Après l’annonce faite par le président de la République, en Conseil des ministres de ce jeudi, de ne pas dépénaliser l’homosexualité sous son magistère, l’Imam Massamba Diop, président exécutif de l’Ong Jamra s’en félicite, mais appelle à la vigilance.
C’est hier, jeudi, que le chef de l’Etat a tranché le débat sur la dépénalisation de l’homosexualité, affirmant fermement que cela ne se fera pas sous son magistère. Ce qui fait bien plaisir au président exécutif de l’Ong islamique Jamra, Imam Massamba Diop, lequel appelle tout de même à la vigilance et annonce la mise ne place de l’Observatoire national pour la défense des valeurs culturelles et religieuses.
« Je voudrais très sincèrement féliciter d’abord le peuple sénégalais, remercier les députés de l’Assemblée nationale qui ont eu à élever la voix pour dire non à l’éventualité d’une loi qui pourrait dépénaliser l’homosexualité au Sénégal, remercier les jeunes de Y en à marre qui sont venus faire bloc avec nous, remercier le M23, toutes les forces vives de la nation, mais surtout remercier les chefs religieux de ce pays, musulmans et catholiques, tous unanimement ont dit non à la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal. Mais aussi, remercier très sincèrement le Président Macky Sall, qui a aujourd’hui éclairé la lanterne des Sénégalais sur ce projet. Il a été clair en soutenant que jamais sous son magistère, l’homosexualité ne sera dépénalisée », se réjouit Imam Massamba Diop.
Toutefois, le président exécutif de Jamra tempère l’euphorie en appelant tout le monde à la vigilance : « Cela dit, je voudrais demander aux Sénégalais d’être vigilants, quand on sait que sous le magistère de Wade les lobbies étaient venus en force, mais nous ont trouvé sur leur chemin. Avaient-ils reculé pour mieux sauter ? C’est pourquoi j’appelle à la vigilance et cela nous pousse à devoir mettre sur pied cet Observatoire qui a été annoncé dans la presse, qui regroupera tous les Sénégalais de tout bord, pour dire non à ces homosexuels et tout ce qui pervertir la santé mentale et morale de nos populations ».
