[Photos] Une journée avec Marième Faye Sall

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Macky Sall aurait pu dire, comme Barack Obama un jour à propos de son épouse, que s’il devait se présenter à une élection contre Marième Faye, il se ferait du souci. La victoire ne serait pas acquise d’avance pour lui. Tant la Première dame du Sénégal semble réunir l’énergie, le mordant, l’assurance, la répartie, la spontanéité, une forte capacité naturelle à se fondre parmi ses concitoyens, bref tous les ingrédients qui font un politique redoutable.

Mais le chef de l’Etat peut aller dormir, sa femme n’envisage certainement pas de devenir son challenger dans une course aux suffrages. Au contraire, elle a choisi de rester en retrait de la vie politico-publique. Soutenant le président de la République à sa façon. Par exemple en faisant 260 km, Dakar-Fatick-Dakar, samedi dernier, sans escorte, à travers les bouchons, sous la chaleur et la poussière, pour présenter ses condoléances à des familles éplorées, solliciter les prières de pèlerins fraîchement rentrés de La Mecque et rencontrer des femmes porteurs de projets.

Marième Faye a peut-être pris seule l’initiative d’effectuer ce périple. Mais, même si elle ne l’a pas dit, elle a surtout fait le voyage pour Macky Sall. Qui sans doute, pour des raisons évidentes, aurait objectivement eu du mal à accorder ce type d’attentions aux habitants de Fatick, son fief politique. Ville dont il a été le maire jusqu’à son accession au pouvoir suprême, le 25 mars 2012.

Etre là où son époux ne peut pas être, maintenir le fil entre lui et le peuple, particulièrement sa base politique, ses fidèles des temps de galère, le Première dame a manifestement fait ce choix avec un enthousiasme non feint.

Bonjour, au palais de la République

La journée de SenePlus avec la Première dame a débuté peu avant 10 heures, ce samedi 2 novembre. Marième Faye apparait tout sourire au rez-de-chaussée du palais présidentiel. Elle porte une ndoquette de wax orange-marron en tenant un voile assorti. Son chignon haut accentue sa grande taille (1m80 ou plus) que tentent de juguler ses ballerines noires. Elle est accompagnée de trois dames. Des membres de sa belle famille, nous souffle-t-on. Elle salue tout le monde, l’équipe de SenePlus, les gendarmes en faction ainsi que les autres membres du personnel du palais trouvé sur place.

En prenant place dans le moelleux fauteuil du salon de cuir beige que surplombe un énorme tableau abstrait signé Khalifa Guèye, elle demande à ceux qui n’ont pas encore pris leur petit déjeuner de le prendre. ‘’Allez prendre quelque chose, je vous attends’’, lance-t-elle à la cantonade. Elle ouvre la discussion avec sa délégation tout en pianotant de temps en temps sur son smartphone. A l’endroit de notre reporter-photographe, qui pointait son objectif, elle lance en rigolant : ‘’Je vous en prie, ne me prenez pas en photo en train de machouiller mon chewing-gum ou en train de manger.’’

L’endroit était propre est convivial. L’ambiance, gaie. Et ce n’était certainement pas dû à la seule bonne humeur de la maîtresse des lieux. Il y avait probablement trois autres facteurs combinés : la lumière du jour qui éclairait la vaste salle aux murs hauts et aux colonnes interminables, les effluves d’encens qui titillaient les narines et le parfum discret du bouquet de fleurs que venait de déposer religieusement sur une table le jardinier de la Maison. Un mélange de papyrus, de fleurs de Lin et d’Heliconia, cueillis dans les jardins de la présidence, apprend-t-on.

Pas de motards, pas de gyrophares

10h10, le départ pour Fatick. Pas de motards, pas de gyrophares sur les deux 4X4 Land Cruiser qui escortent celui de la Première dame et sa suite, une Nissan Patrol V8. Les voitures s’ébranlent discrètement, franchissent en file indienne le portail latéral du palais donnant sur l’avenue Léopold Senghor et se fondent dans la circulation de Dakar.

Petit bouchon à la Place de l’indépendance, slaloms au niveau de la gare, court arrêt au niveau de l’autoroute à péage, encore un embouteillage à Rufisque puis à Mbour et à Thiadiaye, un troupeau de bœufs et de vaches jouant aux coupeurs de route vers Gossas. Vu son statut, la Première dame aurait pu connaître un voyage plus reposant. Mais elle a choisi la simplicité, la sobriété. Une posture qu’elle n’a pas quittée lorsqu’elle a mis les pieds à Fatick à 12h54.

Elle est accueillie à l’entrée de la ville par le maire Matar Bâ et ses proches. Pas une foule de militants surexcités. C’est une visite surprise, menée au pas de charge. Première étape, la maison d’une vieille militante de l’Alliance pour la République (Apr), rentrée récemment de La Mecque. Salamalecs, embrassades, étreintes, témoignages d’affection, prières et émotions.

Puis le cortège, qui grossit au fur et à mesure que la nouvelle de l’arrivée de l’épouse de Macky Sall se répand dans la ville, s’ébranle pour une concession doublement endeuillée en l’espace de quelques jours. La maîtresse de maison ayant perdu la vie en plein veuvage. Sur place, un fauteuil est dressé à l’honneur de l’illustre visiteuse. Mais, celle-ci le cède au maire de Fatick pour s’installer sur une des chaises en plastique.

’Marième, tu es restée la même’’

Dans une autre maison mortuaire la surprise est grande lorsque ses occupants tombent sur la Première dame. La maîtresse des céans, qui vient de perdre son époux, n’est pas sur place. Ses enfants informent que leur maman, atteinte de malaise, sans doute à cause du choc, est hospitalisée à l’hôpital Principal de Dakar. Marième Faye fait noter le numéro de la dame en promettant de l’appeler.

Aux demeures d’un inspecteur des Impôts, décédé, et d’un jeune Fatickois assassiné aux Etats-Unis, alors que Macky Sall était à New York pour l’Assemblée générale de l’Onu, c’est toujours l’effet de surprise et l’émotion qui accueillent la Première dame et sa délégation. Chez le griot de la famille de Macky Sall et chez son assistante, dont l’époux revenait de La Mecque, c’est la liesse et la joie. Les femmes se passent le micro et rivalisent de belles paroles.

Une quadra, qui a partagé le même collège que le président de la République et assisté à ses premiers pas en politique, loue la constance dans la simplicité de leur hôte. ‘’Marième, tu n’as pas changé, lance-t-elle dans un mélange de français et de wolof. Tu es restée la même depuis que nous te connaissons en 1998, année où ton époux disait que ses ambitions dépassaient la commune de Fatick. Quatorze ans plus tard, le voilà président du Sénégal. Vous avez récolté ce que vous avez semé.’’

L’après-midi commence à tirer à sa fin et la fatigue à se ressentir sur les visages. Marième Faye décide d’accélérer la cadence. A chaque étape du reste de son parcours, elle s’excuse de ne pouvoir durer longtemps sans manquer de serrer des mains, prendre des enfants dans ses bras et d’embrasser quelques femmes. Après un tour chez le maire, la délégation effectue la dernière halte de la tournée.

Un groupe de femmes, réunies dans une maison située sur la route de Dakar, épluche ses projets devant la Première dame, qui est toute ouïe. La liste tirant en longueur, alors que la nuit commence à s’installer, Marième Faye leur demande de désigner une porte-parole qui se chargera de parler en leurs noms et de chiffrer le montant nécessaire pour faire marcher leur groupement. Petite hésitation, rapides concertations et une femme lance : ‘’Dix millions !’’ La Première dame assure avoir pris bonne note avant de prendre congé sous les applaudissements et les remerciements.

Le cortège s’ébranle, direction Dakar. Cent trente kilomètres plus loin, sous la pénombre de la nuit et le vent de fraîcheur qui souffle, arrivée au Palais. Il est peu avant 22 heures. Un calme plat règne sur les lieux. Au moment où les membres de sa délégation, manifestement lessivés, pressent le pas pour rentrer chez eux, Marième Faye affiche le même sourire et le même entrain que douze heures plus tôt. Demandant à tout le monde si le voyage s’était ‘’bien passé’’, rappelant à une dame un coup de fil et serrant les pinces, en les remerciant, aux agents de sécurité mis à sa disposition.

‘’Je m’occupe bien de mon homme’’

Malgré le long voyage et bien qu’elle souhaite toujours rester dans l’ombre de son mari, évitant la presse, la Première dame accepte, pour SenePlus, de se livrer à quelques confidences. A la question ‘’comment vous passez vos journées ?’’, elle dit : ‘’Rien de spécial, mes journées sont ordinaires : je me lève à l’aube, je prie, je m’occupe de mon foyer, c’est une journée normale. Voilà.’’

Deux fois par semaines, Macky Sall et Marième Faye font du sport. Le chef de l’Etat, marche, court et se plie à quelques exercices pour brûler ses kilos superflus, tandis que la Première dame exécute ses gammes de taï-chi, un art martial chinois. ‘’Réduit en Occident à une sorte de gymnastique, il est apprécié pour son effet bénéfique sur le corps et la santé. (Taï-chi signifie littéralement) ‘boxe avec l’ombre’ ou ‘boxe de l’éternelle jeunesse.’’ (Wikipedia)

A la présidence, le chef cuisinier ne décide pas seul du sort des palais. ‘’Tous les jours, je m’occupe personnellement du menu. Je définis ce qu’on doit préparer’’, révèle la Première dame. Macky Sall prend-t-il toujours de copieux petits-déjeuners comme l’a révélé un de ses clichés, qui a fait le buzz sur le Net, le montrant à table devant toutes sortes de mets succulents mais à forte teneur en calories ?

Marième Faye jure que c’est fini, de telles libertés avec la diététique. ‘’Nous avions remarqué qu’il prenait du poids, alors nous avons pris les choses en main, confie la Première dame sur un ton taquin et avec un regard malicieux. On fait beaucoup  attention à ce qu’il mange. Attention, je m’occupe bien de mon homme.’’

 

 

 

 

12 Commentaires

  1. MARIEME KHANA AMO LIGUEYYE SA KER ? QUI PREPARE LE REPAS POUR TON MARI MACKY SALL ? QUI FAIT LE LINGE POUR TON MARI ? DOKH REK TOUSS MANO KO
    MARIEME MAI NOU SOUNOU DIAME RENTRE CHEZ TOI ET OCCUPE TOI DE ON MARI

  2. Lune, loolu sax garawul mais j’accuse cet article de publicité mensongère…
    on nous dit que la première dame (que j’aime et respecte bcp) a bravé la chaleur et la poussière….
    QUEL mensonge! Kacc bu rëya rëy
    Avec les 4×4 V8, climatisés avec frigo, on ose dire qu’elle a bravé la chaleur et la poussière.
    Quand on engage qq’1 pour faire de la publicité il faut le relire et surtout choisir un type intelligent (qui ne nous insulte pas)…
    Wa salaam

  3. La sympathie ne se force pas , elle s’acquiert naturellement donc tous vos papiers et photos sur cette dame ne feront pas que le peuple réfléchi tombe sous son charme qu’elle n’a d’ailleurs pas , elle qui décide de tout , casant qui elle veut dans n’importe quelle fonction dans ce pays , les frères aussi voraces que ceux de maky sall , nous vous attendons de pied ferme lors des prochaines élections et à votre chute vous nous direz comment vous avez fait fortune aussi rapidement !! Si Taïbou ndiaye a autant de biens n’étant que simple fonctionnaire quand n’est il de maky sall ayant occupé de hautes fonctions dans ce pays à l’époque du PDS ??

  4. Hummmmm le journaliste-publicitaire à oublié le détour de Mme la première dame au niveau du chantier de la résidence du président à Fatick… mais aussi chose déplorable son non passage à la maison familiale de macky

  5. cette dame me fait pitié j’avais misé gros sur elle mais elle est complètement passée à coté vouloir rester humble et embarquer une equipe de journalistes et du point de vue accoutrement il faut impérativement que cette dame se cherche une styliste sénégalaise si elle veut mais il faut qu’elle ait son propre style

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