[Video] Moustapha NIASSE à Touba : « Nous sommes venus solliciter des prières »

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Une forte délégation de la coalition Benno bokk yaakaar était, hier, à Touba. Elle a été reçue à la résidence Khadim Rassoul où s’est déroulé un entretien avec le porte-parole du khalife général qui leur a offert un déjeuner et remis comme cadeau un exemplaire du coran. La délégation a poursuivie sa route vers Keur Ngana où se trouve le khalife général des mourides. Face à la presse, Moustapha Niass a déclaré que la délégation était venue solliciter des prières pour un Sénégal uni et prospère.
C’est hier, à 11H15mn, que le cortège de voitures composé d’une forte délégation de Benno bokk yaakaar franchit le portail de la résidence Khadim rassoul. Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, les ministres d’Etat Abdoulaye Bathily et Mbaye Ndiaye, les ministres Aminata Mbengue Ndiaye, Oumar Guèye, et Mahmoud Saleh, ministre conseiller, etc., ont été accueillis par Serigne Cheikh Bara Maty Lèye, fils du khalife général des mourides.

Dans le salon feutré de la résidence, ils ont été rejoints vers 12 heures par Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre avant de prendre le copieux déjeuné qui leur est offert. Puis, la délégation a eu une rencontre à huis clos avec le porte-parole du khalife général. Vers 14 heures, la délégation se retrouve avec son hôte, dans le salon. Un livre du Coran grand format, avec un cadre doré, a été remis à Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, qui s’est adressé à la presse. « Nous sommes aujourd’hui ici à Touba pour effectuer une visite de la coalition Benno bokk yaakaar qui a eu le soutien du peuple pour porter le chef de l’Etat à la tête de notre pays ». Le président de l’Assemblée nationale a annoncé que le chef de l’Etat est au Koweït pour recueillir des soutiens en faveur du Sénégal. Puis il a ajouté : « Nous venons recueillir les prières du khalife et de la famille pour que le Sénégal continue d’être un pays d’élite, de paix, de concorde, d’unité et de progrès ».
Selon lui, « nous ne pouvons construire ce pays que sur des valeurs et des vertus qui ont nom unité, dialogue et coopération ». Pour lui, il est important de venir recueillir les prières du khalife général de la communauté et repartir continuer le travail pour lequel les Sénégalais les ont élus à la tête du pays.
D’après lui, le président Macky Sall a déjà pris la décision de d’effectuer des visites périodiques auprès des familles religieuses aussi bien chez les musulmans que chez les chrétiens. Il a annoncé que la délégation rendra visite au Cardinal, présentement en Afrique de l’est, à Dar-ès Salam. Il a rappelé que le président Macky Sall a l’habitude de venir faire des ziarra à Touba et solliciter des prières bien avant qu’il ne soit à la tête du pays.

Rencontre avec le Khalife général
Serigne Bass Abdou Khadre s’est entretenu à cœur ouvert avec nous et nous allons continuer pour rendre visite au khalife général pour solliciter des prières pour le pays, pour la paix, que tous les fils du pays se donnent la main pour construire le Sénégal, a encore dit Moustapha Niasse. Selon lui, le Sénégal est une voix qui compte dans le monde qui, unanimement, a reconnu que notre pays est un laboratoire de démocratie face à ce qui s’est passé en mars 2012. « Nous cherchons à préserver et entretenir la flamme et nous solliciterons toujours des prières partout pour que le Sénégal aille de l’avant ». A 14 h 10 mn, le cortège s’est à nouveau ébranlé en direction de Keur Ngana ou la délégation était attendue par Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, le khalife général des mourides.

A Keur Ngana, la délégation de Benno bokk yaakar a eu avec le khalife général des mourides un entretien d’un quart d’heure. A sa sortie, le président de l’Assemblée nationale et chef de la délégation, Moustapha Niasse, a déclaré avoir fait le point de la situation nationale et recueilli des prières auprès du khalife général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, pour l’unité nationale, la sécurité des Sénégalais. « Nous avons exposé la situation au khalife », a dit Moustapha Niasse. Interpellé sur la question des audits, il a révélé que le sujet fait partie de l’exposé fait au guide religieux. « La seule priorité qui nous mobilise, c’est l’intérêt du pays, tel que le président Macky Sall l’applique tous les jours », a affirmé le président de l’Assemblée nationale.

lesoleil.sn

2 Commentaires

  1. Macky Sall, un opposant de circonstance au pouvoir

    Cheikh Diallo, journaliste, écrivain, éditeur du « Le Pays », « senegalais.net », écrivait : la mort programmée du pds, la patrie avant le parti. On peut créer la supercherie, mais tôt ou tard, son auteur sera rattrapé par ses rapines. C’est bien le cas de Macky Sall, qui est donc le maître absolu du plagiat historique du slogan qu’il a bien emprunté à l’ex conseiller de karim wade, contrairement à ce qu’il affiche. Le maquillage ne peut pas se dépatouiller de la marque indélébile de « ses créateurs » qui l’ont nourri du lait de l’école de la sottise.
    L’opposant de circonstance au pouvoir paie publiquement les frais de ses propres contradictions avec ses amis d’hier. Poussé à la porte par un vote de l’Assemblée Nationale en 2008, celui qui est aujourd’hui aux manettes a pris son envol fulgurant depuis qu’il a quitté son camp naturel, après qu’il ait pris le soin bien se remplir pleinement d’abord les poches pour s’opposer. Il s’était auto-déclaré opposant des oripeaux victimaires aux yeux des sénégalais candides, qui voyaient de lui un opposant réellement persécuté, martyrisé jusqu’à la lie pour ses idées, dont il n’en pensait moins.
    C’est ce péché originel des histoires carambouilleuses que lui reprochent ses anciens compagnons. Moustapha NIASSE à Touba : « Nous sommes venus solliciter des prières ». Sommes-nous donc dans une république laïque ou dans un état à double standard et à géométrie variable ?
    Ceux qui nous gouvernent ne sont pas nécessairement à la hauteur pour régler leurs contradictions politiques. Après la visite du procureur Aliou ndao, le président de l’assemblée nationale, Moustapha NIASSE demande lui aussi au religieux ce qu’il faudrait faire au lendemain des sorties tonitruantes du pds. Une république à la renverse qui ne sait plus à quel saint se vouer.
    Il y a là une réelle incapacité notoire du politique face à ses responsabilités, qui met à nu son âme, dans une médiocrité infamante, manifestement indigne. Mais à quoi jouent donc nos élites ? Tantôt, elles se déclarent des talibés du spirituel, tantôt, tant que cela les arrange, Macky Sall: « Ce n’est ni l’or, ni les chapelets qui développeront le Sénégal ».

    On reproche aux wade et Cie d’avoir agenouillé la république au profit de l’abondance des chapelets, mais on reproduit exactement les mêmes mécanismes décriés. Les mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets.
    On ne peut pas faire quelque chose et son contraire. Visite et contre-visite à Touba : Karim Wade marqué à la culotte par Moustapha Niasse et Cie. C’est à ne rien comprendre dans cette république dévoyée éternellement. La surenchère et la petitesse d’esprit dépassent la rationalité de l’entendement par le manque d’intuition politique. Concurrence déloyale auprès du religieux, celui qui tient réellement la corde et qui gouverne par procuration interposée du politique- talibé. En réalité, l’abondance des chapelets tranche en lieu et place du politique-chambellan.
    Quoiqu’on puisse dire, hier et aujourd’hui, on est bien au cœur d’une république bis wade, à moins qu’on nous prenne, comme d’habitude pour des moins que rien, que nous ne sommes jamais. Entre le politique et le religieux, les sénégalais sont les otages permanents de la démocratie temporelle et religieuse. C’est le moins que l’on puisse dire. Ceux qui en doutaient de la déliquescence d’un état en lambeaux, aux mêmes pratiques douteuses d’antan, doivent être éclairés par les preuves matérielles de son incompétence plus que palpable. Dire que le ridicule ne tue plus dans ce pays est une litote. Le fils, hors-la loi, veut l’application immédiate d’une exceptionnalité pour sauver sa peau. Entre le prince réclamant le retour de l’ascenseur, lorsqu’il était au pouvoir et le même politique étourdi, qui se déculotte, la démocratie biaisée en prend encore un sacré coup. Rien n’a changé depuis mars 2000. Décidément, dans ce pays inintelligible, c’est la république agenouillée et insultée qui continue.

    Le combat continue !
    Ahmadou Diop

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