Mon ami Yérim, Par devoir et fidélité! Par Mouhamadou Mounirou SY

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« Je sais que cette affaire a causé beaucoup de tords à plusieurs personnes, et surtout à la famille de la fille. Pour cela, je lui présente mes excuses les plus profondes. Monsieur le Président, je reconnais moralement que j’ai fauté, religieusement j’ai péché, mais légalement je n’ai pas commis le délit de viol parce que le rapport était mutuellement consenti. J’ai foi en la justice de mon pays et suis persuadé qu’elle dira le bon droit ». C’est en ces termes que le prévenu Cheikh Yérim Seck s’est adressé au Président de la Cour d’appel.
Dès le début de ce qui est communément appelé « l’Affaire Yérim SECK », des amis, parents et collaborateurs m’ont demandé et même prié de ne jamais me livrer à des commentaires y inhérents. Et malgré moi, je me suis abstenu difficilement à toute interprétation bien qu’étant présent à l’audience du premier jugement qu’à celle de la Cour d’appel. Si aujourd’hui je me décide d’écrire, c’est par devoir en tant que juriste pour révéler au grand public qui n’a pas suivi le déroulement des audiences ce qui s’est réellement passé au palais de justice pour que les deux juges pussent en arriver à cette condamnation.
Ces lignes s’inscrivent aussi dans le cadre d’une réponse à un appel d’un ami très fidèle et d’un frère qui m’est cher. N’a-t-il pas lancé ce cri de détresse à la suite de son agression intolérable au camp pénal « Je demande à tous mes amis, au Sénégal et dans le monde… » ? Pour cela, je vais, autant que faire ce peut, essayer d’être le plus objectif possible en usant une maïeutique propre aux universitaires pour ne pas tomber sous le charme d’un quelconque subjectivisme.  « Un homme qui crie, n’est pas un ours qui danse », ainsi parlait Aimé Césaire.
Sous réserve de ces précisions, nous nous livrons à quelques remarques caractéristiques à ce que l’on pourrait appeler « les incongruités de la condamnation de Cheikh Yérim SECK ».
Que s’est-il réellement passé ?
Cheikh Yérim Seck est accusé de viol sur la personne de Ndèye Aissata Tall. Or, il est unanimement accepté que le viol est l’infraction la plus difficile à prouver. Il s’agit de deux paroles qui s’opposent : l’une émanant d’une présumée victime de viol, l’autre du présumé violeur. La première accuse, le second réfute. Pendant le déroulement des opérations, il n’y avait que ces deux parties comme témoins et acteurs oculaires. Ni les gendarmes, ni les avocats aussi bien de la défense que de l’accusation encore moins les juges n’étaient présents au moment des faits. En dehors de Monsieur Seck et Mlle Tall, personne n’était à la chambre 9 de la Résidence Keur Madamel .
Le viol est prévu par le Code pénal en son article 320 qui dispose que : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ».
Rappelons, avant tout commentaire, que le droit pénal ne se déduit pas ; le droit pénal se constate. Aux termes de cette disposition, le viol nait d’une violence, d’une contrainte, d’une menace ou d’une surprise. En premier ressort, le juge a trouvé la diligence de poser clairement à Mlle Tall cette question : Le prévenu vous a-t-il menacée, violentée, contrainte ou surprise ?
Sa réponse tomba drue et sans équivoque : « il ne m’a ni violentée ni menacée, mais avec sa masse physique, il m’a contrainte, il m’a forcée ». Encore une fois, le droit pénal ne se déduit pas. Donc, le juge qui n’était point sur les lieux, pour un éclairage judicieux et une argumentation non tendancieuse, devait se pencher uniquement sur les allégations de la « victime », pour dire oui ou non y a eu contrainte. Et pourtant, c’est ce qu’il a fait mais l’a écarter d’entrée avec une motivation solide et conclure à l’inexistence de la contrainte ici.
Dès lors, où peut-il aller pour invoquer la surprise que la demoiselle Aissata Tall n’a jamais soulevée encore moins évoquée ? Tout semble se passer comme si, Cheikh Yérim Seck était jugé avant le procès et pour le condamner, il fallait trouver un os à mettre sous la dent pour étayer sa motivation.
Je respecte le barreau sénégalais composé d’excellents et valeureux avocats dotés d’un professionnalisme avéré. Mais, lorsque la réussite d’un jeune âgé à peine de 40 ans dérange au point qu’un avocat le traite, de quelqu’un qui « aime les fesses, les fresques et le fric », ou qu’un autre dise de lui que « les lundi et jeudi, il est avec Dieu, et les autres jours il fréquente le diable », et tout cela devant le juge qui ne pipe mot pour les recadrer, nous trouvons cela inélégant d’une part et intriguant de l’autre. Pire, invoquer sans preuve « son passé de violeur » à Montpellier et sur la fille d’un Premier ministre guinéen alors que récemment il l’avait accueilli chez lui et en notre présence, parait petit, léger et kafkaïen.
Nous avons voulu taire tout cela et nous l’avions fait. Mais, lorsque les droits humains sont torpillés et bafouillés, lorsque la dignité risque d’être annihilée dans un milieu carcéral où on est presque privé de tout, tous ceux qui sont épris de justice et d’humanité doivent le déplorer, le dévoyer et le combattre.
« La justice de l’injustice est aussi dangereuse que l’injustice de la justice », a dit un de mes maîtres. Cheikh Yérim vit intérieurement ces deux formes. Si la prison, par  son telos, a pour finalité de sanctionner, de corriger et de socialiser, dans le cas d’espèce, Yérim a été largement sanctionné, rudement corrigé. Mais socialement, on risque de détruire, si on le garde en prison, ce chef d’entreprise, cet esprit brillant qui a été lauréat du concours général et du Bicentenaire de la Révolution Française,  Ancien Génie en herbe, excellent journaliste, père de quatre enfants, soutien de familles (j’insiste sur le pluriel) et bienfaiteur social au service des plus démunis et des plus nécessiteux.
Si leçon devait lui être donnée, il l’a bien reçue et très bien même. Sa place n’est pas en prison d’autant plus que juridiquement il n’a pas commis un acte de viol sous l’empire des dispositions de l’article 320 et des allégations de Mademoiselle Aissata Tall.
C’est au nom d’une amitié profonde et d’une fraternité ardente comme celle qui a scellé Cheikhna Cheikh Sahaadbou et ton grand-père Cheikh Yérim Ndoubane que je me suis permis, sans outrecuidance ni prétention, d’écrire ces mots. Là où tu es, tu restes humain et libre. Même si tes déplacements sont limités, le plus fondamental des droits tu l’as toujours : la liberté de pensée. De cette liberté, je me permets d’user de ma liberté d’expression puisque mon cœur aujourd’hui est bruissé « de générosités emphatiques » et  je reviens vers la hideur désertée de tes plaies. Si je ne sais que parler, c’est pour toi que je parlerais.
En invoquant à nouveau le poéte martiniquais Aimé Césaire, sache que là où tu es « ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ». Garde espoir, un jour en chœur nos cœurs pousseront ce cri de joie d’Archimède Eureka !

Ton ami et frère

Mouhamadou Mounirou SY
Docteur en Droit (Université de Toulouse 1 / France)
Membre du Réseau Africain de Droit Constitutionnel
Enseignant/Chercheur (Université de Thiès / Sénégal)
Directeur Général du Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur

22 Commentaires

  1. Mr Sy en tant que juriste, votre argumentaire est d’une nullité déconcertante ! Comment Mr seck peut-il se retrouver directement au fond de la fille sans passer par l’entrée? Cette entrée qu’il a forcée, et prétend qu’il n’y a pas eu viol. Elle était consentante peut être pour les caresses et les embrassades, mais pas pour la pénétration. Or le viol est un acte de pénétration commis sans le consentement de la victime tout simplement ! Voilà pourquoi votre ami est condamné. La situation qu’il vit est certes difficile, mais il faut qu’il assume les conséquences de ses actes ! En mauvais littéraire, vous citez très mal Césaire à tort et à travers, sans aucune pertinence ! En plus votre texte est truffé de fautes et très mal écrit sur le plan stylistique : tords au lieu de torts ! Mon coeur est bruissé de générosités emphatiques c’est mal dit, c’est le coeur qui bruisse mais n’est pas bruissé ! Tes droits humains sont bafouillés, c’est plutôt bafoués. Pour un pseudo-intellectuel et à l’égo démesuré comme toi, c’est vraiment honteux !

    • Mais de qui se moque Mounirou Sy? Décidément qui se ressemblent s’assemblent.. Dans la prétention, la fourberie et la fumisterie. Je ne reviens pas sur tout l’argumentaire de ce pseudo-juriste… Mais se souvient-il de ce que Yérim a dit devant la Cour? « J’avais tout mon sexe dans le vagin de la fille, je l’ai pilonnée pendant 15 minutes, etc… »
      Non mais Mounirou… membre auto-proclamé de la famille Sy de Tivaouane… Da may bagna saga mais tu faisais quoi à Genève dans les années 99 à 2000?

  2. Mounirou est ce aue tu sait quon ton ami a au moins echaper a un l unchage a mort si on vivait en arabie saoudite; nii rek ngeene di def di ande ci dom diambour di leen yak bo parer nek fii di bari wakh. Mag amoul dokhane surtout kou ame daiabr boo niar. vous devriez vous faire oubliez

  3. Mr Sy en tant que juriste, votre argumentaire est d’une nullité déconcertante ! Comment Mr seck peut-il se retrouver directement au fond de la fille sans passer par l’entrée? Cette entrée qu’il a forcée, et prétend qu’il n’y a pas eu viol. Elle était consentante peut être pour les caresses et les embrassades, mais pas pour la pénétration. Or le viol est un acte de pénétration commis sans le consentement de la victime tout simplement ! Voilà pourquoi votre ami est condamné. La situation qu’il vit est certes difficile, mais il faut qu’il assume les conséquences de ses actes ! En mauvais littéraire, vous citez très mal Césaire à tort et à travers, sans aucune pertinence ! En plus votre texte est truffé de fautes et très mal écrit sur le plan stylistique : tords au lieu de torts ! Mon coeur est bruissé de générosités emphatiques c’est mal dit, c’est le coeur qui bruisse mais n’est pas bruissé ! Tes droits humains sont bafouillés, c’est plutôt bafoués.

  4. Pourtant il l’a si bien dit: la justice de l’injustice est plus dangeureuse que l’injustice de la justice.c’est pas qu’il est un chef d’entreprise , et soit disant excelant journaliste que l’on ne doit pas le punir.si tel est le cas Mr sy la justice serait totalement injuste. Tu as deja augmenter ton salaire dans un pays Ou tout le monde crie au secour. Tu n’as meme pas l’esprit de solidarite

  5. CE GOUGNAFIER DOIT ETRE DEMIS DE SES FONCTIONS POUR ABSENTEISME .AU LIEU D ETRE A SON TRAVAIL .IL S ABSENTE POUR ALLER ASSISTER AU PROCES D UN VIOLEUR .IL A LE CULOT DE L AVOUER TOUTE HONTE BUE .

  6. Sous quel empire écrit cet auteur….

    Ami et frère d’émOtion ???, docteur en Droit, enseignant, membre de la mégaloamania ambiante bridée et ou de la nomenclatura locale auto proclamée et mal compensée

    et de quel cœur fait allusion.. .. le cOeur bruissé va -t’il bruire nakk…

  7. Saalekum ; Gagny sen yaram tang na a cause de l`audace kil a pour defendre l`indefendable; Wayye comprenez kil ne fait k`un appel emotionnel aveugle par l`oubli de la peine infligee a la famille Tall.

    Vous le bombardez a juste titre mais il n`a ke sa plume pour implorer implicitement une mansuetude et un pardon en essayant d`accelerer le fil du temps.
    Il aura compris a ses depens ke les lecteurs sont des sentinelles averties et non febriles.Sa compassion legitime n`altere en rien son devoir d`acceptance citoyenne des jugements de cour fut il un professionnel du droit objectif.Cher ami tirez en la lecon et ne vs laissez plus attendrir par une secularite relationnelle confraternelle car au regard des evenements la morale de la philosophie sociale et humaine aura ete serieusement malmenee par vos bons soins. Docteur grandissez un peu…car ds ce monde actuel chacun trinque sa tasse de lait pourri jus k`a la lie.

  8. Je suis d’accord que M. Seck a moralement il a fauté, religieusement il a péché mais vraisemblablement, Yerim n’a pas commis de délit parceque l’accusée même dit qu’elle na pas été ni violentée, agressée. Cette jurisprudence met tous les hommes en danger et en sursis dans cette société où la femme peut nous mettre en prison à tout moment. Levons nous tous pour ne pas briser nos vies par la faute d’une fille capricieuse ou mal éduquée par ses parents.

  9. ça fait plaisir de lire les commentataires en défaveur de ce pseudo juriste. Je suis tout d’abord déçu de ton niveau de langue; Pour un docteur en droit, tu aurais pu faire un petit effort (tant grammmaticalement que stylistiquement) mais bon un bavard et nul ne peut pondre que des idities de cette sorte. Vouloir défendre Yérim, devrait au moins heurter ta morale et ton esprit bien pensant. Moi j’ai de la peine pour ses enfants, ses 2 femmes, la violée Aissata Tall. Le reste n’est que verbiage et mensonges compilés. La place de ce monsieur est en prison sans rancune aucune.

  10. Ce qui est trés interressant dans cette affaire c’est de savoir li niveau intellectuel extremement bas de ce prétendu professeur. Le niveau d’analyse est d’une platitude rare, on voit bien qu’il n’est pas pénaliste, ni juriste d’ailleurs, je me demande d’ou sortent ces diplomés sénégalais ou les forment-on?

  11. Mr SY,ton plaidoyer sur cette affaire me désole.
    Ton pote a préferé refléchir avec sa bite plutot qu’avec sa tête, si c’est ça être intelligent et laureat de plusieurs prix d’excellence, non merci.
    Une belle reussite professionnelle ne donne pas tous les droits, le respect de soi et de l’autre, vous en faites quoi?

  12. Des a present, que le jugement condamnant Cheikh Yerim Seck par la loi senegalaise comme violeur, soit envoye a toutes les ONG des femmes a travers le monde. A cela, il faudra ajouter les noms, professions ou fonctions de ceux qui soutiennent le violeur condamne. Il faut une alerte internationale pour attirer l’attention des femmes aux Nations-Unies, en Europe, en Amerique du Nord (Etats-Unis, Canada), pour denoncer les agissements ouverts ou dans l’ombre de ceux qui veulent pour des raisons d’amitie ou d’interets mesquins, faire pietiner la loi senegalaise qui a reconnu les droits d’une femme violee. Des machins qui n’ont pas honte de se voiler derriere « les droits de l’homme disons plutot DROIT DES COUILLES » pour soutenir et vouloir former un collectif pour qu’un violeur reconnu coupable par la Justice, echappe a la peine infligee par celle-ci.
    Saissisez tous les sites internet et ONG diriges par des femmes. Que le combat soit internationnalise des a present.

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