Mobilité urbaine des cars – Le souci de gagner plus, facteur favorisant du désordre

Date:

XALIMA NEWS – Les cars rapides ne font que rouler à vive allure sur les rues de Dakar. Ces derniers, sans souci, ne se préoccupent pas des clients. Ils veulent à tout prix amasser le maximum d’argent. Cet empressement s’explique par un besoin permanent de concurrencer les bus tata. Le constat est là, ils ne respectent plus les arrêts. Et, toute cette gymnastique, consiste à entasser les clients dans les bus, à l’image des cars rapides.

Les conducteurs des cars rapides accélèrent toujours la cadence. Ils ont tout temps le pied sur l’accélérateur. Tantôt, ils roulent sur les abords de la route plus vite même que les particuliers. Par crainte de voir leur vie crevée, certains usagers n’hésitent pas à crier dessus les chauffeurs. Une manière de les demander à être plus conscients des actions.

D’habitudes, ils laissent entendre des, « Chauffeur yaw dawal ndank », « yébo ay mala ». Mais ces derniers ne prêtent pas attention aux cris d’inquiétudes des clients. Et, un tour au garage Lat Dior Diop donne une idée sur le mode opératoire de ce vieux outil de transport urbain.

Dans ce garage, les cars rapides sont visibles un peu partout. Ils s’alignent dans l’attente d’éventuelle autorisation de départ. De manière subtile, les rabatteurs continuent d’orienter les clients, en fonction des destinations.

Certains chauffeurs, en profitent pour faire une petite sieste, une histoire de se recharger les « batteries » ou de se refaire une santé. Ils discutent entre eux, sur des sujets à polémique, tels le sport national, la lutte avec frappe qui occupe l’actualité sénégalaise.

De près, la fatigue se lit dans les yeux de certains qui donneront tout pour pouvoir somnoler un peu. Mais, impossible parce qu’arrive bientôt leur tour. Interpellé sur le constat, Cheikh Diagne veut à tout va éviter de blâmer les chauffeurs des bus « Tata », sans formation spécifique. Ces derniers, étaient des anciens conducteurs de cars rapides.

« A beau vouloir chasser le naturel, il revient toujours au galop. Si, les chauffeurs des bus tata ne respectent maintenant aucun arrêt. C’est parce que juste, qu’ils étaient d’anciens chauffeurs de cars rapides. Ils sont habitués à s’arrêter n’importe où et n’importe comment. Ils n’ont pas reçu de formation pour ce nouveau moyen de transport», explique ce chauffeur de car rapide, Cheikh Diagne qui rentre dans les détails.

« Il ne nous empêche pas de faire notre travail. C’est parce que nous avons le même itinéraire. Si, nous leur laissons une distance de sécurité, nous pouvons travailler sans problème. Mais, il suffit juste qu’un bus tata nous aperçoit et nous sommes foutus. Le client même après avoir monté, à la vue d’un bus tata, ne se gène même pas pour descendre.

Les chauffeurs tata sont conditionnés par les receveurs qui contrôlent tout. Et, si par malheur le chauffeur ne respecte pas les exigences du receveur. Celui-ci, le dénonce et on le licencie sans pitié. Il y a une manque de communication entre eux», renchérit-il. Son ami, assit à ses côtés jette son grain de sel dans la discussion. Il pense que les cars rapides roulent plus vite que les Bus « Tata ».

Essayant de décrypter la manière, dont les bus « Tata » fonctionnent, le vieux routier considèrent que les cars rapides ont les meilleurs conducteurs au Sénégal. « Ce n’est pas facile de trouver un client sur nos trajets. Le client qui est déjà dans ton car, n’hésite pas à descendre à la vue d’un bus « Tata.

Il descend pour monter dans le bus. Ça nous ronge le cœur. Ils doivent respecter les limites tracées pour une meilleur entente», murmure Mansour Seye. Mais, les choses sont tout autre pour cette fille, habituée des bus.

Elle croit qu’ils étaient les plus promptes. Ils ne trainent point sur les rues, surtout en partance pour le travail les matins. Depuis, elle arrive presque chaque jour en retard. Et, pour éviter de continuer à observer ses retards, elle dit avoir changé de moyens de dé- placement, sauf pour rentrer à la maison.

«Moi quand je vais au travail, je n’empruntais que les bus tata. Non seulement certains d’entre eux font le tour de Dakar. Ils ne roulent pas vite et ils trainent. Ils ne respectent rien, ni personne. En plus, la majorité des chauffeurs tata sont des vieux.

Depuis, j’ai pris la décision de changer de moyen de transport. Les cars rapides, une fois pleins, n’ont plus le temps de s’arrêter. On dirait qu’ils sont dans les aires ou dans une course de rallye», narre Ndèye Diaw.

Grand Place

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Réhabilitation du Building Administratif : Ousmane Sonko mène une enquête minutieuse sur les dépenses et l’origine de l’incendie

XALIMANEWS-Des informations supplémentaires ont émergé concernant la visite du...

Gestion catastrophique du Port de Dakar : Les derniers actes de Mountaga Sy

XALIMANEWS- Au Port de Dakar, une certaine opinion se...

Diourbel : le gouverneur Ibrahima Fall plaide pour l’ouverture d’un centre psychiatrique

XALIMANEWS- Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima...