Polémique sur la candidature de l’AFP en 2017 – Le fossé s’agrandit autour de Niasse

Date:

XALIMA NEWS – Le fossé s’élargit de jour en jour entre Moustapha Niasse, le patron de l’Alliance des forces de progrès (Afp), et certains de ses camarades, à cause de sa volonté de prêter allégeance à Macky Sall à la prochaine présidentielle. Après Mamadou Goumbala et les jeunes «Progressistes», c’est encore une ponte de l’Afp, en l’image de Mbaye Dione, maire de la commune de Ngoundiane, qui vient contrecarrer la décision du président de l’Assemblée nationale de soutenir la candidature du président de la République, Macky Sall, à la présidentielle de 2017, au détriment de l’Afp.

Mamadou Goumbala, un des animateurs de la fronde au sein de l’Alliance des forces de progrès (Afp), dénommée Afp/Force du changement, avait-il raison lorsqu’il disait à la presse que Moustapha Niasse a pris la décision de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2017, avec seulement quatre de leurs collègues et que son courant représente 90% au sein de l’Afp ? Tout porte à le croire, si l’on se fie aux positions de plus en plus nombreuses de certains responsables de la famille «progressiste» qui rament à contre courant de la volonté de leur secrétaire général, Moustapha Niasse. En tout cas, l’allégeance faite au président de la République, Macky Sall, par Moustapha Niasse et son bureau politique ne finit plus de faire grincer les dents chez les «Progressistes».

La sortie dans la presse de Mbaye Dione, membre du Comité directeur de l’Afp, non moins maire de la commune de Ngoundiane, ce lundi 12 janvier, vient rallonger la liste des frondeurs. Pour Mbaye Dione, «le choix d’un candidat pour la présidentielle 2017 doit relever du Congrès». A l’en croire, leur secrétaire général et le bureau politique ont agi de manière cavalière sur une question aussi cruciale qu’est la position à adopter lors de la prochaine élection présidentielle. Estimant que tous les ingrédients sont réunis pour que l’Afp présente son candidat en 2017, le « Progressiste » frondeur a par ailleurs rappelé le refus du chef de l’Etat, alors en route à la présidentielle en 2012, d’avaliser la candidature unique de la coalition Benno Siggil Senegaal (Bss).

Dans la même veine, et surtout dès les premières heures, Mamadou Goumbala qui se réclame d’un mouvement de fronde au sein de l’Afp dénommé Afp/Force du changement, avait clairement montré son désaccord avec la position de son leader. Pour lui, c’était clair et net. «Qu’il pleuve ou qu’il neige, l’Afp aura un candidat à la présidentielle de 2017», avait-t-il martelé à qui voulait l’entendre.

LES JEUNES «PROGRESSISTES» EN PORTE-A-FAUX AVEC LEUR LEADER
Embouchant la même trompète, les jeunes progressistes se sont pour leur part inscrits en faux avec cette décision prise au cours d’une réunion du bureau politique et non en congrès. Pour le secrétaire général national des jeunesses de l’Afp, Malick Guèye, la question de la candidature ou non de l’Afp est loin d’être close et elle mérite d’être discutée en congrès. Leurs camarades de Fatick flinguent également cette sortie M. Niasse qui, selon eux, est à l’origine de la débâcle du parti lors des législatives de 2014. De l’avis de leur responsable départemental, Lat Dior Diouf, Moustapha Niasse a fait son temps et il y a bel et bien des hommes et des femmes dans le parti capables de porter la candidature du parti en 2017.

Une telle position n’est pas loin d’être partagée même au sein de l’Alliance nationale des cadres progressistes (Ancp) où des responsables comme Saliou Sanor Diouf affirment mordicus que « le véritable problème de l’Afp, c’est Moustapha Niasse». Contestant vivement la décision du secrétaire général de l’Afp de soutenir Macky Sall à la présidentielle de 2017, celui-ci n’a pas manqué d’ailleurs de lancer un vibrant appel aux militants du parti afin qu’ils refusent que Niasse, désormais sans base électorale, ne divise l’Afp ».

Sud Quotidien

1 COMMENTAIRE

  1. Macky Sall et ses communicants tentent de se doper (en s’auto dupant) de leurs incertitudes qu’ils présentent en certitudes. Et beaucoup de politologues du dimanche (exception faite de Mame Less Camara) tentent de mener l’opinion vers ces « certitudes » fabriquées. Tous agressent notre intelligence pour nous assurer (et imposer) que Macky entouré de Benno sera très à l’aise pour les prochaines élections. Macky entouré de Benno sous entend que les parti de Benno aurait renoncé à diriger le Sénégal (raison pour laquelle ils étaient nés). Et ceci explique la férocité des attaques contre le PS lorsque ce dernier a osé laisser entendre qu’il pourrait avoir un candidat. Tout de suite l’armée médiatique de Macky a voulu le leur faire regretter.
    Il y a une certitude, Macky peut avoir Niass et Tanor à ses côté, mais il n’aura pas le l’AFP et le PS. Et la raison est à comprendre. Pour que Macky puisse avoir ses deux partis, il ne faut pas seulement que tous les membres de ces partis renoncent au pouvoir, mais il faut en plus qu’ils refusent de le prendre même s’il s’offre à eux. Je m’explique.
    Macky Sall et ses communicants nous chantent que le PDS est fini. Alors, le voies du PDS sont à prendre, surtout dans le cas d’un deuxième tour où le PDS fini ne fera pas parti. Or la certitude aujourd’hui, c’est que ces voies ne seront jamais pour Macky Sall. Il peut avoir de ci de là, des responsables à débaucher tout comme j’ai dit, plus haut, qu’il peut avoir Niass et Tanor. Mais il n’aura jamais le gros des militants et sympathisants. Aucun responsable PDS n’ose donner de consignes de voter Macky, sans risque de discrédit à vie. Pour le PS et l’AFP donc, un soutien à Macky ne serait pas un simple renoncement au pouvoir, mais un refus de le prendre même quand l’opportunité se présente.
    Des journalistes et politologues analystes de la politique aiment nous faire des analyses qui mettent une croix sur Idrissa Seck. Pourquoi cette malhonnêteté intellectuelle ? A part Mame Less Camara, tous les autres mettent Idy en sourdine. Or de tous ceux qui sont susceptibles de recueillir les voies du PDS il est le mieux placé. Et nos analystes orientent pour ne pas le faire voir.
    J’ai donné là, une vision qui part du postulat d’un PDS fini comme le répètent les hommes de Macky (ce qui est un gros mensonge). Et c’est pour tirer la conclusion que si le PDS est fini, Macky Sall est le mieux placé pour finir avec lui.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Ministère de la santé : Ibrahima Sy annonce un nouveau modèle de la politique sanitaire

XALIMANEWS-La cérémonie de passation de service avec son prédécesseur,...

Lettre du président de la République : Ousmane Sonko instruit une diffusion auprès de chaque fonctionnaire

XALIMANEWS-La lettre du Président de la République, Bassirou Diomaye...

Ministère de la communication : Bien installé, Aliou Sall annonce des réformes

XALIMANEWS- Le nouveau ministre de la Communication, Aliou Sall,...