[Opinion] Pillage du foncier à Louga

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Dans la commune de Louga, la question foncière a exhalé pendant longtemps des pratiques non républicaines. Aujourd’hui encore, cette perception semble se fortifier chez certaines populations, comme en attestent les derniers développements intervenus avec d’autres exactions de la part des autorités politiques administratives et les services techniques.
Si la question de la sécurisation du foncier est restée à l’ordre du jour, c’est parce que subsistent encore beaucoup de zones d’ombre laissant perplexes les populations qui, à tort ou à raison, se demandent encore à quel saint se vouer. Dans la commune de Louga, cette question a été depuis longtemps, et est encore de la pure magouille prêtée à certains conseillers municipaux très proches du maire qui mettent la main, en complicité avec les services du cadastre, sur les espaces réservés pour un usage à caractère public.
Mais de toutes les questions que l’on a envie de poser au Maire de la commune de Louga, Moustapha DIOP, il en est qui correspondent plus ou moins à ses attributions.Elu Maire à la tête d’un Conseil de soixante dix (70) membres, il refuse avec la complicité du préfet, malgré les différentes interpellations des conseillers municipaux, de faire fonctionner légalement l’instance qu’il dirige.
Ainsi il a entrepris une gestion patrimoniale du Conseil Municipal en faisant fi de tous ses principes de fonctionnement et de gestion afin d’enrichir ses amis en majorité à la limite de l’illettrisme, mais aussi également des services techniques qui n’attendaient que des responsables de leur acabit pour accélérer de manière exécrable le vol. A travers ses agissements, le Maire Moustapha Diop a fini par faire l’unanimité sur son incompétence avérée « sama ganaw bandang » (je ne suis responsable de rien), dira-t-il.
Ainsi, il a commis et laissé commettre des actes délictuels d’une ampleur sans précédent sur le foncier avec un énorme préjudice commis à l’encontre des populations lougatoises. Ces faits, avec preuve à l’appui, connus de tous, doivent être sanctionnés conséquemment.
Dans un passé récent, le Gouverneur de région, le Préfet, les Conseillers municipaux et de nombreux chefs de services administratifs se sont tous auto-attribués des parcelles gratuitement en octobre dernier. Alors que l’autorisation de lotissement n’était pas encore signée par le Ministère de l’urbanisme, certains attributaires avaient déjà revendu leurs parcelles à plusieurs millions dans la plus grande illégalité.
Les 66 parcelles distribuées aux Conseillers municipaux comme les 54 autres attribuées aux autorités mais également aux proches de l’ancien Maire, soit 120 parcelles attribuées sans aucune base légale, ont toutes, pour l’essentiel, été revendues aux affairistes spéculateurs du foncier à Louga.
Le Conseil municipal sortant, le gouverneur qui est parti, le préfet qui va partir, qui tous, comme pour se servir avant de partir, se sont arrogé de manière indécente leur part de 120 parcelles, à la place des véritables ayant-droits, c’est-à dire ceux encore en quête d’un chez-soi.
Le délit de vol et celui d’usage de faux sont clairement établis ici, si l’on sait que l’inspecteur des Domaines, Djibril Sy a quitté Louga depuis janvier 2013, à côté du fait qu’aucun des bénéficiaires n’a pas pu respecter le délai du 16 décembre 2013 tel que indiqué sur les notifications d’attribution de parcelle qu’ils ont reçues en octobre 2015(voir document joint).
Le comble est que cette forfaiture intolérable est perpétrée sous le magistère de l’actuel Maire, Moustapha Diop, qui semble ne rien comprendre de ses responsabilités de Premier Magistrat de la ville.

Macissé THIAM

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