Dotcom, marquée pour lui par l’accumulation de microvictoires juridiques sur les USA – qui demandent toujours son extradition – et le port d’une armure (imméritée) de chevalier du Web libre auprès des internautes, l’apogée de la renaissance virtuelle de l’ex-hacker.

Un après-midi de Kim

Le Hulk du web n’arrêtait pas de tweeter depuis le début de ce samedi après-midi: « Faisons de cet anniversaire de quelque chose d’horrible, quelque chose de merveilleux », « Dans deux heures, Mega vous fera l’amour ». Kim Dotcom a le sens de la formule.

Il a aussi offert à ses tweetos une vidéo absurde où il se met en scène dans un costume de robot en carton-pâte. Il combat durant trois minutes un dinosaure qui représente très probablement les autorités américaines.

Les connaisseurs auront reconnu les nombreuses références à Dragon Ball Z et Pokemon. Si Kim prend sa revanche avec aisance et style dans la vidéo, seul l’avenir nous dira si sa victoire sera aussi écrasante dans la vie réelle…

Galvanisé par son succès, Kim se lâche sur Twitter

Quelques heures à peine après le lancement du site, Kim s’affiche sur Twitter, plus confiant et arrogant que jamais. Une arrogance qu’on pourrait presque estimer légitime, tant les chiffres qu’avance le génial géniteur sont impressionnants: 250.000 inscriptions en moins de deux heures, de 0 à 10 gigabytes de bande passante en moins de dix minutes… Et ça continue évidemment de grimper. Du coup, le farfelu hacker se lâche: quelques minutes avant le lancement, il avait envoyé un simple, mais efficace, « 15 minutes » à Barack Obama himself. Il faut dire que Kim le tient pour personnellement responsable de la fermeture de Megaupload…

La capture d’écran qui fait trembler le cinéma américain

…Ainsi que la MPAA, la Motion Picture Association of America, qu’il n’a pas manqué de tacler également. Comment? Il leur a envoyé une mystérieuse capture d’écran, avec pour seule légende « @MPAA: Let’s Talk! ». Une image qui ferait froid dans le dos à n’importe quel major un peu trop attaché à ses droits d’auteur, jugez plutôt:
Que veut dire cette image? Si « Megamovie » il y a, à quoi faut-il s’attendre? Kim Dotcom, qui depuis toujours rêve d’être une icône du web, semble cette fois-ci bien parti pour obtenir son sacre. Il a beau être toujours assigné à résidence, le ventripotent créateur est bel et bien prêt à recevoir sa couronne…

Mega, c’est quoi, comment ça marche?

Concrètement, comment Mega se profile-t-il ? C’est assez simple. Il devrait reprendre les choses exactement là où Megaupload les avait laissées. Il s’agira d’un hébergeur de fichiers dans le nuage Internet (le cloud), où les internautes pourront déposer (uploader) et télécharger (downloader) des fichiers de tout type (texte, musique, programme, vidéo, jeux…). Une sorte de médiathèque immense et immatérielle, en somme.

Il faudra s’affilier au service en créant un compte utilisateur, gratuit ou payant. Chaque compte gratuit se verra offrir un espace de stockage de 50 Go. Pas mal pour un service cloud, mais néanmoins quatre fois moins généreux que feu Megaupload dans ses grandes heures… Côté payant, trois tarifs mensuels seront proposés : 9,99 € (500 Go d’espace pour 1 To de bande passante), 19,99 € (2 To de stockage pour 4 To de bande passante) et 29,99 € (4 To de stockage avec 8 To de bande passante). Chérot ?

Niveau utilisateur, Megaupload et Mega, malgré un design revu et quelques nouveautés pratiques encore à dévoiler, ce sera chou vert et vert chou. Mais pas au niveau de l’architecture légale du site. Dotcom a bien ingéré ses (Mega) erreurs passées, et la formule de Mega semble le rendre inattaquable à l’avenir. Pour deux raisons.

1) Le cryptage

C’est la clé, le cœur, du nouveau Mega. Chaque fichier déposé sur la plate-forme sera automatiquement chiffré. L’utilisateur qui le téléchargera, recevra donc en retour une clé pour le décrypter. Le but premier de la manœuvre ? Dédouaner légalement Mega en cas de trafic de contenu pirate – et il y en aura. Avec Megaupload, l’entreprise ne pouvait nier la nature pirate des contenus qui transitaient sur son portail. Avec Mega et son cryptage, c’est corrigé.

2) Le dédoublement des serveurs

Chaque site Internet meurt, si ses serveurs meurent. Megaupload, dont les serveurs étaient logés uniquement aux États-Unis, fut donc définitivement hors ligne suite au down du FBI. Mega sera bien plus coriace. Son parc de serveurs est en effet dédoublé dans deux pays différents, loin des États-Unis, et loin de la loi DMCA (Digital Millennium Copyright Act). Imaginons que Megaupload ait opté pour ce procédé : le site serait toujours online !

La mort de Megaupload: rappelez-vous

Il y a un an, jour pour jour, Megaupload.com, son site Internet d’hébergement de fichiers (tout à fait légitime dans sa fonction première), et qui était devenu l’autoroute officieuse la plus peuplée du téléchargement illégal, fut fermé par le FBI. En cause, justement, le préjudice qu’auraient causé Kim et son site à Hollywood et aux majors, chiffré à la bagatelle de 135 millions.

lalibre.be

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