NBA – Westbrook chamboule l’histoire

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Russell Westbrook a réécrit l’histoire dimanche en battant l’un des plus vieux records de la NBA, celui des « triple doubles » réussis en une saison, propriété depuis 1962 du légendaire Oscar Robertson.

Pour la 42e fois en 80 matches cette saison, Westbrook a donné le tournis avec ses statistiques: il a assommé les Denver Nuggets (106-105) avec ses 50 points, dont le panier à trois points de la victoire à la dernière seconde, 16 rebonds et 10 passes décisives. A un peu plus de quatre minutes de la fin du temps réglementaire, le meneur d’Oklahoma City a délivré sa 10e passe décisive à son coéquipier Semaj Christon qui lui a offert son 42e « triple double » (trois catégories de statistiques à dix unités et plus) et le record de Robertson.

A seulement 28 ans, le N.0 d’OKC a éclipsé le mythique Robertson qui avait terminé la saison 1961-62 avec 41 « triples » sous le maillot des Cincinnati Royals. Ce record, d’un autre temps a longtemps paru inaccessible, mais depuis fin octobre Westbrook a rendu cette prouesse statistique, pourtant rare, presque banale: lors de ses dix derniers matches, il a ainsi réussi huit « triples »! –

« Pourquoi pas? »
« Ma devise, c’est Pourquoi pas?, je n’en dévie jamais, même quand les gens disent que certaines choses sont impossibles. J’ai la chance de vivre ma passion et d’avoir de super coéquipiers qui me mettent dans les meilleures dispositions », a-t-il rappelé.

Robertson, 78 ans, l’a adoubé cette semaine, avant même qu’il ne batte son record: « Ce qu’il accomplit cette saison est vraiment incroyable, ce jeune gars enthousiasme le public, c’est le roi du triple double », s’est réjoui l’ancien meneur, sacré champion NBA en 1971 avec Milwaukee. Westbrook réalise une saison exceptionnelle: outre ce record, « Russ », mélange détonant d’une rare rage de vaincre et de capacités physiques hors-norme malgré un gabarit modeste pour la NBA (1,91 m, 91 kg), est assuré de devenir le deuxième joueur dans l’histoire, après Robertson, à finir une saison régulière avec un « triple double » en moyenne (31,9 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes décisives par match).

Il va recevoir le trophée de meilleur marqueur, pour la deuxième saison, après 2014-15, et fait figure de grand favori pour le titre de meilleur joueur (MVP) qui sera décerné le 26 juin.

« La réincarnation de Michael Jordan » 
Malgré cette collection de distinctions, Westbrook n’est pas rassasié et donne l’impression que sa saison ne débutera vraiment qu’avec les play-offs où OKC, 6e de la conférence Ouest, va défier au 1er tour à partir de samedi Houston et sa superstar James Harden. Il est animé depuis dix mois par ce qu’il a présenté comme une trahison, celle de son ancien alter ego, Kevin Durant, parti l’été dernier à Golden State.

Pendant sept saisons, Durant et Westbrook, drafté en 2008 par Seattle juste avant le déménagement de la franchise à Oklahoma City, ont affolé les défenses adverses et permis au Thunder de s’installer dans le gotha de la NBA. Grâce à son duo, OKC a disputé une finale NBA, perdue en 2012 4 à 1 face à Miami et LeBron James, et a poussé la saison dernière dans ses derniers retranchements Golden State (4-3) en finale de conférence.

Depuis octobre, Westbrook veut montrer que son équipe se passe très bien de Durant. « Russell est unique, il ne connait pas la fatigue, il n’a jamais de jour sans, il a toujours cette envie de gagner », a admiré son entraîneur Billy Donovan. « C’est la réincarnation de Michael Jordan en encore plus athlétique », a osé Jerry West, une autre légende de la NBA impressionné par Westbrook, connu également pour ses extravagances vestimentaires.

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