Niagas et les autres, voilà ce que nous avons finalement fait du Sénégal.

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De mémoire de sénégalais, on n’avait jamais entendu de telles injures publiques. Le Sénégal est entrain de continuer sa descente dans les bas-fonds du je « m’enfoutisme », de l’indiscipline et de l’anarchie. Qu’est ce qui a bien se passer pour qu’on arrive à ce niveau ? A – t- on atteint le point de non retour ? Quand, il y’a deux ans, certains rappeurs dont le pantalon pendait au dessous des fesses, insultaient au su et au vu de tout le monde le respecté et respectable Wade, personne âgée, de surcroît incarnation de la première institution du pays, de grands responsables, à l’époque tous présidentiables, les encourageaient, les protégeaient et les glorifiait. Aujourd’hui, ce sont d’autres rappeurs, cette fois ci beaucoup plus virulents, qui ont osé, publiquement, repousser de loin les limites de l’insolence en s’en prenant à d’éminentes personnes. Eux, étaient entourés non pas par des politiciens mais par des jeunes qui les acclamaient et les célébraient. Cela veut dire que le pays, de la tête au pied est entrain de pourrir car, on s’insulte aussi au sommet.
Il est temps qu’au Sénégal on songe à organiser les assises de la démocratie. Voilà le seul pays au monde où démocratie rime avec anarchie, confusion, facilité, incivisme, grossièreté, recherche effrénée de « buzz ». Le pays où tout le monde se prononce sur toutes les questions. Il est temps, il grand temps de s’arrêter et de regarder où est ce que nous allons.
Quand Niagas (au propre comme au figuré) charriait ses insoutenables propos, des dizaines de jeunes l’acclamaient et faisaient l’apologie des ces irresponsabilités. Cela atteste la déchéance de l’éducation au Sénégal. Bien des parents ont complément raté l’éducation de leurs enfants. Les résultats sont déjà implacables. On célèbre les malheurs des autres. On s’en délecte. On amplifie des faits insignifiants avec une cruauté vraiment inutile. On utilise et abuse du droit à l’expression et le refuse au autres. On peut dire tout ce que l’on veut, choisir notre camp mais ne tolère pas que les autres puissent en faire autant. On frise le comble de l’intolérance. On évite arbitrairement et « consciencieusement » de dire les biens faits des autres pour se focaliser sur tout ce qu’ils ont de mal.
Aujourd’hui, la jeunesse est en panne de référence véritable. Par calcul uniquement basé sur l’intérêt, on se range derrière des personnes pour insulter, dénigrer, manquer de respect et tirer sur d’autres plus valeureuses tout simplement parce qu’elle n’incarnent pas nos intérêts du moment. Et on n’hésite pas de changer de fusil d’épaule le jour où les intérêts personnels passeront par ces personnes qu’on insultait hier pour les caresser. . Au lieu d’aller travailler on mise sur les politiciens (Karim, Idy, Khalifa, Macky ect. Et on s’insulte »
On brandit des valeurs et vertus qu’on n’a pas pour accabler d’’autre beaucoup plus méritants. On reproche aux autres des pratiques et comportements alors que nous faisons pires. Comme disait l’autre « l’enfer et tout ce qui est mauvais c’est l’autre » regardons sur nos poitrines et laissons vivre les autres.
Falilou Cissé : Conseiller en développement communautaire

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