Le passage, hier, du gouvernement à l’Assemblée nationale, pour aborder les questions d’actualité, a suscité une vive réaction de la Convention nationale des jeunes du Grand parti (Gp). Dans une déclaration rendue publique dans la soirée, et intitulée « Monsieur le Premierministre, acceptez-le, le bilan demeure négatif », les jeunes camarades de parti de Malick Gakou n’ont pas raté Mahammad Boun Abdallah Dionne.
« Non monsieur le Premier Ministre, vous ne pouvez pas défendre l’indéfendable. Après une pause de plus de 8 mois, vous nous revenez à l’Assemblée nationale avec du déjà-vu. Vous auriez pu nous épargner de votre dictée générale préparée. Les fautes n’ont cependant pas manqué. Après plus de deux tours d’horloge, les rideaux sont tombés sur votre coup de théâtre, sans surprise. Des talents d’acteur, vous en avez et pas qu’un peu », lit-on dans le document susmentionné.
Les jeunes du Gp ajoutent : « Monsieur le Premier ministre, nous devons vivre dans deux pays différents. Vous et votre gouvernement êtes les seuls à sentir la reprise de l’activité économique. Le faible niveau de l’indice de développement humain du pays est assez révélateur du malaise qui règne dans notre pays. Vous nous aviez promis une gouvernance sobre et vertueuse ». Pour eux, « les actes posés depuis quatre ans démontrent tout le contraire ». Et d’argumenter : « Tous les déplacements du Président et même de certains ministres et directeurs ressemblent à un véritable meeting électoral (inauguration de l’autoroute à péage, inauguration centrale électrique, tournée dite économique, visite des chefs religieux etc). La propagande gouvernementale et le culte de la personnalité du président de la République ont fini par agacer une bonne partie de notre population.
Vous venez d’inaugurer le péage le plus cher au monde et vous continuez à faire croire aux gens à un Ppp qui n’existe que de nom ».
«Monsieur le Premier ministre, nous devons vivre dans deux pays différents»
Sur leur lancée, les jeunes dudit parti indiquent que « le niveau de corruption est très élevé, et ça se ressent au niveau du faible taux des investissements directs étrangers dans le pays. Les faillites frauduleuses et les abus de biens sociaux sont légion dans le monde des entreprises (plus de 500 milliards de francs perdus), ce qui est énorme pour un si pauvre pays. Et les scandales financiers se suivent et se ressemblent (Bictogo, Petrotim, Arcenal Mittor, Building administratif etc) ».
« Vous promettez d’organiser les élections législatives à la date prévue, mais chat échaudé craint l’eau froide. Nous avons en face de nous un Président ‘wax waxeet waxati waxeet’. Nous avons l’impression de vivre un véritable psychodrame, quand on observe les acteurs de l’éducation et de la formation exposer les échecs du système éducatif. Le pays ne peut pas atteindre l’émergence dont vous rêvez avec ce pilotage à vue et cette cacophonie », assènent
les jeunes du Gp. Avant d’enfoncer le clou : « Le bradage du patrimoine foncier bâti et non bâti, de nos ressources minières et halieutiques est une agression contre les biens de la nation et sa pérennité. L’anarchie qui règne dans le secteur de l’immobilier et dans l’urbanisation, le blanchiment d’argent à grande échelle sont une forme de violence contre les populations. Les ressources de notre peuple sont sacrées. Les responsables chargés de leur gestion et de leur allocation optimale doivent avoir un minimum de sens des responsabilités pour éviter les actes de prévarication, de prédation et d’aliénation de ces ressources ».
Source : Le Populaire
Adjaratou Malick gackou ….