Ousmane Ngom rappelle aux oulémas leur responsabilité

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L’Union des oulémas du Manding (OUMA) du Sénégal a organisé ses Journées culturelles et religieuses annuelles du 14 au 16 octobre à Dakar. Le thème retenu pour cette 20ième édition est «Intégration africaine, Paix et Développement». Occasion pour Me Ousmane Ngom, ministre d’Etat ministre de l’Intérieur de rappeler aux oulémas qu’ils sont responsables au premier degré de la paix et de la sécurité.

«Sans la paix, la sécurité point de travail encore moins de développement. La paix est la condition sine qua none pour le développement et l’intégration». Et «Sans l’intégration, aucun pays africain ne peut se développer isolément». C’est la conviction de l’Union des oulémas du Manding (OUMA) qui a tenu la 20ième édition de ses Journées culturelles et religieuses annuelles du 14 au 16 octobre à l’Unité 15 des Parcelles assainies de Dakar. La cérémonie officielle a eu lieu le samedi 15 octobre en présence d’El Hadj Sidya Dramé, président de la OUMA, des parrains et des membres de gouvernement entre autres.

Occasion pour Me Ousmane Ngom, ministre d’Etat ministre de l’Intérieur, de souligner, pour ce qui est de la paix et la sécurité, que le «gouvernement est responsable au second degré». Citant des enseignements de l’Islam selon lesquels, après le Prophète Mohamad (PSL) et ses compagnons (RTA), les guides religieux sont des représentants de Dieu (SWT) sur terre, Ousmane Ngom précise que la responsabilité au premier degré en matière de paix et de sécurité incombe aux oulémas. « C’est vous qui construisez l’homme, lui inculquez la foi et la paix, la discipline et le travail».

Bref, «c’est vous qui éduquez les personnes» sur le droit chemin depuis le bas âge. Donc, « c’est dans la paix qu’on construit un pays, mais c’est aussi dans la paix qu’on éduque l’homme» note le ministre de l’Intérieur. Et d’ajouter «si tous les chefs religieux faisaient comme El Hadji Sidya Dramé, aujourd’hui on ne parlerait plus de paix, d’intégration, de travail au Sénégal. El Hadji Sidya Dramé est un «acteur du développement» avec la promotion du travail comme cheval de bataille, un «acteur d’intégration, de paix, condition sine qua none, sans laquelle on ne peut parler de d’intégration et de développement» apprécient-il.

Le parrain, le professeur Assane Seck est revenu sur la contribution des mandingues dans l’expansion de l’Islam en Afrique avant de saluer et remercier les imams et oulémas pour tous les efforts en faveur de l’éducation, de l’unité des musulmans et des peuples.
Le Manding ou l’histoire de l’intégration des peuples d’Afrique de l’Ouest

Auparavant, la veille, des panélistes et experts sélectionnés ont travaillé sur les trois grandes composantes du thème à savoir «la Paix», «l’Intégration et Développement en Afrique» et le «Rôle de la OUMA». Il ressort de ce panel qu’aucune initiative économique, sociale,… ne peut aboutir sans la paix qui «est la condition première à réaliser pour pouvoir prétendre au développement». Et le «gouvernement est le garant de la paix et de la sécurité. Cependant, les populations, au niveau individuel doivent œuvrer pour le maintient de cette paix et sécurité». Pour cela, les chefs religieux sont interpellés pour la promotion des valeurs que sont l’éducation, le culte du travail, etc.

Pour ce qui est de l’Intégration, l’OUMA rappel que l’histoire du Manding est en elle-même l’histoire de l’intégration des peuples d’Afrique de l’Ouest. En attestent la création, le développement, l’expansion et le dépérissement des empires du Mali et du Ghana. D’où la nécessité des grands ensembles sous-régionaux, régionaux qui «entrainent une homogénéisation des cultures. Avec moins d’Etats, il y a moins de conflits, une gestion concertés et des intérêts économiques communs».

Les Oulémas du Manding soutiennent que «nos Etats ont besoins de paix de sécurité et de stabilité pour leur développement individuel et collectif. Malgré les progrès réalisés dans le processus d’intégration économique notamment en Afrique Australe, Orientale et Occidentale, il reste à promouvoir l’intégration par les peuples qui ont toujours été unis, par-delà les frontières tracées par les colons, par la culture, les échanges, les mariages, la religion, etc.».

Depuis la création en 1991 de la OUMA, ces journées constituent l’occasion pour ces oulémas de boucler une année de lectures journalières du Coran, avec au moins trois fois les 114 «Sourates» par jour. Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie dont Mamadou Lamine Keita, ministre de la Jeunesse et des Loisirs, Famara Ibrahima Sagna, président honoraire du Conseil économique et social, les chefs de la Police nationale et du Groupement national des sapeurs pompiers, des parlementaires, des directeurs de sociétés et les autorités administratives et locales.

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