Comment faire des marchés publics un instrument de développement économique et social ? C’est en effet toute la quintessence de la nouvelle Méthodologie d’évaluation des systèmes de passation des marchés publics (Maps). Il s’agit d’une nouvelle Maps universelle qui vise à promouvoir et accélérer la mise en place de système de passation des marchés publics modernes, efficaces, durables et plus inclusifs dans tous les pays. Et le Sénégal a été choisi parmi les trois pays devant dérouler la phase pilote de cette Maps.
Validé, hier, à Dakar, ce nouveau document, d’après les informations livrées à l’occasion, a été guidé par plusieurs considérations. Notamment liées aux rapports «qualité-prix, à la transparence, à l’équité, à la bonne gouvernance, avec des éléments contextuels intégrés pour garantir l’application».
Le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), Saër Niang, a tenu à souligner que le libre accès à la commande publique, l’équité et la transparence dans toutes les étapes de la procédure sont les règles fondamentales du Code des marchés publics sénégalais. Il a, par ailleurs, annoncé que le Sénégal fera partie des trois pays du monde retenus pour expérimenter à titre de test, la nouvelle version de la Maps qui sera définitivement adoptée au cours de cet atelier de partage.
«Le plus important, c’est d’aller vers le dialogue compétitif dans les marchés publics en étant attentifs aux rapports qualité-prix. Le Code des marchés publics a changé. Nous sommes des
régulateurs, on organise la compétition, la concurrence. On brise les monopoles et les oligopoles. Par deux fois, notre système a été évalué au travers de cet instrument et a obtenu un score plus confortable», a indiqué Saër Niang qui annonce que le rapport 2016 de l’Armp sera bientôt rendu public.
Venu présider la rencontre, Abdoul Aziz Tall, le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (Pse), se dit convaincu que les marchés publics restent un puissant levier de croissance. Notamment dans nos pays où ils représentent 15% du Produit intérieur brut (Pib).
«La responsabilité du Sénégal reste entière pour assurer à son peuple ses ambitions de développement. Quand on se fixe l’émergence comme objectif, on est tenu d’adopter des normes de performance et des pratiques conséquentes, de la diligence, de la réactivité qui ne sont pas des moindres. Il s’agit de faire en sorte que quand on a l’argent qu’il faut, les moyens matériels et humains, que les procédures ne bloquent pas», a insisté Abdoul Aziz Tall.
(Source : Le Populaire)
