Nombre De Ministres Au Senegal : Quand Macky Cache La Vérité À Erdogan

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En moins d’un mois, le président Sall s’est fait ridiculiser à deux reprises, à la face du monde.

Après Emmanuel Macron et son « depuis quand vous êtes à 28 », ce jeudi, c’était au tour du président turc de rire et de faire rire de Macky Sall. A chaque fois, la première institution du pays est prise la main dans le sac.

«Mach’Allah, vous avez beaucoup d’enfants ». Voilà la réponse assassine que le président turc Recep Tayyip Erdogan a servie à son homologue sénégalais qui venait de lui dire que son gouvernement compte 39 membres. Une réplique qui n’a pas amusé le président Sall, qui a manifesté des réels signes de gêne. Contrairement au traducteur qui n’a pas pu s’empêcher de rire. Et si les Sénégalais, qui ont profusément commenté l’échange entre les deux chefs d’Etat, sur les réseaux sociaux, n’en ont pas rigolé, c’est en grande partie parce qu’il s’agit de leur président, de la première institution du pays. Mais sinon que faire d’autre ? Risible, Macky l’a encore été.

Pourquoi avoir mobilisé tout le gouvernement à l’Aéroport international Blaise Diagne pour accueillir Erdogan ? C’est à force de serrer des mains qu’il en est arrivé à demander combien il y a de ministres au Sénégal. Et en lui disant que son gouvernement compte 39 membres, le président Sall a porté un sacré coup à la mâchoire de beaucoup de Sénégalais. Erdogan peut penser que c’est un nombre exagéré. Son pays, qui compte plus de 79 millions d’habitants, a 20 ministres. Seulement, entre Sénégalais, tout le monde sait que Macky SALL n’a pas donné le vrai chiffre. Un mensonge d’Etat facilement démontable et qui porte grandement atteinte à l’image du Sénégal. En effet, si sur le site du gouvernement, il est indiqué qu’il y a, en plus de Mahammed Boun Abdallah DIONNE, 39 ministres, la plupart des Sénégalais savent que cette liste (de 40 ministres) est loin d’être exhaustive. La preuve par Seydou Gueye qui signe les communiqués sanctionnant les réunions du Conseil ministériel en tant que Secrétaire général du Gouvernement. Sans oublier Cheikh Kanté, ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (Pse) dont le nom ne figure pas sur la liste. Que dire du Cabinet de Macky Sall dont les membres (Me Oumar Youm, Moustapha Diakhaté, El Hadji Hamidou Kassé etc.) sont aussi ministres ? Au même moment, Eva Marie Colle Seck, Mbaye Ndiaye et Mamouht Saleh se targuent du titre de ministre d’Etat. Et tout ce beau monde qui prend place autour de Macky Sall à chaque réunion du Conseil des ministres n’est rien par rapport à la grande populace ministérielle. Youssou Ndour, Serigne Mbaye Dia, Diagna Ndiaye, Baba Diaw, Mor Ngom, Zator Mbaye, Arona Coumba Ndoffene Diouf, Penda Mbow, Abdoul Aziz Diop, Cheikh Mbacke Sakho, Ndèye Marieme Badiane, Pape Magueye Diop, Zahra Iane Thiam… pour ne citer que ceux-là. Au total, Macky Sall a nommé plus de quatre-vingt ministres.

Pourquoi sentir le besoin de maquiller ?

Comme lors de l’inauguration du collège Hann Bel air, le régime de Macky Sall aime faire dans le saupoudrage pour masquer ses carences. Devant Emmanuel Macron, c’était la même chose. Tailler les effectifs pour faire miroiter un semblant de normalité. Si le tableau est joli, pourquoi tenter de l’éclaircir davantage? Mais que dirait le président turc si Macky Sall lui avait dit qu’il avoir nommé une quatre-vingtaine de ministres ? Lui qui trouve déjà exorbitant les 39, n’en reviendrait probablement pas. Pourtant, c’est ce que le président de ce pays sous-développé et grandement endetté a fait. Après avoir clamé urbi et orbi qu’il allait, une fois élu, mettre en place un gouvernement de 25 membres, Macky Sall est, comme avec le mandat de cinq ans, revenu sur ses engagements. Si Recep Tayyip Erdogan peut aussi compter sur son armée pour diriger son pays, Macky Sall, lui, trouve, qu’en signant des décrets nommant des ministres à tort et à travers, il peut également continuer à diriger. La République bananière ne se gouverne pas que d’une seule façon.

Mame Birame WATHIE

walf.sn

9 Commentaires

  1. Ce macky est une honte. Il est tellement nul qu’il ne maîtrise même pas ses effectifs. de plus au nom de quoi doit on mobiliser tous les membres du gouvernement pour accueillir un président quel qu’il soit.
    Encore une fois macky fait preuve de soumission , c’est une vraie couille molle ce gars. !!!! Il faut absolument qu’il dégage il est d’une nullité honteuse. Le Sénégal qui a toujours été un pays respecté de part ses dirigeants à aujourd’hui perdu de sa superbe avec ce gros nul !!! Une vraie serpillère pour les états riches et il fait tout cela sans vergogne.

  2. Il faut comprendre les origines de macky pour comprendre ses tares.
    C’est notre d’avoir laissé nos traditions de nommer comme dirigeants que des personnes venant de familles respectueuse et à la dignité testée et avèrée.

  3. Si c’était WADE,Erdogan allait reprendre son vol et rentrer chez lui.KEN DOU GORGUI……….. GORGUOU DEUGUEUR… n’est pas WADE quiconque………,un homme fort.

  4. – « Si vous m‘élisez, je réduirai… »
    – « Les marabouts, des citoyens ordinaires »
    – « Les rues sans talibés »
    – « Interdiction des sachets en plastique »
    – « Je ne nommerai jamais …. »
    – « 500. 000 emplois …
    – «La transhumance est un fléau », « Patrie avant le Parti »,
    – 1800 milliards en promesses lors des conseils ministériels décentralisés
    – Une « déclaration de patrimoine »… sans les comptes bancaires
    – « Une Gouvernance sobre et vertueuse » (mais_: Bictogo, Building admistratif, Nafi Ngom Keita, Sonko..)
    – « La patrie avant le parti »,
    – «Un gouvernement de …. 25 ministres »,
    – « Une Justice indépendante »,
    – « l’État avant la famille »,
    «… quitte à n’avoir qu’un seul mandat »
    – etc., etc.
    – etc., etc. (puisqu’on risquerait d’y passer la nuit…)

    C’est curieux que les gens ne s’offusquent pas – ou alors pas assez – que le gars (à qui ils ont délégué le pouvoir et qui doit incarner le génie sénégalais) ne fait que mentir, de façon invétéré, à son peuple, mais se gênent qu’il le fasse à des étrangers, ses seuls maîtres, apparemment.

    En tout cas, sous d’autres cieux, un seul mensonge, un seul parjure aurait suffi pour le disqualifier définitivement.

    Le drame dans tout cela, c’est qu’on ne peut plus éduquer nos enfants et adolescents dans la droiture (« deugg », « diomm », « ngor », « rouss », « diombe », « diégeul », « fitt », « guemm sa boppe », …) car ils ont une arme et des contre-exemples imparables dans le manque de vergogne de leur Président et sa « réussite ».

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