Monsieur le président, le Sénégal, mérite-il un « printemps arabe » ? Par Mayacine Diop

Depuis son accession à l’indépendance, notre pays a continuellement vécu avec des campagnes électorales (sauf entre 1963 et 1973). En tant que sénégalais, nous avons toujours manifesté notre fiérté par rapport à notre système électoral. Nous avons souvent été cités en exemple en Afrique et dans le monde. Cependant l’actualité de ces derniers temps nous pousse à la réflexion sur l’état de la démocratie du Sénégal. Si depuis quelques jours la question du projet de loi instituant l’élection simultanée du président et du vice-président pour 2012 a retenu l’actualité, beaucoup de choses nous laissent douter sur l’avancée démocratique du pays. N’est-ce pas Abraham Lincoln qui disait que « la démocratie, c’est le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ». A ce propos, où est la voix du peuple ? Peut-on faire, pour des raisons de politique politicienne, faire voter une loi qui modifie la constitution et concerne le citoyen sénégalais sans que la