La gendarmerie de la zone Nord a réussi une grosse prise. Elle a arrêté une bande de braqueurs au nombre de sept qui s’attaquaient depuis quelques mois aux coffres-forts de sociétés de la place comme la Saed.
Après plusieurs mois d’accalmie, suite à l’arrestation au mois de juin dernier d’une bande de 11 malfaiteurs, qui écumaient les populations et semaient la terreur dans la zone Nord, la gendarmerie s’est en effet encore une fois illustrée en mettant hors d’état de nuire une nouvelle bande qui agissait depuis quelque temps dans la zone périphérique de Saint-Louis. Intrépide, elle avait jeté son dévolu sur les coffres-forts de certaines entreprises comme la Saed. De nationalité exclusivement sénégalaise, ces sept malfaiteurs, d’un autre acabit, qui étaient maîtres dans l’art du vol de nuit, ont été alpagués par les pandores, selon le capitaine Michel Gor Diouf, commandant de la compagnie de gendarmerie de Saint-Louis, à plusieurs endroits, notamment à Saint-Louis, Thiès, Diourbel, Darou Mousty et Rosso Béthio. Expliquant le processus qui l’a amené à mettre la bande hors circuit, le Capitaine Diouf a révélé que tout est parti de deux attaques à main armée signalées à la gendarmerie respectivement à la Saed, à Rosso Béthio le 25 mars dernier et le 18 avril au siège de la Société agro-industrielle de culture légumière (Scl) à Diama, à quelques kilomètres de la ville de Saint-Louis.
Les enquêtes menées sur les lieux ont permis aux gendarmes de constater que les malfaiteurs avaient emporté, dans leur retraite, trois coffres-forts contenant 4 millions 500 mille francs de bons en carburant et deux véhicules de type 4X4. Les 7 acolytes, malgré leurs lieux d’habitation dispersés, planifiaient leurs attaques en véritables professionnels en utilisant des moyens de communication. Le mode d’action des cambrioleurs était également digne d’un film d’action. Une fois leur cible identifiée, ils cherchent des renseignements sur les lieux avant de se regrouper à Saint-Louis d’où ils partaient pour commettre leur forfait. Sur place, avec l’aide de leurs armes composées entre autres de fusils et de gourdins, ils tiennent en respect les vigiles, les ligotent avant de commettre leur forfait.
Du côté de la gendarmerie, les stratégies d’enquête étaient également rondement planifiées. Car, à chaque fois qu’ils étaient saisis, les hommes en bleu, qui se regroupaient en pool d’enquête, se basaient sur les renseignements et les indices laissés sur place sur la scène de crime pour enfin mettre la main sur ces sept bandits qui empêchaient les populations de la périphérie de Saint-Louis de dormir à poings fermés. Dans cette affaire, les gendarmes ont également montré leur capacité à unir leurs forces pour sécuriser les populations. Il a, en effet fallu, mettre à contribution le capitaine Michel Gor Diouf, commandant la compagnie de Saint-Louis, l’adjudant chef Diémé, commandant la brigade de recherche, l’adjudant Diop, commandant la brigade de Ross Béthio et l’adjudant Sow, commandant de la brigade de Diama et leurs hommes. Une union sacrée qui a porté ses fruits. Car, c’est seulement après deux forfaits que les bandits ont été arrêtés. Toutefois, malgré ces arrestations, le capitaine Diouf a révélé que l’enquête se poursuit entre Thiès et Tamba pour arrêter les éventuels complices de la bande qui aurait des ramifications jusqu’à Tambacounda. D’ailleurs, les endroits où ils ont été arrêtés renseignent à suffisance sur l’étendue de la zone d’intervention et les subterfuges que ces voleurs utilisaient. Trois d’entre eux ont été en effet arrêtés à Thiès, l’un à Diourbel, un autre à Darou Mousty et les deux autres à Rosso Béthio. En plus, le véhicule, qui leur servait de moyen de transport, a été saisi.
