On dit de Lionel Messi qu’il doit ajouter un titre mondial à son reluisant palmarès pour briller aux côtés des Pelé et autres Maradona au firmament des légendes du ballon rond. Dans sa quête, l’Argentin s’est délesté d’un inconfortable poids avec un but fort attendu dès le début de son tournoi.
Sa réalisation typique à la 65e minute a donné à l’Albiceleste l’espace nécessaire pour signer un gain de 2-1 sur la Bosnie-Herzégovine dans un match du groupe F, dimanche, au mythique stade Maracana à Rio de Janeiro.
Voilà presque huit ans jour pour jour que Messi avait inscrit son premier but en Coupe du monde, le 16 juin 2006 en Allemagne. Depuis, le joyau brut de 18 ans s’est transformé en quadruple gagnant du Ballon d’Or sans toutefois parvenir à prendre son envol sur la plus prestigieuse des scènes.
Peu d’espace en première
Le décollage n’a pas été instantané au Maracana devant une foule pourtant acquise, l’Argentine jouant presque à domicile au Brésil voisin.
Certes, l’Albiceleste a obtenu une aide dont une équipe aussi offensive devrait pouvoir se passer quand, à la 3e minute, un coup franc de Messi a touché Sead Kolasinac, crédité du redouté but contre son camp. Mais outre cette incurie, les Bosniens ont refusé de servir l’ego argentin.
Sans complexe à leur première apparition en Coupe du monde, les Dragons ont dessiné les deux meilleures occasions de la première demie. Izet Hajrovic, lancé derrière une défense en péril, a été tout juste devancé au ballon par un Sergio Romero agressif (13e). Puis, Senad Lulic a forcé Romero à un arrêt réflexe en déviant un coup de pied de coin de la tête (40e).
Cette animation balkanique ne s’est pas faite au détriment de la défense, avare autour du dangereux numéro 10.
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