Portrait: De Tambacounda à Ottawa, Zaccaria Coulibaly désire faire du Sénégal la première destination des investissements directs de l’étranger

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Qu’ils soient au Sénégal ou dans la diaspora, les sénégalais se sont toujours distingués dans les domaines qui les préoccupent. Cette semaine, ‘Les Audacieux de la semaine’ présenté par le portail Senécoplus vous fait découvrir un portrait qui pourra bien inspirer ses lecteurs.

Il s’appelle Zaccaria Coulibaly, il est natif du village de Galladé dans le département de Bakel. Issu d’une fratrie de 7 enfants, Mr Coulibaly est Chef du Bureau Économique à l’Ambassade du Sénégal au Canada depuis décembre 2013. De son parcours académique à sa vie professionnelle, il partage avec nous les recettes du succès et nous livre sa vision de la »Destination Sénégal » auprès des investisseurs canadiens.

Senecoplus – Partagez avec nos lecteurs votre parcours académique et professionnel!

Mr Coulibaly – Comme tous les enfants du Sénégal, j’ai fait mes études primaires dans mon village natal avant d’aller au collège Waoudé Ndiaye de Bakel dans les années 90 pour ensuite continuer mes études secondaires au lycée Limamou Laye de Guédiawaye.
Après le BAC S2, je me suis inscrit à la faculté des Sciences et techniques à l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar en même temps, je suivais des cours de soir en Informatique à Sup’Info de Dakar.
À la suite de cette première année universitaire, je suis parti en France continuer mes études à l’université de Provence à Marseille en MIAS (Mathématiques Informatique appliquée aux sciences).
Avec mon diplôme d’ingénieur système, je suis monté à Paris pour travailler et croyez moi ce n’était pas facile car il fallait acquérir une certaine expérience avec de petits boulots avant d’être recruté en CDI par le groupe Saint-Gobain en tant qu’analyste d’exploitation Unix-Linux de 2007-2013
Qu’est ce qui vous a amené à vous engager auprès de notre gouvernement et plus particulièrement dans le bureau économique du Sénégal au Canada?

Mon engagement auprès du Président Macky SALL date d’octobre 2008 alors qu’il était Président de l’Assemblée Nationale. J’ai crée et mis en ligne le site www.macky2012.com sans son aval le 31 octobre 2008, et neuf jours après il a démissionné de la présidence de la dite assemblée avant de créer son parti politique Apr (Alliance Pour la République) le 1er décembre de la même année dont je suis devenu naturellement membre.
Ce site a joué un rôle fondamental surtout dans la diffusion de l’information auprès des militants et sympathisants au niveau national comme dans la diaspora de 2008 jusqu’à ce jour.
Mon engagement et ma fidélité auprès du Président ne font l’objet d’aucun doute et s’il me fait l’honneur de me nommer en tant Chef du Bureau Économique, je ne peux que m’en réjouir et surtout redoubler d’effort pour réussir cette noble mission au service du peuple sénégalais.
Je tiens à préciser que je n’avais jamais milité auparavant dans un parti politique comme l’ont fait plus de 80% des militants et responsables du parti avant l’arrivée au pouvoir au soir du 25 mars 2012.

>>> À lire aussi sur Senecoplus: États-Unis : La Sénégalaise Yacine Dieng primée lauréate du prix « Africa Belle Female Entrepreneur Award 2015 »

Vous êtes chef du bureau économique du Sénégal (au Canada) Quel travail faites-vous au quotidien? Qu’est ce que vous aimez? Et qu’aimeriez-vous changer si vous pouviez?

Ma mission en tant que chef du Bureau Économique s’inscrit dans la diplomatie économique qui entre en ligne de mire dans l’ambition du Chef de l’État qui est de faire de notre pays la première destination des Investissements Directs de l’Étranger (IDE) à l’horizon 2017.
Mon travail consiste à faire la promotion des investissements auprès du secteur privé canadien, leur proposer des opportunités commerciales et d’investissement mais également leur fournir des éléments sur l’environnement des affaires au Sénégal.
Nous aidons aussi les entreprises sénégalaises à gagner des parts de marché au Canada en priori dans l’exportation des fruits et légumes frais, l’horticulture de manière générale.
A cela s’ajoute le travail de Benchmarking au profit des institutions sénégalaises comme le Fongip, l’Asepex, le Fonsis etc.
Le bureau économique reçoit également les compatriotes porteurs de projets souhaitant investir au Sénégal pour leur mettre en relation avec des institutions comme le Fongip afin de leur faciliter l’accès au crédit et le démarrage de leurs activités.
Si je pouvais changer quelque chose, j’augmenterai l’effectif et je mettrai plus de moyens à la disposition des bureaux économiques qui font un travail remarquable dans la promotion de notre économie à l’étranger.

Comment mesurez vous l’économie au Sénégal versus le reste de l’Afrique en 2015? Pouvez vous citez 2 ou 3 gros défis à relever?

Nous sommes sur la bonne voie avec le PSE, le seul document référentiel en matière économique ayant comme vision: Un Sénégal émergent à l’horizon 2035 avec une société inclusive dans un état de droit.
Le Président a fixé le cap, maintenant chaque sénégalais doit jouer sa partition et c’est ce que je fais depuis que je suis arrivé au Canada.
A part le Burkina, aucun pays africain n’avait organisé un forum économique au Canada pour promouvoir la promotion économique.
Chose que nous venons compléter avec succès le 14 avril 2015 à Montréal avec la participation de directeurs généraux de l’Apix, le Fongip, l’Asepex, le Fonsis, l’Adepme, le Prodac ainsi que le Ministre de la promotion des investissements, des partenariats et du développement des télé-services de l’état.
Les autorités canadiennes ont répondu à notre appel ainsi que les acteurs du secteur privé canadien. Ces derniers ont massivement participé à la première édition qui avait pour thème: la promotion des investissements et des exportations du Sénégal.

L’amélioration de notre économie passe par la diminution des importations et l’augmentation des exportations

Cette première édition a connu un succès retentissant auprès de nos partenaires canadiens qui demandent déjà à quand la prochaine édition.
Du côté du Sénégal, le gouvernement est entrain de faire un excellent travail pour l’assainissement de l’environnement des affaires et le dernier classement de Doing Business montre que le Sénégal est sur la bonne voie.
Le Président de par son leadership incontesté, a trouvé des financements à la hauteur des grandes infrastructures dont: l’autoroute Ila Touba, la cité de l’émergence, les deux universités (Kaolack et la deuxième université de Dakar), le soutien à l’agriculture pour une autosuffisance en riz en 2017, le centre Abdou DIOUF etc.
2015 est l’année de démarrage des gros chantiers et 2016 sera l’année de consolidation pour une livraison en 2017.
Croyez-moi, le Président sera réélu au premier tour en 2017 sur la base de son bilan et de ses réalisations. Au Sénégal, nous avons la chance d’avoir un Président comme lui et il faudra juste lui laisser travailler dans la sérénité sachant que le plus dur est derrière nous.

 

Comment comptez-vous mettre en place des stratégies pour améliorer cette économie?

Je vous ai parlé tantôt de l’environnement des affaires mais surtout de la vision du Président qui repose sur la valorisation de la diplomatie économique avec les 11 bureaux économiques à travers le monde qui abattent un travail extraordinaire dans la promotion de notre économie dans nos différentes juridictions.
Cela passe par la diminution des importations et l’augmentation des exportations, c’est ce que j’appelle atteindre notre indépendance alimentaire avec la culture des produits que nous consommons en grande quantité dont le riz.
C’est également la transformation de la matière première en produits finis ainsi que l’exportation des fruits et légumes frais.
Si vous pouviez voyager dans le temps pendant 15 minutes, et repartir au premier jour de votre carrière professionnelle pour communiquer avec la personne que vous êtes aujourd’hui, que diriez vous, à vous même pour éviter les erreurs en chemin?

Bonne question sauf que ma réponse va certainement vous surprendre car je ne vais rien changer au contraire je dirai continue ainsi.
Mon seul regret est d’avoir perdu mes parents qui ont beaucoup donné pour que je sois là aujourd’hui. Je suis devenu orphelin de père en 1994 et de mère en 2006.

Je compatis! Comment équilibrez-vous vie professionnelle et vie familiale?

C’est très dur d’avoir un équilibre car en plus de la fonction, on a aussi une étiquette politique donc beaucoup de réunions avec les militants et responsables du parti.
J’essaie tant bien que mal d’être le plus présent possible avec Madame et les enfants et bien profiter des moments qu’on passe ensemble car la fonction demande beaucoup de déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

 

Merci Mr Coulibaly et au plaisir de partager ces moments avec vous

Merci à vous et bonne continuation à Senecoplus.com

 

Propos recueillis par notre correspondant Paul Galiba

 

senecoplus.com

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