Nouvel avion de Wade: « C’est le ministère des forces armées qui conduit les négociations »

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Le ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances a démenti l’information selon laquelle l’avion présidentiel en débat a déjà été acheté. Interpellé par le député Mously Diakhaté sur comment le Sénégal compte acquérir cet appareil, Abdoulaye Diop affirme que c’est le ministère des forces armées qui est en train de mener les négociations avec la partie française.

La question de l’achat d’un avion présidentiel récemment soulevé dans la presse s’est invitée à l’Assemblée nationale hier, lundi 15 novembre, lors de la clôture de la session budgétaire. Le ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances, M. Abdoulaye Diop a été invité par le député Mously Diakhaté à apporter des éclairages sur la manière dont le Sénégal compte acquérir cet avion : « Est-ce que le coût du nouvel avion est contenu dans le budget 2010 ou dans une loi de finance rectificative ? Si on a emprunté l’argent ou c’est un don ? »

Les réponses données par le ministre d’État semblent montré que les choses ne vont pas aussi rapidement qu’on l’imaginait. Abdoulaye Diop a précisé que « l’avion n’a pas été acheté ». A l’en croire, « c’est le ministère des Forces Armées qui conduit les négociations ». Et d’ajouter : « Lorsqu’elle aura terminé, elle va me donner les détails et je prendrai à mon niveau les mesures nécessaires pour doter ce ministère du montant idoine pour l’achat de l’avion mais rien ne se fera en dehors de l’accord de l’Assemblée nationale», a-t-il assuré.

65% du budget soutenu par des ressources internes

Le budget 2011 qui a été voté par la majorité des députés hier, lundi 15 novembre, a une particularité relative au montant du Programme triennal d’investissements publics 2011-2013 qui atteint les 3000 milliards de F Cfa pour trois ans. Le Ministre de l’Économie et des Finances fait savoir que « c’est un budget qui, en recette, fait un total d’à peu près 2080 milliards de F Cfa et 2131 milliards de F Cfa en dépense avec une grosse partie des dépenses d’investissement qui fera à peu près 800 milliards de F Cfa dont 35% seulement sont pris en charge par les Ptf et 65% soutenus par des ressources internes ». A l’en croire, « cela est facilité par un bon taux de recouvrement qui avoisine 1700 milliards de F Cfa de ressources internes contre 281 milliards de F Cfa des ressources externes. Ce qui veut dire que les Sénégalais se sont mobilisés pour prendre en charge leur budget pour les dépenses nécessaires à la vie de cet État ».

Le ministre d’État, Abdoulaye Diop assure que « le budget qui vient d’être voté sera accès sur la lutte contre la pauvreté et la prise en charge d’un certain nombre de problèmes que les Sénégalais rencontrent ». C’est pourquoi, souligne-t-il, « il va prendre en charge 84% du Document de politique économique et sociale qui a été élaboré et validé par l’ensemble des acteurs que ce soient la société civile, le secteur privé, le gouvernement et les Partenaires techniques et financiers (Ptf) ».

Malgré l’embelli relevé sur le budget, le passage de Abdoulye Diop devant les députés n’a pas manqué d’essuyer des critiques.Le député Ndèye Fatou Touré qui a ouvert le bal s’est préoccupée de la hausse des dépenses communes arrêté à la somme de 226 milliards de F Cfa contre 182 milliards de F Cfa en 2010, soit une hausse de 44 milliards de F Cfa en valeur absolue et de 24,05% en valeur relative.Sur ce point, elle estime que « la masse salariale actuellement croit de manière exponentielle et nous ne croyons pas que le recrutement est de qualité ». sur cette lancée, Mme Ndèye Fatou Touré pense qu’«Il faut que l’utilisation des dépenses communes qui sont mises à la disposition de l’Etat doit être bien explicitée ». Elle s’est également étonnée du fait qu’il est prévu que 80% de ce budget seront alloués au secteur de l’énergie alors que le gouvernement est toujours dans le combustible fossile. Ce qui, à son avis, montre une mauvaise orientation. Compte tenu des priorités qu’elle a décliné, Mme Touré pense que « l’orientation de nos investissements devrait aller à l’agriculture ».

Dans la même cadence, le député Abdou Rahmane Baucoum invite le ministre de l’Économie et des finances à être beaucoup plus imaginatif pour trouver d’autres ressources financières. Sur ce sujet, M. Baucoum pense que « le Sénégal doit être beaucoup plus réactif sur le marché financier ».
Quant au député Moussa Sy, il pense qu’ « il y a beaucoup d’avancées mais aussi beaucoup d’errements lors de ces dix  dernières années. Mais il n’y a jamais eu de problèmes dans la mobilisation des ressources ».

Abordant la question de l’assainissement, le député maire des Parcelles Assainies a regretté le fait qu’«il y a un éternel recommencement avec le plan Orsec qui n’a aucun effet. Il y a de l’improvisation dans la gestion des ordures ». Ce qui l’amène à dire : « il faut rationaliser les dépenses publiques dans ce pays. Il faut arrêter les actions solitaires et le pilotage à vue et travailler à la diminution du train de vie de l’Etat ».

SUDONLINE.SN

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