L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), pour les étudiants, porte bien son nom, tellement elle se signale par la perte de la réalité, aussi bien dans son existence que dans les services qu’elle est supposée offrir à des apprenants désemparés, parce que non orientés dans les universités traditionnelles. Un discours balayé d’un revers de main par le recteur de l’Uvs qui avance que cette institution universitaire «joue sa partition de l’accès à l’enseignement supérieur». Si pour les étudiants, plus de trois ans après sa création, l’Uvs est en mal d’infrastructures et de projet pédagogique, pour le recteur «tout est mis en œuvre pour permettre à l’étudiant d’être pris en charge par l’équipe enseignante, sans oublier l’apport de la mise à disposition d’outils d’autoévaluation dont le rôle dans l’accompagnement de l’étudiant n’est pas à négliger ». Quid des problèmes d’évaluation soulevés par des étudiants, avec une première promotion (2013) qui n’a pas encore franchit la barrière de la 2ème année de licence ? Le recteur répond en brandissant ses statistiques : « 61% de taux de réussite ». Plus de trois années après, le brouillard plus épais que jamais ! Sud s’est intéressé à une réalité qui a du mal à dessiner ses contours. Et si l’on n’y prend garde, risque d’hypothéquer l’avenir de toute une génération. Saut dans l’inconnu… qui nous parle.
Sud Quotidien