Plus loin avec… Oumar Khassimou Dia, président du parti humaniste ñaxx jariñu : «J’ai envie de servir mon pays aux côtés du Président Macky Sall»

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Oumar Khassimou Dia, président du parti humaniste ñaxx jariñu, sort de son mutisme. Depuis la Présidentielle, au cours de laquelle il a obtenu moins de 1% des suffrages, il est resté loin du cercle politique. Accroché lors d’un ndogou, il évalue son échec lors de la Présidentielle, parle de son avenir politique et de la coalition présidentielle qui ne l’a pas encore servi. Malgré tout, Oumar Khassimou Dia n’est pas du tout amer.

Quelle leçon avez-vous tiré de votre échec à l’élection présidentielle ?
L’élection présidentielle ne nous a pas souri. En revanche, nous avons planté autant de germes pour l’avenir. Nous avions un message à lancer au Peuple sénégalais, nous avons réussi à le faire. Nous avons été les premiers à théoriser que nous pouvions battre Wade au suffrage universel. L’histoire nous a donné raison alors que la classe politique pensait le contraire. De ce point de vue, notre participation a été importante. Au second tour, nous avons naturellement soutenu le Président Macky Sall qui incarne l’alternance générationnelle. Je parle de cette génération née après les indépendances et qui fait la politique autrement dans ce pays. Nous apprécions tout cela. Pour le reste, je ne vis pas de politique ; j’ai mon travail d’ingénieur. Tous les jours, je fais mon job.

A votre avis, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
Avec le recul, je constate que le vote a été une sorte de référendum. Les gens en avaient marre du Président Wade. Ils voulaient qu’il quitte à tout prix. Alors, ils ont voté utile. Dans l’entendement des Sénégalais, voter utile consiste à apporter son soutien à un certain nombre de candidats qui avaient des moyens, une certaine carrure, une certaine personnalité. C’est le phénomène essentiel. Il y faut ajouter d’autres phénomènes comme l’accès aux médias. Durant toute la campagne électorale, je n’ai bénéficié que d’une émission télévisée mise à part le temps d’antenne octroyé à tous les candidats. Je dis encore une fois que notre démocratie est jeune et doit se parfaire. Par conséquent, il faut faire avec tous ces impairs. Je pense qu’on a tous nos limites, on doit donc être dans un processus d’amélioration continue pour que la démocratie aille de l’avant. Je pense que nous avons semé des graines pour l’avenir. Pour le moment, nous soutenons le Président Macky Sall. Nous sommes encore prêts à le soutenir aussi longtemps qu’il respectera ses promesses électorales.

Donc, il vous donne entière satisfaction…
Pour le moment, il nous donne entière satisfaction. Effectivement, il a donné assez de signaux qui rassurent et qui ont trait à la bonne gouvernance. Ce que j’appelle la bonne gérance. Il a montré au Peuple qu’il est sensible à ses problèmes en prenant des mesures difficiles comme la diminution des prix. Or diminuer les prix est une équation difficile pour tout gouvernement. Qu’il ait pu le faire dès l’entame de son mandat est un signe de volonté. Il a aussi lancé des mots d’ordre de diversification des sources d’énergie en parlant du charbon, de l’énergie solaire. Tout cela est assez positif. Maintenant, il faut mettre tout cela en œuvre pour qu’on puisse sortir de ce Sénégal pauvre, sous développé, misérable, pour déboucher sur un Sénégal non pas debout mais, qui marche vers son avenir et vers le développement.

Depuis le changement de régime, c’est la bataille des postes. Avez-vous été récompensé ?
Personnellement, je ne me suis jamais épanché dans la presse pour réclamer quoi que ce soit. Comme tout le monde, j’aurai pu demander quelque chose. Cela ne fait pas partie de ma nature. Je ne réclame rien. J’ai joué ma partition, c’est l’essentiel. Donc oui, j’ai envie de servir mon pays aux cotés du Président Macky Sall. Pour moi, il est important de servir son pays. Dieu m’a donné les connaissances et les outils pour le faire. Je dis souvent une chose simple : «A mon réveil, je pars à l’aéroport, le soir je rentre chez moi.» Donc, j’ai le sentiment de servir chaque jour mon pays.

Comment analysez-vous la nouvelle forme de transhumance qui se répand dans notre pays ?
Il faut distinguer deux choses : Il y a ceux qui viennent à l’Apr (Alliance pour la République) par opportunisme, d’autres par conviction. Parce qu’ils pensent qu’ils ont les mêmes points de vue. Moi je respecte mieux ces derniers. De toute façon, nous n’échapperons pas à la clarification de la scène politique sénégalaise. De plus en plus, on va assister à des regroupements de partis, ce qui n’a rien à voir avec les transhumances individuelles.
Aujourd’hui, je suis en train de théoriser la clarification de l’espace politique sénégalais qui permettra à ceux qui ont les mêmes affinités politiques de se retrouver afin qu’on ait quelques grands partis. De ce point de vue, ceux qui pensent qu’ils ont des affinités avec le Président peuvent militer à ses côtés. Les politiciens qui ont des affinités avec Wade peuvent se retrouver avec lui pour qu’on ait 4 à 5 grands partis dans ce pays. Cette analyse n’a rien à avoir avec ceux qui rallient Macky Sall parce qu’ils ont envie d’avoir des postes. Je n’ai aucun respect pour ces gens.

lequotidien.sn

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