Obsession Défensive Et Imaginaires Complexes par Abdou Ndukur Kacc Ndao

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En analysant qualitativement les nombreux posts publiés par nos ami(e)s sur cette plateforme, je suis frappé par cette obsession défensive à répondre presque systématiquement aux propos des autres (Sarkozy, Morano…). Quelqu’un disait que la colonisation est d’une violence mentale et psychique inouïe. Tout ou presque est occasion pour se défendre. Il suffit qu’une Morano débite ses incultures pour que la toile des damnés se mobilise pour répondre à l’affront du masque blanc. Pourquoi se donner autant de temps et d’énergie pour répondre à une classe politique française de plus en plus inculte d’elle même et de l’Afrique ? Comment est ce possible que la notion de race prononcée par Morano nous distrait autant face à nos urgences nationales ?
Je comprends le ressenti. Mais je n’ai pas le sentiment que nous faisons autant d’efforts – toutes proportions gardées – d’aiguiser nos plumes et nos intelligences pour remettre sur orbite les enjeux multiples et complexes auxquels nous sommes confrontés. On dirait parfois que nous sommes une appendice française entrain de guetter les moindres propos d’une classe politique « blanche » qui cherche ses repères. Le peuple français, lui même, a disqualifié depuis très longtemps toutes ces impertinences qui prétendent parler en son nom. Le discrédit est cinglant. Cette classe politique ressemble de plus en plus à des guignoles…
Alors, quel est notre problème et pourquoi sommes nous si loin de nos propres enjeux ? Sans doute devrions nous relire Fanon, mais surtout, briser cette glace épistémologique mimétique obsessionnelle et défensive propre aux peuples colonisés et aux imaginaires complexés. Pourtant, nous frôlons la cinquantaine de morts à Mina. Nous semblons d’ailleurs si désinvoltes face à cette tragédie nationale, alors que nous sommes si généreux en compassion, lorsqu’un enfant syrien est ramassé sur les berges de ces meurtrières côtes européennes. Il suffit de regarder tout autour de nous…
ANKN

1 COMMENTAIRE

  1. Diadieuf à toi l’autre homo senegalensis.

    Tu as touché le point nodal.

    C’est parce que nous devons nOus départir et nous défier de nos émotions nègres et de nos obsessions puériles et naives.

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