Niasse face à l’équation de 2012

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Moustapha Niasse candidat de Bennoo ? L’intéressé fait la moue et le Ps n’est pas décidé à lui dérouler le tapis rouge.

Invité de l’émission « Et si on en parlait ? » de la Tfm, le leader de l’Alliances des forces de progrès (Afp) s’est voulu au-dessus de la mêlée des ambitions personnelles dans Bennoo Siggil Senegaal. « Je ne suis pas candidat à la candidature », a-t-il laissé entendre à nos confrères, estimant qu’il n’était pas « respectueux de se déclarer candidat tout en étant à Bennoo ». Sous une autre variante, Moustapha Niasse avait pourtant déclaré, il n’y a guère, qu’il ne se présenterait sous la bannière de cette coalition politique que s’il était désigné, de manière consensuelle, « candidat de l’unité ». Le hic, c’est qu’au moment où les candidats déclarés à la prochaine présidentielle ont commencé à battre campagne, la coalition la plus significative de l’opposition peine à s’accorder sur la méthode à adopter pour maximiser ses chances de victoire en 2012. Les pourparlers s’éternisent et le temps presse.

Moustapha Niasse qui avait annoncé sa retraite politique en 2007 « en cas de défaite », n’a pas cru devoir se conformer à cet engagement au motif que les résultats qui lui ont été « attribués » lors du dernier scrutin présidentiel ne rendent pas comptent honnêtement  de son rang politique. Il aimerait bien être le candidat désigné de Bennoo pour mener à bon port la transition théorisée par ses alliés. Nombre de personnes s’activent, d’ailleurs, au sein de cette structure pour « vendre » la présidentiabilité de Niasse. Il est le plus âgé du groupe de leaders qui compose Bennoo (il aura 72 ans en 2012) et est présenté comme un homme d’honneur qui respecterait sa promesse de s’en tenir à la transition et de passer la main.

Dans le même camp, les anciens alliés de Wade comme Landing et Bathily, ne veulent plus se laisser emporter par les promesses d’un homme politique après leur compagnonnage avec l’actuel Président de la République. Ils souhaiteraient le choix d’un homme neutre, un technocrate peu susceptible de renier sa parole à l’issue de la période de transition de trois années. Il s’y ajoute que le Ps s’agite déjà pour décrocher le jackpot. La sortie de Barthélémy Dias hier dans les colonnes du quotidien « Enquête » en dit long sur l’état d’esprit des Socialistes. « Point de salut en dehors d’Ousmane Tanor Dieng ». Tel semble être le nouveau credo de ces derniers. On imagine mal, en effet, que cette formation cinquantenaire qui a pris part à tous les scrutins depuis 1948 (les législatives de 2007 sont la seule exception), ne pas figurer sur la ligne de départ de la prochaine présidentielle.

Que fera Niasse en cas de candidature de Tanor ? Se conformera-t-il à sa position de « candidat à rien » ou jouera-t-il des bras pour un clap de fin honorable du film de sa carrière politique ? Les prochains jours seront décisifs pour le leader de l’Afp et pour Bennoo.

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