Polémique sur l’emprunt obligataire : Khalifa Sall clôt le débat et charge la presse

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Le maire de Dakar ne souhaite plus parler de l’emprunt obligataire de la ville qui a été bloqué par le ministère des Finances et qui est l’objet d’un recours en justice. Pour Khalifa Sall qui en veut à la presse par rapport à la manière dont elle traite cette affaire, le débat est clos. Pour ce qui est du démarrage des travaux d’aménagement de la Place de l’Indépendance, avec un budget de 4 milliards de francs Cfa, la balle est dans le camp du maire du Plateau, Alioune Ndoye, selon Khalifa Sall.

« Je ne veux plus parler de ces choses-là. Vous les journalistes, vous êtes très forts quand on vous dit une chose vous écrivez ce que vous voulez. Le séminaire que nous avons organisé ne portait pas sur l’emprunt obligataire de Dakar. Il s’agissait pour toutes les villes d’Afrique de réfléchir sur la question de l’emprunt qui est aujourd’hui un moyen de financement. Et je voudrais vous dire que nous avions beaucoup apprécié la présence du ministère des Finances par son Secrétaire général, par les directeurs et nous avons fait un débat fructueux ». Tels sont les propos du maire de Dakar, Khalifa Sall, sur la polémique autour de l’emprunt obligataire. C’était hier, en marge de la session du conseil municipal qu’il présidait.

Meurtri par cette affaire Khalifa Sall de charger la presse : « Tout ce que la presse a retenu, c’est comme si, on avait repris le problème de l’emprunt obligataire de Dakar. Cette question est au niveau du tribunal, elle est à la Cour suprême. Donc, c’est une affaire en justice. Ni moi, ni quelqu’un d’autre n’a plus le droit d’en parler. Nous avons fait confiance à la justice qui va trancher ».
Se voulant plus clair, il a ajouté que « c’est vraiment l’occasion pour moi de remercier le ministre des Finances. Deux directeurs et le Secrétaire général sont venus animer des ateliers et être des panélistes. Et c’est qu’il fallait retenir et non cette mauvaise polémique autour de l’emprunt obligataire. C’est vrai que vous (la presse), les trains qui arrivent à l’heure ne vous intéressent pas du tout, vous voulez vendre. Ces deux jours de sortie, c’est comme si on se boxait là-bas ».

Sur un autre registre, notamment sur les questions du redéploiement des agents de la ville de Dakar dans d’autres communes et sur les problèmes enregistrés dans l’Acte 3 de la decentralization, Khalifa Sall apporte des précisions. « La dernière question a été introduite par le conseiller Doudou Issa Niasse et qui porte sur la situation des anciens employés de la ville qui ont été déployés dans les communes. Et si vous suivez un peu l’actualité, il y a beaucoup de difficultés. Ils veulent qu’on en débatte, mais vous savez bien que ce déploiement relève ou a été le fait d’une décision de l’autorité administrative. C’est un arrêté du préfet qui a redéployé les travailleurs et qui en a fixé les conditions. Nous allons en discuter avec nos collègues pour voir quelle est la meilleure solution en présence du préfet. Voilà l’objet, l’inter-commission va se réunir vendredi et après nous convoquerons une réunion », a renseigné le maire socialiste.

« Le démarrage des travaux de la Place de l’Indépendance incombe à Alioune Ndoye »

S’agissant du démarrage des travaux d’aménagement de la Place de l’Indépendance, Khalifa Sall informe que le dernier mot revient au maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye. « Il y a les 4 milliards que nous avons obtenus depuis trois mois de la ville pour faire la Place de l’Indépendance. Nous ne pouvons pas le dépenser si nous n’avons pas l’autorisation fiscale. Si vous vous souvenez, l’autorisation de prêt a été accordée par le conseil depuis le mois de janvier ou février lors de la dernière session budgétaire », a fait savoir Khalifa Sall.

D’après lui, « ce n’est pas nous. C’est l’Etat qui a fixé les délais. C’est nous qui avons dit à l’Etat, compte tenu du plan de charge de l’entreprise, de l’architecte, que c’était un délai de 11 mois. C’est l’entreprise qui avait dit que pour faire le travail, cela nécessitait 11 mois. Et aujourd’hui, le maire Alioune Ndoye à qui nous avions confié la gestion de ce projet a fini de mettre en place toute la procédure administrative et en train de terminer les études complémentaires. Parce que, quand les études ont été faites, il a jugé utile de les refaire pour repréciser un certain nombre de choses. Donc, c’est le maire qui pourra dire quand est-ce qu’on démarre ».
Aussi, a-t-il précisé, « nous, ce qu’on peut faire, c’est faire avec lui toute la procédure administrative qui est terminée, de mettre en place l’argent qui va être fait. Et c’est lui qui donne l’autorisation de construire, c’est lui qui conduit le projet ».

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