NON à la candidature de Karim Wade !(par Mohamed Dia )

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Titulaire d’une maitrise en sciences de gestion et un DESS en ingénierie financière, il sera conseiller du président Wade, son père. Il occupera ensuite plusieurs postes ministériels, ce qui lui aurait valu le titre de « ministre du ciel et de la terre ou superministre ». Le 23 mars 2015, il sera condamné à 6 ans de prison ferme et 138 milliards de Francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Il sera gracié par décret (2016-880) la nuit du 24 juin 2016 après 38 mois passés en prison. Il s’exilera au Qatar et certains diront qu’il n’est pas éligible à cause de la condamnation et d’autres diront que pour être président de la République du Sénégal, il faut être exclusivement Sénégalais, ce qu’il niera auprès de la juge Berthezen. Article 23 : « tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques et être âgé de 35 ans au moins ».

Ces Karimistes sont-ils devenus amnésiques ou voient-ils père Wade en fils Wade ? La prison est elle un raccourci vers le pouvoir ? Faisons-nous de la politique pour une ascension sociale ? Dans quel pays sommes-nous ?

Il n’avait que 31 ans quand son père devint le 3e Président de la République du Sénégal. Quand son père fit venir les Sénégalais de la diaspora pour venir intégrer son gouvernement, Moustapha Niasse qui fut le Premier ministre dit au président Wade « Vous ne pouvez pas laisser votre fils hors du Sénégal ». Il le fit venir et le nomma conseiller spécial qui supervisa les plus grands projets du Sénégal. Il occupa quatre postes ministériels : la coopération internationale, les transports aériens, les infrastructures et l’aménagement du territoire, ce dernier portefeuille fut échangé par le portefeuille de ministre de l’Energie. Cela lui valut le surnom de « ministre du Ciel et de la Terre ou superministre ». Son père lui disait : « Je dirai à ta maman que tu as bien travaillé ! » ; rappelons aussi qu’il fut battu dans son propre bureau électoral lors des élections municipales. Il y a tant d’autres manquements mais le but de cette analyse n’est pas de dénoncer ses ingérences mais plutôt de discuter sur ces arrivistes, ou plutôt « karimistes » et une certaine classe politique. Beaucoup d’encre a coulé regardant les manquements du pouvoir libéral, ils ont pillé nos caisses et ont mis le pays à genoux. Ce pouvoir libéral a eu la chance d’avoir les prêts de la banque mondiale, du fonds monétaire international et de la banque africaine de développement complètement effacé en 2005 mais ils ont préféré se concentrer sur leur prochaine réélection. Combien de milliards nous ont-ils fait perdre ? Ont-ils mis les intérêts de la République du Sénégal en avant ? Je ne pense pas et cela résulte de la plus haute trahison possible. N’est-il pas temps que nous commençons à poursuivre nos dirigeants de trahison ? Ceux qui suivent Karim Wade et les leaders politiques comme lui dans leur quête assoiffée du pouvoir doivent se regarder dans le miroir et se demander si vraiment ils pensent que cela est dans l’intérêt du Sénégal. Il est temps que nous mettons le côté émotionnel de côté et pensons à honnêtement développer notre pays ne ce reste que pour que nos enfants n’aient pas à vivre ce que nous avons vécu. J’accuse tous ceux qui ont mis leurs intérêts personnels en avant d’être responsable de la mort de ces jeunes qui ont voulu traverser la Méditerranée à la recherche d’une meilleure vie. Quelles mesures préventives ces dirigeants ont-ils prises pour empêcher cela ? Ils ont rempli leurs comptes bancaires de milliards et sont détenteurs de multiples titres fonciers alors que leur population meurt de faim. J’accuse ces dirigeants qui ne créent pas d’emplois et ne soignent pas leur population puis viennent les tympaniser quand il s’agit de voter pour eux. J’accuse ces dirigeants qui ne veulent pas que le pays soit en ordre car si c’est le cas il sera impossible de faire ce que bon leur semble sans conséquence. Combien de personnes sont souffrantes mais ne peuvent même pas aller à l’hôpital pour se soigner pendant que nos dirigeants se font soigner en Europe, Amérique … ? Nos hôpitaux publics, dois-je les appeler les antichambres de la morgue ? J’accuse ces dirigeants qui nous disent que l’éducation de notre pays se porte très bien et qui envoient leurs enfants à Harvard, Laval, HEC Paris… Ceux qui n’ont pas les moyens d’en faire autant enverront les leurs dans nos universités publiques où la chance d’être tué par balles est plus grande que finir tout son cursus universitaire. J’accuse une certaine classe politique de ne pas aimer son pays mais d’utiliser la politique comme ascension sociale. C’est grave que certains de nos actuels dirigeants ne veuillent pas rentrer dans l’histoire et qu’ils soient mis dans la même catégorie que nos anciens dirigeants tels que Lumumba, Sankara, Mandela… Ils ont tous souffert ou été assassinés parce qu’ils dérangeaient pour l’unique cause du bien-être de leur population, leur pays, leur continent. Il est temps que nous aimons notre pays et que nous ayons une conviction et oublier nos intérêts personnels. J’accuse tout citoyen qui votera sans objectivité pour une certaine classe politique d’être complice du pillage de notre pays. J’accuse ceux qui soutiennent la candidature de Karim Wade de ne pas mettre l’intérêt de leur pays en avant. Il est temps que nos dirigeants se soignent chez nous, envoient leurs enfants dans nos écoles, dans nos universités et aillent en vacances dans nos belles régions. Tant que nous ne voyons pas ce jour, nous saurons qu’il y a deux types de citoyens au Sénégal, les citoyens de première classe et les citoyens de seconde classe. J’accusais, j’accuse et j’accuserai jusqu’à ce que naitre au Sénégal, grandir au Sénégal et réussir au Sénégal devienne une réalité et que nous devenions un modèle de développement dans tout le continent. Aimons notre Sénégal et apprenons nos enfants à être fiers d’être Sénégalais.

A quand ce que Patrice Lumumba disait :« L’Afrique écrira sa propre histoire, et elle sera au nord et au sud du Sahara. Une histoire de gloire et de dignité »

 

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