Méthode de vote: le consensus est-il possible?

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En vertu du Protocole additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la bonne Gouvernance, toute « REFORME SUBSTANTIELLE » de la loi électorale, à cette étape du processus, requiert le « CONSENTEMENT » d’une « LARGE MAJORITÉ » des acteurs politiques.

Afin de conforter cette majorité qui s’est dégagée lors de la concertation initiée par la CENA, je demande solennellement au Président M. SALL de porter sa casquette de Chef de l’État et d’ « ARBITRE » en recevant les acteurs et d’écouter leurs récriminations, inquiétudes et éventuelles propositions.

Aussi, j’invite ces mêmes acteurs à entendre la voix du peuple qui réclame la simplification des procédures de vote.

Quant à la société civile, elle se doit de poursuivre son rôle de facilitation du dialogue politique en vue de la définition de règles consensuelles dans le respect des principes de l’élection et du droit de suffrage des citoyens.

Tel que j’ai eu à le rappeler dans ma communication faite au panel des acteurs de la société civile tenu le 19 juin dernier, la formule des 5 bulletins au moins ( NS~M/L78/5B~E2017), comme les trois autres, elle comporte des avantages et des limites.

Il est vrai qu’elle permet de gagner du temps, bien entendu à condition que le tri visuel ou la synthèse visuelle sur les lots de bulletins soit minutieusement opérée par l’électeur. Mais elle ne garantirait pas le secret de vote considéré du point de vue de l’ambivalence ou le « secret absolu » pour reprendre les termes de l’ancien Ministre Babacar Gaye.

Ainsi cette méthode, bien qu’efficace, ne saurait être une solution définitive. C’est la raison pour laquelle, j’avais préconisé, dans une contribution publiée le 2 juin, une disposition dérogatoire à l’article L.78, alinéa 2 du code électoral en attendant d’engager les travaux de la prochaine revue du code électoral en vue de s’accorder sur une méthode plus durable.

Force est de reconnaitre que cette méthode semble, dans le contexte actuel, la plus réaliste dès lors que l’impression des bulletins de vote a été entamée depuis deux semaines sous le format classique (210mm/297mm) conformément aux articles L.169 et R.58 et compte tenu du temps et du volume à éditer (365 millions de bulletins).

Si la formule est adoptée, il serait judicieux, en plus d’une forte campagne de sensibilisation, d’équilibrer, au fur et à mesure que se déroule le scrutin, les piles de bulletins pour éviter une quelconque influence de l’électeur. Il serait tout aussi nécessaire de veiller à codifier l’usage de la disposition des bulletins sur la table du bureau de vote selon l’ordre fixé par l’arrêté du Ministre chargé des Élections et relatif à la publication des listes de candidats.

Ma conviction est que le défi majeur réside présentement dans la production et la distribution des cartes d’identité/électeur ainsi que la mobilisation des électeurs pour une participation massive au scrutin. Ce qui du reste incombe à tous les acteurs.

Fermons la parenthèse de l’ambiance de la pré campagne électorale, juste le temps de trouver un compromis par respect aux citoyens, les vrais régulateurs du jeu politique.

Ndiaga SYLLA, Expert électoral
Inventeur de la formule
« NS~M/L78/5B~E2017

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