Origine licite des biens de l’ancien Directeur du Cadastre – Ramatoulaye Massera « lave » Tahibou

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XALIMA NEWS – Le deuxième témoin de l’audience de la journée d’hier, lundi 15 juin, à savoir Ramatoulaye Massera, directrice de l’agence Safir Immo, celle-là qui gérait les biens immobiliers en location de Tahibou Ndiaye, a expliqué à la Crei que c’est possible que les villas en location génèrent un total de 8 millions par mois, si elles sont toutes occupées. Toutefois, le témoin a eu du mal à étaler certains détails soulevés par, soit le procureur spécial, soit par la partie civile, notamment sur le mode de paiement aux propriétaires des maisons et le nom exact du propriétaire de la maison sise à l’ancienne piste de l’aéroport.

Hier, lundi 15 juin, la Crei a cherché à tirer au clair les déclarations de Tahibou Ndiaye, disant que l’argent qui a servi à la construction de ses autres maisons, provient de ses appartements mis en location. Pour ce faire, le témoin, Ramatoulaye Massera, directrice de l’agence Safir Immo, celle-là même qui gérait les dites villas a été attraite à la barre pour une séance d’explication sur les biens immobiliers mis à sa disposition. Pour faire constater l’origine licite des dits fonds de son client, Me Demba Ciré Bathily a demandé au témoin, si elle savait que le nouveau gestionnaire des biens immobiliers de Tahibou, depuis décembre 2013, a dit que les villas généraient 8 millions de F Cfa par mois, avec un potentiel de 13 millions par mois. Ce que le témoin a confirmé, tout en précisant qu’il faut au préalable que tous les appartements soient occupés.

Auparavant, Mme Massera avait fait savoir à la Cour qu’au moment où elle achetait l’agence à un français (2007), devenu par la suite Safir Immo, il y avait déjà dans le portefeuille une villa appartenant à Tahibou Ndiaye, sise à l’ancienne piste de l’aéroport de Dakar. Poursuivant, elle a indiqué qu’en 2009, deux villas au nom de Tahibou Ndiaye, sises à Sotrac Mermoz (lot 13A et 13B) louées en moyenne à 600.000 F Cfa, ont été confié à l’agence. La même année, il a été livré à l’agence Safir Immo la villa de Yoff (N°30), au nom de Ndèye Rokhaya Thiam (fille adoptive de Tahibou). A l’en croire, cette villa a généré au total environ 3 millions 250 mille F Cfa, si on fait le cumul de toutes les sommes qu’elle a lu. Dans ses explications, Mme Massera a informé qu’en 2010, il a été donné à l’agence un appartement qui se trouve à Hann Mariste au nom de Ndèye Aby Ndiongue, ainsi qu’un immeuble à Mermoz Sacrée-Cœur sous le nom de Mame Fatou Thiam (fille adoptive de Tahibou). Autre villa mise à la disposition de l’agence en 2011, le témoin a fait cas d’une maison à la citée des Cadres Lébbou à Yoff, appartenant à Tahibou Ndiaye.

Pour toutes ces villas, Ramatoulaye Massera a expliqué à la Cour que c’est Mame Fatou Thiam dite Adja, leur interlocutrice directe, qui passait à l’agence pour récupérer l’argent généré par la location. Cependant, le témoin a avoué que les mandats de location n’étaient pas au nom d’Adja, et que l’agence ne s’occupait pas de savoir qui étaient les vrais propriétaires des maisons. Par rapport au mode de règlement, elle a soutenu que le plus souvent, c’est en espèce qu’elle payait à Adja, tout en retirant les 5% (de commission) qui sont destinés à l’agence. Selon Mme Massera, il lui arrivait, à de rares occasions, de remettre des chèques à Adja, au nom des personnes à qui appartiennent les maisons.

Cependant, mise en confrontation avec Mame Fatou Thiam dite Adja, certaines contradictions ont surgi. En effet, Adja a soutenu mordicus que les rares chèques reçus de la part de l’agence étaient au nom de Tahibou Ndiaye, mais jamais au nom des autres propriétaires. Sur le feu roulant des questions du procureur spécial Antoine Diom et de Me Yérim Thiam, Mme Massera a reconnu que ce n’est pas elle même qui a produit le document soumis à la commission d’instruction de la Crei. Cela, dans la mesure où le témoin n’était pas à mesure d’expliquer à Antoine Diom certaines choses contenues dans le document. A l’en croire, c’est un certain Alfred, gérant de l’agence, qui a produit ledit document. D’ailleurs, sur la gestion de la boite, elle a montré qu’elle était constamment en voyage, ce qui fait qu’elle ne s’en occupait presque pas. Aussi, le témoin de la défense n’était pas en mesure d’éclairer pourquoi elle dit qu’en achetant l’agence en 2007, il y avait dans le portefeuille une maison appartenant à Tahibou, alors que sur les papiers c’est le nom de Ndèye Aby Ndiongue qui est mentionné. Autre aspect flou, la dame n’était pas capable de donner les détails des sommes, par appartement, générées par la maison de Yoff N°30. Cela, d’autant plus qu’en lisant les montants, elle a énuméré au moins 13 sommes, alors que la villa ne contient que 4 appartements et 2 studios.

Sud Quotidien

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