Moustapha GUIRASSY, porte parole du gouvernement : « Il faut situer les responsabilités et trouver les meurtriers de Malick Ba… »

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De retour de mission, en France, Moustapha Guirassy, ministre de la Communication et des Télécommunications, chargé des Technologies de l’Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, revient sur les événements de Sangalkam, en demandant que les responsabilités soient situées pour trouver les meurtriers de Malick Bâ. Selon lui, la mission en France auprès des émigrés a été un succès.

 

 

Monsieur le Ministre, vous venez de rentrer de mission officielle à l’étranger. Quelle est votre réaction après les tristes événements survenus à Sangalkam après  son érection en commune et l’installation d’une délégation spéciale en commune?

 

Je déplore naturellement, avec l’ensemble du Gouvernement et aux côtés du Président de la République, qu’il y ait eu mort d’homme à Sangalkam. Nous avons été tous attristés et endeuillés par ce drame, comme les Sénégalais. Ainsi que vous l’avez vu, le Président de la République apporte son soutien à Sangalkam et à feu Malick BA, le jeune qui est décédé, ainsi qu’à sa famille, en présentant ses condoléances et en donnant des instructions fermes pour que les responsabilités de ce drame soient entièrement situées. Il faut peut être situer les responsabilités et trouver les meurtriers de Malick Bâ parmi ceux là mêmes qui n’ont pas intérêt de voir changer le statut de sangalkam ? Au-delà de la balle du gendarme, il s’agit d’identifier les personnes qui ont incité à la violence, au trouble à l’ordre public, etc. Avec de la sérénité et de la patience, on saura bientôt les vrais adversaires de Sangalkam et les vrais meurtriers.

Le chef de l’Etat apporte également son soutien au Gouvernement et au ministre des Collectivités locales et de la décentralisation, en demandant que les effets du réaménagement territorial et du découpage administratif soient effectifs et que l’installation des délégations spéciales qui en découlent se poursuive jusqu’à leur terme, de manière responsable et républicaine. Aussi, nous en appelons au calme et à la  sérénité de tous.

 

L’installation des délégations spéciales n’est-elle pas remise en cause ?

 

Ce qui n’est pas remis en cause, ce sont les décisions d’un rapprochement efficace et efficient des populations avec les services déconcentrés et décentralisés qui les administrent. L’installation de délégations spéciales en est une conséquence qui n’est porteuse d’aucune menace, ni pour le développement endogène de ces localités, ni pour la participation politique des populations concernées. En tant qu’élu de Kédougou, je confirme que nous nous sommes mobilisés et que nous sommes en train de nous battre pour un redécoupage administratif, qui va induire des délégations spéciales. Ceci se passe au niveau de localités dont l’exécutif local est majoritairement contrôlé par les partis de la mouvance présidentielle.

A Khossanto, Sirimana, Nafadji, les populations ne me démentiront pas car ce sont elles-mêmes qui sont demandeuses de ces révisions, et ce depuis longtemps. Elles ont mon soutien et celui de l’Etat. Pour autant, quand cela surviendra, je ne serais pas étonné de voir certains opposants politiques continuer à prétendre que nous le faisons pour des raisons partisanes. En tant qu’élu, après le président de la République et le Premier ministre, je fais partie de ceux qui ont porté les doléances des populations et de mes administrés auprès de l’Etat et du ministre Aliou Sow, pour un redécoupage administratif plus cohérent de nos territoires d’intervention. Je me dois de le dire, par devoir de solidarité envers notre collègue du Gouvernement, mais aussi et surtout en ma qualité d’élu, par devoir de loyauté envers le ministre de la Décentralisation et des collectivités locales. Il a prêté une oreille attentive aux doléances de nos populations et il a mis un œuvre un processus participatif de décision avec les élus locaux, qui sont les représentants des populations.

 

Indexez-vous l’opposition dans la mort du jeune Malick Bâ de Sangalkam ?

 

Avec la mort de Malick Bâ, nous avons perdu un fils et un compatriote. Une fois encore, nous le déplorons fortement. Aujourd‘hui, il faudrait que l’on situe toutes les responsabilités. On serait étonné de voir que ce n’est ni le Gouvernement, ni l’Etat, encore moins le ministre Aliou Sow qui en sont responsables, mais quelqu’un du côté de l’opposition politique. L’incitation à la révolte et à la violence dont certains ont été les instigateurs ne peut être passée sous silence. Le chef de l’Etat est d’autant plus soucieux du développement de Sangalkam que, récemment encore, en octobre dernier, au nom de l’Etat, il a racheté dans la communauté rurale de Bambilor, dans le même département de Rufisque, des terres auprès de la famille de feu le général français Bertin, pour les restituer aux villages qui y ont élu domicile. Qui est contre Sangalkam ?

 

Qui a intérêt à empêcher que Sangalkam soit érigé en commune ?

 

Quand on voit le développement de l’activité à Sangalkam, la croissance de sa population, sa proximité avec un pôle de développement économique en forte émergence, on sait bien que cette localité mérite amplement d’être érigée en commune. Au demeurant, la délégation spéciale n’est ni une première au Sénégal, ni une calamité pour la démocratie.  Il ne peut pas être toléré, qu’au nom de l’agitation politique, on essaie d’opposer un véto aux politiques de l’Etat que le Gouvernement met en œuvre, pour le bénéfice des populations.

 

Lors de votre récent séjour à Paris, au cours d’une réunion au Consulat du Sénégal avec la communauté sénégalaise,  sur la question de la gestion des appels téléphoniques entrants par Global Voice, des perturbations ont été notées. Cette réunion houleuse augure-t-elle d’un échec de ce projet ?

 

Non, au contraire. Certains l’auraient voulu, mais ne l’ont pas réussi. Justement, ils en souhaitaient l’échec parce que le président de la République a trouvé une solution avantageuse dont les impacts peuvent être fatals à l’opposition. Avec le projet de contrôle et de surtaxe sur les appels téléphoniques entrants au Sénégal, nous avons là un financement innovant pour la diaspora, et aussi pour les secteurs stratégiques de la santé et de l’énergie. Pour ce qui est de la communauté sénégalaise établie à l’étranger, les projets du chef de l’Etat pour faciliter l’accès à la propriété ne datent pas d’aujourd’hui. Il y a eu le projet ‘‘Une famille, un toit’’. Cette sollicitude du chef de l’Etat pour les fils et filles du Sénégal qui ont choisi l’émigration pour se réaliser et construire leur avenir, cela n’est pas nouveau.

Ce qui s’est passé, c’est que la presse s’est intéressée à la dizaine de personnes, membres de l’opposition, qui chahutaient pendant la réunion publique de Paris et non pas aux trois cent autres personnes qui ont suivi avec intérêt et enthousiasme cette rencontre. La presse, c’est souvent le sensationnel qui l’intéresse. Nous, en tant que responsables, ce que nous ne pouvions pas nous permettre, c’est la violence sous toutes ses formes.

lesoleil.sn

 

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