Pardonnez-moi Idrissa Seck !

Date:

Il y a comme une lueur de vérité qui est venue subitement déchirer le voile de mes doutes et ignorances vous concernant. Je me suis d’ailleurs demandé, comment moi, qui ne suis point un intermittent de l’esprit critique, ai-je pu être happé par le discours populaire au point de ne pas voir tel que vous vous étiez révélé et non tel que vous étiez présentés ? Je me suis rendu compte alors, que comme beaucoup de Sénégalais, j’étais emporté par le torrent de désinformation et de diabolisation produit par une pluie médiatico-judiciaire qui s’est abattue, sans relâche, sur vous, bien plus que sur tout autre politique.
Un discours qui habite la grandeur
Poussé par ce subite réveil, je me suis mis alors à vous réécouter, maintenant que mon oreille, ou devrais-je dire mon cœur, s’était libéré de ce voile qu’une longue exposition à la propagande haineuse avait fini d’installer. Dès lors, j’ai commencé à saisir le véritable sens de vos discours. Ce que je prenais pour la prétention est devenue de la grandeur, ce que je percevais comme arrogance s’est révélée être une ascèse discursive dans une sphère politique, où les esprits brillants ont souvent fait la place aux tonneaux bruyants.
Votre discours habite un espace conceptuel qui est défini par la grandeur. Elle se perçoit aussi bien dans les références que dans le choix des mots. Cette grandeur sans laquelle on ne peut habiter la fonction présidentielle ; sans laquelle, le lustre attaché à cette fonction perd sa brillance, et avec elle toute capacité de produire un leadership transformationnel.
Un révélateur de compétences
Cet univers conceptuel de la grandeur, je me suis pris à le constater dernièrement en étudiant le parcours et l’évolution de ceux qui vous entourent. Il n’y a pas un meilleur signal du leadership que le choix de l’entourage. Qu’ils soient arrivés cela soit par cooptation ou par attirance, ceux qui entourent le politique nous renseigne beaucoup sur sa vision du leadership, sur ce qui est important à ses yeux dans la conduite de l’activité politique. Sur ce plan, votre signal est on ne peut plus clair et il émet clairement sur les ondes de la compétence et de la rigueur.
Un sens de la justice
Je me suis alors interrogé sur votre parcours politique et vos positions dans notre système politique dont la plus grande caractéristique est sa capacité de production victimaire. Ceci fait d’ailleurs opérer une logique de « revolving door », une porte tournante qui transforme les acteurs politiques tantôt en bourreau, tantôt en victime. Je n’ai pas pu constater à part vous, un seul homme politique qui a été toujours du bon côté de la porte, en soutien aux victimes et jamais en auteur de l’injustice. Je ne me souviens pas avoir vu votre nom associé a aucune modification constitutionnelle, y compris sous Wade,
C’est sans doute ce sens de la justice qui vous place aussi du bon côté, quand on étudie les séquences temporelles des régimes auxquels vous avez participé. 2000 à 2004 fut sans aucun doute la période la plus pure et la plus orthodoxe de la gouvernance wadienne, tout comme 2012 à 2013 le fut pour celle de Macky. Cette corrélation est quand même révélatrice d’une certaine attitude par rapport à la politique.

Une force morale et une capacité de résilience
La souffrance et la difficulté sont les deux mamelles du leadership. Le chanteur arabe s’interroge même, si sans ces deux éléments, l’être humain peut compléter son humanité. Une telle question est encore plus pertinente pour l’homme politique qui ne peut s’élever face à l’adversité que s’il l’a rencontrée sous sa prime forme. Qui peut douter sur ce plan que vous avez été bien servi ? Sans doute cela vous a-t-il aguerri comme le disait votre porte-parole il y a quelques temps ? Vous en avez sans doute tiré une résilience qui vous donne un parti qui fait pousser encore plus de têtes, chaque fois qu’un coup de sabre machiavélique en fait tomber quelques-unes. Cela vous pousse sans doute à partager, même quand le risque d’une adversité subséquente n’est pas nul, comme vous l’avez fait avec la Mairie de Thiès.
Me reviennent alors ces mots de Rudyard Kipling, que je n’aurais jamais associé à votre personne, si ce voile de rancœur et d’incompréhension ne s’était pas levé à la faveur de mon attitude critique et d’une lecture attentive de notre récente histoire politique. J’aurais pu évoquer ce long poème et chaque vers viendra évoquer le piège dans lequel la clameur propagandiste m’avait entrainé, avec un certain nombre de mes compatriotes. Mais j’en extrairai juste quelques-uns pour vous demander de me pardonner et pour vous donner rendez-vous, quelque part dans un isoloir, en 2019, incha Allah.

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
(…)
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

Saliou Dione
Consultant international
[email protected]

5 Commentaires

  1. Saliou, ton Idy n’a qu’un seul adversaire : lui-même. Entrez dans n’importe quelle maison au Sénégal et prononcez son nom, on vous dira « Idy Wooroul » « Idy diouboul » « Idy wolouwou mako ». Pourquoi les gens ont si peur d’Idy ? Même si je ne lui souhaite que du bien, ça ne sent pas bon pour lui en 2019. Donc Saliou dis a ton ami de d’abord corriger cette anomalie qui le poursuit comme la peste auprès des Sénégalais.

  2. Merci. Mieux vaut tard que jamais. Allah sait que je suis un partisan farouche de la droiture et de la morale. Mais j’ai compris dès le début le cynisme et la propagande mensongère qui avait été orienté vers Idy pour le détruire. Alhamdoullilah que depuis lors je n’ai jamais cessé d’y croire et j’ai échappé à ce cynisme. Que n’avait on pas accusé à notre bien-aimé prophète Mohamed (SAW)? Les vrais comploteurs contre Idy ont le masque tombé aujourd’hui, et ils se livrent à une bataille de destruction entre eux maintenant, car ils connaissent pour avoir orchestré ensemble des complots. Dieu est juste.

  3. Idy est petit, trop petit, par sa taille et par ses actes. Aucun fumier ne l’a mélangé contre Wade. Ce sont ses trahisons et ses reniements qui se sont retourné contre sa petite personne. Il se croyait très rusé, mais a trouvé sur son chemin un Wade plus futé qui l’a transformé en cadavre politique. Vous avez beau savonner Idy, le laver à grande eau et l’asperger de litres de Versace, on se bouche toujours le nez quand il passe. Pour abattre sa dernière carte, Idy est prêt à tout: devenir Mouride, recharger son sac à formules toutes faites entrecoupées de versets du Coran, se faire porte-voix des femmes et des enseignants, et j’en oublie. Les Sénégalais connaissent bien Idy, et s’en méfient. Ce n’est pas sans raison. Il est lui-même l’artisan de sa propre dégringolade politique. Avec l’exil de Karim au Qatar et l’emprisonnementde Khalifa Sall, Idy a certainement senti son heure venir. Il décide alors de sortir de son éclipse. Il se « mouridise », se rapproche des populations qu’il tenaient à distance, lave Wade à grande eau pour faire de Macky son ennemi, s’ouvre les portes du Club « Karim m’a appelé, et j’en passe. Idy ne trompe que sa petite personne et ceux-là qu’il soudoie avec son language mielleux.

  4. Xel Xalaat,

    On s’en tape qu’Idy change d’obedience. Ce qui nous interesse, ce sont ces idees et son plan pour le Senegal. Je ne suis pas pro-Idy mais je peux vous assurer que meme sa chaussure vaut mieux que Macky Sall, celui que Idy, himself, avait copte pour en faire le chef des cadres liberaux. Le meme Macky Sall, dont la campagne avait beneficie d’une contribution financiere provenant de la caisse d’avance de Khalifa Sall. Au bal des traites, Macky Sall ferait office de MC. Vous avez beau enjoliver Macky, il n’en demeure pas moins un type deloyal, rancunier, mechant et petit. Pour reprendre Idy, s’il tripatouille notre Constitution, on le degagera!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE