Modification constitutionnelle: Intense lobbying au parlement

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Le parlement a été hier le lieu d’un intense lobbying de tout bord. Des caciques du pouvoir à l’opposition tout comme certaines bonnes volontés citoyennes, chaque camp tenait à faire fléchir le vote des députés prévu ce matin.
Les débats entre parlementaires libéraux ont eu lieu à huis clos. L’on a néanmoins noté des pressions à la limite du chantage exercées par le pouvoir sur les députés de la majorité présidentielle. Comme d’habitude, c’est Doudou Wade qui a été chargé de tenir les ouailles en respect. A tous les parlementaires membres de son camp, il a renouvelé la consigne stricte de vote en faveur de la modification. Les informations qui ont filtré de la rencontre d’hier indiquent que les députés de la majorité ayant déjà exprimé leur intention de voter contre le projet ont été snobés et privés de parole. Parmi ces derniers, il y avait Maître El Hadji Diouf. « A plusieurs reprises, j’ai demandé à Doudou Wade de me donner la parole, mais il m’a ignoré. En fin de compte il a décidé de me placer sur la centième place de liste des intervenants. ce qui veut dire que je devais prendre la parole après minuit ce qui impossible. C’est donc un refus de me laisser parler pour ne pas que j’influence les autres députés bénis oui-oui qui se laissent toujours embobiner » explique Elhadji Diouf.

Il faut dire que le lobbying dans le groupe parlementaire libéral avait déjà démarré depuis lundi dernier. Du côté des femmes, c’est Aïda Mbodji qui mène la danse, elle qui contrôle le Collectif des femmes députés à l’Assemblée Nationale qui le lui rend bien. Ces femmes ont en effet rendu visite à Aïda Mbodji pour monnayer leur vote contre le renforcement des pouvoirs de la libérale de Bambèye. C’était sous la houlette de Fatou Younouss Aïdara.

Par contre le groupe parlementaire Démocratie et progrès de Mamour Cissé a refusé de céder aux opérations de séduction lancées sur les députés membres de cette minorité. « Avec seulement 25% des suffrages exprimés pour être élu, nous aurons un président de la République sans légitimité. Nous ne pouvons nous compromettre face au peuple qui fait face à d’autres urgences » déclare le député Mamour Cissé.

De son côté, Maodo Malick Mbaye, une bonne volonté citoyenne, a tenté de démarcher le Réseau des jeunes parlementaires dirigé par le député libéral Tafsir Thioye. Il s’est agit selon lui de « convaincre les jeunes parlementaires de ne pas compromettre leur avenir par un vote qui va engager leur responsabilité historique sur une modification rejetée par le peuple. J’ai été écouté par Tafsir Thioye et ses camarades. A eux de prendre leur responsabilité » a-t-il ajouté.

Il faut dire que pour une loi de cette envergure, le groupe libéral est très peu motivé car en examen de commission des lois, il y avait tout au moins 17 députés sur les 30 que compte cette commission pour débattre de la modification.
Frédéric TENDENG

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